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Haiti Liberte: Hebdomadaire Haitien / Haitian weekly news
 

Edition Electronique

Vol. 8, No. 28
Du  Jan  21  au  Jan 27. 2015

Electronic Edition

Kòrdinasyon Desalin: Conférence de presse

 

   
Vol. 8 • No. 4 • Du 6 au 12 Août 2014

 
Carnaval des fleurs: Destruction de la mémoire collective d’un peuple !
Par Thomas Péralte

Jean Claude Duvalier sera-t-il transféré

Des pratiques aussi vieilles que le carnaval des fleurs, le culte de la personnalité,  le refus d’organiser des élections libres, la corruption, le vol et autres aberrations qui remontent aux temps des Duvalier, refont surface avec le régime tètkale duvaliériste de Michel Joseph Martelly. Sous prétexte d’offrir une occasion de distraction, de défoulement au peuple haïtien, d’attirer des touristes, le régime bambochard d’extrême droite ayant à sa tête un chanteur compas, Sweet-Micky et un spéculateur de triste renommée internationale, Laurent Lamothe, revient avec le carnaval des fleurs et la célébration de la date d’investiture présidentielle, le 14 mai.

Tout cela, non seulement pour justifier des fonds détournés à leur profit, mais pour aménager un projet de destruction de la mémoire collective du peuple haïtien. Au cours de ces trois dernières années, le gouvernement a choisi délibérément de réinstaurer le carnaval des fleurs   à une époque qui inclut la date du 28 juillet, date funeste  dans l’histoire du peuple haïtien. Il a voulu ainsi maintenir la première république nègre sous la domination des forces néocoloniales et le peuple haïtien rivé au système d’exploitation à outrance.

Le 28 juillet, date marquant le débarquement des forces yankees sur le sol haïtien ne devrait pas être un moment de joie pour les représentants des puissances impérialistes en Haïti, un moment pour eux de s’exhiber comme l’ambassadrice Pamela Ann White l’a fait au Champ-de-Mars. Cette date ne devrait pas être non plus une occasion pour le groupe racine dénommé Koudjay de faire flotter le drapeau étasunien au vu et au su de tout le monde. Ces gestes prouvent une fois de plus que le pays est dirigé par des hommes dont le cerveau est encore dans les chaînes du colonialisme, après que 210 ans auparavant, les chaînes aux pieds des esclaves ont été brisées par nos ancêtres.

En plus de ce spectacle écoeurant et répugnant offert à la mémoire de nos ancêtres et aux citoyens conscients, l’intégrité physique des carnavaliers n’a pas été respectée. En effet, de jeunes fêtards ont été tabassés par l’abruti Roro Nelson aidé en la circonstance par ses bandits légaux. D’autres bandits légaux intégrés au sein de la Police Nationale d’Haïti (PNH), attachés aux membres VIP du gouvernement, étaient armés de bâtons, de câbles électriques pour agresser les noceurs. De telles désagréables images devraient révolter la conscience collective.

Le 28 juillet qui devrait être une occasion de profondes réflexions pour le peuple haïtien a été, à nouveau, une journée de bamboche, de  plaisir, à dessein d’occulter la mémoire du peuple haïtien. Or, un peuple sans mémoire est un peuple sans histoire, dit-on. Toute tentative de fouler au pied la mémoire du peuple haïtien est un affront à l’Histoire. Par ignorance le peuple est victime de ces larbins placés au pouvoir par des représentants des colons. De façon paradoxale, ce même peuple est économiquement victime des étrangers qui dirigent le pays. Le transfert de richesse continue de plus belle.  . Le gouvernement a décaissé 87 millions de gourdes pour le carnaval des fleurs, alors que les professeurs, les juges, les médecins et infirmières sont en grève pour exiger le paiement des mois d’arriéré de salaire ; aux Cayes, la population prend les rues pour réclamer de l’électricité.

Les paysans ne peuvent trouver d’engrais pour leur production agricole, dans un pays où 70% de la population crèvent de faim, des enfants après voir passé toute une année sur les bancs d’école ne peuvent pas subir les examens de fin d’année ou de fin d’études, faute d’argent. Le gouvernement Martelly-Lamothe a passé 3 ans à créer uniquement des   activités lucratives en sa faveur et au bénéfice de ses proches. Un «gouvènman an lakay ou» chaque mois, 3 carnavals l’an, la réouverture des classes en octobre au lieu de septembre, l’éclairage mal assuré de certaines rues, l’obscurité, le soir, dans les foyers, tel est entre autres choses le bilan carrément négatif du pouvoir tètkale. Par contre, il a excellé au niveau de la bamboche, du vol, de la corruption, de la vassalisation des institutions publiques et des propagandes mensongères du crime. Sur le plan politique, c’est zéro barré pour l’organisation des élections, la réduction de la pauvreté, la création d’emplois, la réduction des écarts sociaux.

Certains se demandent comment un peuple qui a fait l’histoire peut-il tolérer un pouvoir aussi aberrant à son nez? Des générations qui ont suivi la dictature des Duvalier, longue de 29 années, se demandent également comment se peut-il que le peuple haïtien ait pu tolérer un régime auteur de tant de dérives et d’aberrations ?

Le 7 février 1986, le peuple haïtien s’est révolté pour mettre fin une fois pour toutes, à toute forme de dictature et la voie fut ouverte à la démocratie. 28 ans plus tard, les anciennes puissances coloniales et occupantes ont fini par recoloniser Haïti, nation souveraine léguée pas les héros de l’Indépendance. C’est dans ce but que le 14 mai 2011, elles ont placé un régime fantoche  au timon des affaires. Le régime de marionnette tètkale de son côté, n’hésite pas à engager le pays dans cette démarche de recolonisation de la République d’Haïti. Le carnaval des fleurs est une façon patente de recolonisation mentale des jeunes haïtiens.

Le pillage des mines par les néo-colons, le déguerpissement des paysans de l’Ile-à-Vache et des habitants du centre-ville de Port-au-Prince, entrent directement dans le processus de recolonisation du pays. Face aux démarches de recolonisation d’Haïti, la lutte pour la décolonisation mentale s’impose. C’est dans cette perspective qu’une campagne de décolonisation mentale a été lancée par des jeunes de la Commission de jeunesse de l’Organisation politique Fanmi Lavalas, lors d’une conférence de presse le mercredi 30 juillet dernier, à quelques heures de la fin de la bamboche macoute Martelliste au Champ de Mars.

De toute évidence, idéologiquement, le carnaval des fleurs réalisé depuis 3 ans à Port-au-Prince des 27, 28 et 29 juillet, instauré par un arrêté présidentiel est un choix délibéré pour réinstaurer les vieilles pratiques de la dictature des Duvalier. Ceci est clair. Il est aussi une autre forme de recolonisation de la pensée des jeunes Haïtiens pour faire oublier la misère et d’autres problèmes de la vie quotidienne, pour mieux asseoir la dictature ou de s’assurer du reste du mandat du président. Celui qui domine la pensée et les idées domine également l’orientation et l’avenir  de la jeunesse montante. L’avenir du pays repose en très grande partie sur elle.

Si les jeunes  doivent rester mentalement colonisés et mal préparés, l’avenir du pays est assurément hypothéqué.

 
Vol. 8 • No. 4 • Du 6 au 12 Août 2014  
     
 

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