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Vol. 9 • No. 46 Du 25 au 31 Mai 2016 Translate This Article
  
UEH : Fritz Deshommes, le « Recteur » contesté
Par J. Fatal Piard
   
 

La mission de L'oea

Au cours  la journée du mardi 17 mai dernier, les membres de la Commission Centrale Electorale de l’UEH ainsi que les candidats se sont retranchés incognito dans l’intimité d’une chambre à Babiole, un quartier situé à l’est de la capitale haïtienne. Simple question de sécurité renforcée bien avant que les éventuels électeurs puissent s‘adonner au choix d’un nouveau recteur.  

Yo bijo pentad, car dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 mai les sbires de Guy Phlippe à la solde de cette oligarchie de trafiquants de toutes sortes ont attaqué le commissariat des Cayes. Bilan : assassinat d’un agent de l’Udmo et quatre blessés dans les rangs de la police. Et cette pagaille a gagné tout Port-au-Prince en l’espace d’un clin d’œil, vu que pendant la journée quatre personnes sont tombées sous les projectiles des déstabilisateurs de 2004.  

C’est ce qui justifie, cette fois-ci, que c’est à la maison de la recherche, que les membres du Conseil de l’université ont procédé à l’élection de Fritz Deshommes, Hérold Toussaint et de Jacques Blaise. Cette trinité aura la lourde charge d’influencer en profondeur les destinées de l’Université d’Etat d’Haïti pendant au moins les quatre années à venir.   Pour ceux et celles qui suivent de près les remous de l’actualité locale, la commission centrale électorale a loupé bien des rendez-vous avant que soient enfin tenues ces élections qui ont vu Fritz Deshommes franchir les échelons administratifs de vice-recteur aux affaires académiques à celui de recteur. Ces joutes n’étaient pourtant pas aussi faciles qu’on pouvait l’imaginer.

Au décompte des voix au premier tour, la différence n’était que de deux voix seulement entre les deux prétendants, en l’occurrence Allain Gilles et Fritz Deshommes. Ce dernier a été vainqueur du premier à l’issue du 2ème tour, avec un écart de 10 voix, ce qui l’habilitait automatiquement à devenir la plus haute autorité de l’Université d’État d’Haïti.

Tirer l’UEH des abîmes de la déchéance où l’a plongé Jean Marie Paquiot ainsi que ce même Deshommes lesquels confondaient leur poste à celui d’un vulgaire chenapan, dans le cadre de la stratégie GNB pour parvenir à l’extermination des masses populaires et au contrôle exclusif de tous les pouvoirs, ne sera pas une mince affaire. Si l’on en croit ses premières déclarations, le recteur GNB a laissé entendre qu’il compte enclencher le processus d’institutionnalisation de l’UEH et obtenir l’adoption de la loi organique devant réglementer le fonctionnement de celle-ci. 

Men tout se pawòl van lè n konsidere GNB pa janm itil peyi a anyen apa Minista Kolera k ap mache vyole timoun, vòlè bagay moun, touye militan nan katye popilè yo.  Alors ayant la tête qui lui tourne subitement sous l’effet de ce pouvoir nouvellement acquis comme recteur de l’UEH,  ce Fritz Deshommes promet monts et merveilles ilico « Je vais mettre à exécution le plan stratégique de l’UEH, élaboré en 2011, qui entrevoit, entre autres, d’améliorer les conditions de travail des professeurs et du personnel administratif. L’avenir des étudiants est aussi une de nos priorités car, bien souvent, ils sont hantés par l’inquiétude du lendemain », a-t-il fait savoir. Augmentation de salaire du personnel administratif, modernisation des cursus, amélioration des conditions de travail des professeurs, entre autres, sont autant de défis qui attendent le nouveau recteur.

L’on ne doit surtout pas omettre que ces joutes se sont déroulées dans un climat  d’appréhension permanente sachant que des contestataires insoumis tels les professeurs et les étudiants peuvent envahir les lieux pour chambarder la tenue de ces  « élections ». C’est pourquoi, les membres du Conseil de l’université ont organisé ce suffrage nan yon atmosfè bouyi vide.

Les contestataires

 Le groupe de professeurs et les étudiants contestataires n’ont pourtant pas baissé les bras et donné gain de cause aux organisateurs qui ne leur inspiraient aucune confiance. Ils étaient disposés à tout tenter pour parvenir à boycotter les joutes en s’abstenant d’y prendre part comme ce fut le cas les 30 mars et 30 avril dernier. De fausses informations les avaient orientés vers la Faculté d’agronomie. Lè yo rive se te malatchong. 

Par mesure de précaution, des agents du CIMO avaient été postés à quelques mètres de l’entrée et une salle scellée de l’intérieur comptaient parmi les dispositions prises par le Conseil de l’université pour assurer un dénouement sans heurts et heureux au processus. « Après le report sine die des élections du 30 mars et la tentative ratée du 30 avril, il fallait trouver un moyen de mettre aux commandes de l’UEH un recteur et deux vice-recteurs élus en toute transparence. C’est ce qui explique toute cette mise en place », entendez le déploiement de policiers.

