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Heureusement pour
Hériveaux, [Myrlande]
Manigat avait
abandonné la
course électorale
en solidarité avec
son mari,
candidat à la
présidentielle
pour le RNDP
Leslie Manigat,
qui a perdu au premier
tour (dans
des conditions pour lesquelles
les
Manigat ont
protesté)
en faveur de René
Préval
de
Lespwa.
Cela avait permis
à Hériveaux
de passer à
la sixième place
et donc de se classer
de justesse
pour le deuxième tour.
D'une certaine manière,
au deuxième tour du
21 avril 2006,
Hériveaux a
réussi à se placer
en deuxième position
avec 45,81%
des voix derrière
75,13%
pour
Anacasis.
La candidate Lavalas
également en lice, Evelyne Cheron,
a pris
la troisième place
avec 41,28%
des voix. Pour avoir
siégé quatre ans au Parlement, cela a
fait de
Hériveaux
le membre officiel le
plus élevé de Lavalas au Parlement.
Dans
un câble du
11 mai
2006, l'ambassadeur américain
Janet Sanderson
a indiqué que
Hériveaux, ainsi que les
députés "Lavalas"
nouvellement élus,
Jonas Coffy
et Sorel
François, ‘‘se plaignent que
Préval a exclu
Lavalas dans
son effort de tendre la main à d'autres
partis politiques
et dans le développement de
son plan de
25 ans, même lorsqu’qu'ils ‘‘reconnaissent
l'impact négatif que
le retour
d'Aristide
[d'exil en Afrique du Sud]
aurait pour
le pays ". |
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Les câbles diplomatiques de WikiLeak révèlent:
Rudy Hériveaux est en «contact étroit» avec l'ambassade américaine en Haïti (1ère partie) |
Vol. 8, No. 23 | Du Dec 17
au Dec 23. 2014 |
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Partira ou partira pas: Martelly, acculé à la sortie ! |
Vol. 8, No. 23 | Du Dec 17
au Dec 23. 2014 |
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"Hériveaux
a déclaré que Lavalas
voulait
promouvoir une Haïti
démocratique
aux côtés de Préval,"
a écrit Sanderson,
"mais il a admis
que Préval
n'a montré aucun signe
qu'il est
prêt à travailler avec
Lavalas,
malgré les connections
évidentes entre
Lavalas et
L'Espwa
[sic]. Selon
Hériveaux,
Lavalas et Lespwa
étant de mêmes entités, et il a
caractérisé L'Espwa
comme «tout simplement
une branche
de souche Lavalas.
'"
Dans son
commentaire à Washington,
Sanderson a
félicité Hériveaux
et ses
complices d’avoir manifesté
"un courage personnel
à rompre avec
les partisans militants d'Aristide
en s’engageant dans
le processus électoral", même
quand elle a noté
qu’"aucun
d'entre eux n’était un modèle
de démocrate dans le passé."
Elle a également
deviné qu’
"ils supposent
sûrement
qu'ils ne sont plus en odeur de sainteté auprès
d'Aristide et
que leur avenir politique
dépend de son
absence ".
Son appréciation était
correcte, et le 2 juin 2006,
Sanderson a écrit dans un
câble du 12 janvier 2006: "Hériveaux
et le groupe
parlementaire au sein de FL
[Fanmi Lavalas]
paraissent avoir
entrepris une
manœuvre politique ambitieuse
en tentant de
réunifier Lavalas et d'y
établir leur leadership»,
Elle a expliqué
à Washington
que Hériveaux
était à la tête d’"un
groupe d’opportunistes
qui cherchent à
renouer avec
la base FL
", mais il a
été bloqué par des courants
plus radicaux
champions de la lutte
contre le
coup d'Etat et pour
le retour d'exil
d'Aristide. Sanderson a
expliqué
que "Hériveaux, à titre de
haut fonctionnaire
Lavalas élu,
a convoqué la
réunion pour
choisir un nouveau
président FL par intérim,",
mais les membres les plus
radicaux de
Lavalas ont perturbé
la réunion et ont dénoncé
Hériveaux et
les
parlementaires «Lavalas
modérés», y compris le député
Jonas Coffy,
l’ancien chef
du personnel d’Aristide
Jean-Claude
Desgranges,
ainsi que les anciens sénateurs
Gérard Gilles
et Yvon
Feuillé, "comme
des espions de la CIA et des laquais
de maîtres
étrangers (MINUSTAH),"
la Mission
des Nations Unies pour
stabiliser Haïti.
Mais
Hériveaux a
fait de son mieux pour
déguiser sa
trahison. Lorsque le
leader de l’organisation
populaire René Civil,
l'un des leaders
de la
mouvance radicale, a été arrêté
le 25 août 2006,
accusé de porter
une arme sans
permis, au volant d'une
voiture volée,
et d’appartenir à une «association
de malfaiteurs," Hériveaux a
protesté contre l'arrestation,
" à la
grande consternation [de
l'ambassade des États-Unis]
», a écrit le
chef de mission adjoint
Thomas Tighe
dans un message du
29 août 2006.
"Hériveaux
est un proche contact
de l'ambassade qui
a souligné
dans les conversations avec
des emboffs
[des
fonctionnaires de l'ambassade]
que lui et d'autres FL
modérés au
parlement sont opposés à
Civil et à la
faction militante de FL,"
c’est ce qu’a érit Tighe
s’engageant à ‘‘mettre
sur le tapis la défense de
Civil par Hériveaux
à la première occasion.
"
Hériveaux
n'ayant jamais fait
trop de
progrès dans sa tentative de
prendre le contrôle
du parti, a expliqué au
conseiller politique
de l'ambassade américaine le
sénateur Simon
Dieuseul
Desras, actuellement président
du Sénat,
lors d’une
réunion en date du 6 décembre
2006. Desras
a dit à
l'ambassade qu'il y avait une
«bataille de
leadership» entre Hériveaux et
le Comité Exécutif de FL d'Aristide",
qui à cette époque était
composé de la chanteuse
/ activiste
Annette
Auguste (Sò
An), de l’ancien
conseiller d’Aristide le
Dr Maryse
Narcisse, de l’ancien
délégué Jacques
Mathelier, de l’ancien
député Lionel
Etienne, et
du Dr Serge
Louis.
Desras a
expliqué à l'ambassade
que ‘‘le Comité Exécutif et une bonne
majorité du parti sont fâchés contre le sénateur
Hériveaux à cause de sa prétention arbitraire à se faire
passer comme le chef du parti suite au départ
d’Aristide’’, selon le câble de
Tighe à
Washington, le 20 décembre
2007.
Desras
a expliqué à l'ambassade
que ‘‘Fanmi Lavalas a endossé le
sénateur Hériveaux
après que le sénateur les a approchés
en 2000 et eut fini en deuxième
place lors du
premier tour’’
des élections
à la députation, "croyant
correctement que les chances de
Hériveaux
étaient meilleures que
celles du candidat
Lavalas, et
estimant également que
Hériveaux
exécuterait les ordres de
Lavalas, Lavalas lui a
donné son soutien et
a retiré son
propre candidat. Hériveaux
a remporté le second tour,
et par la suite
Lavalas l’a
endossé comme président de la
Chambre des députés,
"a écrit
Tighe.
C’est
cet épisode de la petite histoire qui
a permis au sénateur
Desras de
raconter à l'Ambassade que "l'histoire
du sénateur
Hériveaux montre
qu'il n’est pas
un véritable
Lavalassien et n'a jamais été
reconnu comme tel."
(À suivre)