C’est en ces termes que s’est exprimé Rogéda Dorcé Dorcil qui occupe le poste de président de la Commission centrale électorale (CCE). Avec un quorum atteint à l’arraché avec seulement 24 membres du Conseil de l’université (CU) présents sur un total de 36, la majorité qualifiée requise par l’article 52 de la charte électorale était acquise. Après l'appel nominal, doyens, professeurs et étudiants ont voté, chacun à leur tour, les nouveaux dirigeants de l’UEH.

Le recteur sortant Jean Henry Vernet, tout en se sentant soulagé d’avoir déposé ce lourd fardeau qui lui pesait tellement dessus, nous a déclaré qu’il était temps pour lui de faire valoir ses droits à la retraite. Car avec ces 42 ans dans l’enseignement supérieur, et suite à ses deux mandats dirigeant le Rectorat, il a dit bien mériter de repos.  « Nous avons franchi un pas important vers le dénouement de la crise. Je ne m’écroule plus sous le poids de ce pesant fardeau ». Pour compléter la scène, Hérold Toussaint et Jacques Blaise ont été élus, respectivement, aux postes de vice-recteur aux  affaires académiques et à la recherche. Le professeur Hérold Toussaint a battu à plates coutures le vice-recteur sortant, Jean Poincy, sur le score sans appel de 17 voix contre trois.

« Je vais mettre toute mon énergie au service de l’université comme je l’ai toujours fait et m’atteler à résoudre les problèmes de l’heure », a fait remarquer, tout heureux, M. Toussaint. Le nouveau vice-recteur aux affaires académiques a promis, par ailleurs, de se pencher sur le cursus des différentes facultés pour les moderniser et mieux les adapter à la réalité haïtienne. Les divergences au sein de l’UEH sont aussi dans la ligne de mire du professeur Toussaint.        

« La communauté a décidé. Moi je vais réfléchir », a dit Jacques Blaise, ancien doyen de la faculté d’agronomie élu à 12 voix. L’un des porte-paroles du Conseil de l’université, Réginald François, a fait savoir que le rectorat de l’UEH a reçu un exequatur du parquet de Port-au-Prince pour l’exécution du jugement en déguerpissement prononcé en leur faveur. Toutefois, selon lui, le Conseil entend accorder un délai raisonnable aux étudiants occupant le rectorat actuellement pour qu'ils laissent les locaux de leur propre chef.

 Une note signée du Dr. Cadet Jean Claude, Dr Dorcéus Francinor, Dr Marc Désir, Dr Elie Jean Rénold, Dr Etienne Jean Fritzner, Dr Lafontant Jacques Guy, Dr Lany Rochambeau, Dr Régulus Samuel, et de Vatey Fritz Gérald, étudiant à la Faculté de Médecine dénonce dans un langage sans équivoque ces élections qu’ils qualifient d’illégitimes.  

« Nous doyens, professeurs et étudiants avons appris par la presse qu’un conseil exécutif aurait été élu à la tête de l’UEH le mardi 17 mai 2016. Nous déplorons vigoureusement le fait que ces « élections » aient été réalisées dans la clandestinité par des ruses et des subterfuges en dehors de tout cadre réglementaire et tout principe d’éthique qui devraient caractériser l’Université. Nous regrettons amèrement que ces « élections » réalisées dans l’irrespect des normes fixées à l’avance vont enfoncer davantage l’UEH dans la crise et vilipender son image sur le plan national et international ». Pa respè pou moun k ap gen pou li jounal la nou pap di tout dikdal bagay dwayen, pwofesè ak etidyan di nonm Fritz Deshommes sa a ak lòt matchòpwèl li yo.

Feignant d’être un révolutionnaire quand il est en terre étrangère, sitôt rentré au pays il s’arrange pour se placer dans les rangs de cette oligarchie de contrebandiers qui font tout pour anéantir Haïti. Pour mémoire et pour l’histoire rappelons que ce Fritz Deshommes était le responsable des relations publiques du groupe des 184 apatrides à l’occasion de la préparation de la déstabilisation d’Haïti.  
Selon des informations difficiles à vérifier, Deshommes aurait une maîtrise en économie, décrochée au Honduras. Men lòt pwofesè yo pa vle kwè misye, li tèlman pa serye. Tandis que Guy Philippe armé par André Apaid, assassinait les militants du mouvement populaire partout sur son passage, ce Fritz Deshormes soudoyait les étudiants déclassés pour qu’ils rejoignent les rangs des contrebandiers de l’oligarchie. Fritz Deshommes étant à la tête de l’UEH, Apaid doit se frotter les mains autant il peut bien enjoindre le nouveau recteur, son correligionnaire GNBiste, à transformer toutes les facultés en usine de sous-traitance. Et vive la démocratie !


 
 
 
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