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Haiti Liberte: Hebdomadaire Haitien / Haitian weekly news
 

Edition Electronique

Vol. 8, No. 28
Du  Jan  21  au  Jan 27. 2015

Electronic Edition

Kòrdinasyon Desalin: Conférence de presse

 

   
Vol. 8 • No. 17 • Du 5 au 11 novembre 2014

   

Manifestation en faveur de la libération des prisonniers politiques

 Par Thomas Péralte

Jean Claude Duvalier sera-t-il transféré

L’emprisonnement arbitraire et l’arrestation illégale d’une cinquantaine de personnes revendiquant pacifiquement le départ de monsieur Michel Martelly, imposé lors des élections truquées de 2010, par la communauté internationale à la tête de la première République noire du monde, ont soulevé la colère de la population haïtienne. On reproche à  Martelly sa volonté manifeste de retour à la dictature, sa soumission totale aux diktats des grandes puissances impérialistes le contraignant à maintenir le pays sous des forces d’occupation étrangères. Noyé dans la velléité de procéder au changement du régime démocratique par une réforme constitutionnelle, le refus systématique de ne pas organiser des élections libres et démocratiques et le démantèlement des institutions démocratiques  et républicaines d’où la répression et la persécution politiques à longueur de journée prouvant que le régime des bandits légaux veut à tout prix conduire le pays à un retour au passé dictatorial.Jean Claude Duvalier sera-t-il transféré

Pour stopper cette vague de répressions politiques du régime néo-duvaliériste d’extrême droite, des centaines de personnes sont descendues dans les rues, le jeudi 30 octobre dernier une fois de plus pour exiger le départ de monsieur Martelly, la libération des prisonniers politiques, qui croupissent dans les prisons un peu partout à travers le pays : Aux Cayes, Petit-Goâve, Jacmel, Cap-Haïtien et  Port-au-Prince. Le rendez-vous était fixé devant l’église Saint-Jean Bosco pour se rendre à Carrefour, banlieue Sud de la capitale, à la prison dans laquelle se trouvent incarcérés les deux derniers prisonniers politiques, arrêtés illégalement le dimanche 26 octobre écoulé à savoir : Biron Odigé et Rony Timothée. Le même jour des informations circulaient à travers les rues faisant croire qu’ils avaient été transférés dans d’autres Centre carcéraux qui se trouvent au Nord de la capitale. Biron Odigé a été transféré à la prison civile de la Croix-des-Bouquets et Rony Timothée à l’Arcahaie. Tout ceci, pour essayer de détourner l’attention des manifestants déterminés à apporter leur solidarité aux camarades incarcérés. Motivés on ne peut plus, ils ont pris la direction de Carrefour en chantant : grenadye alaso sa ki mouri n ap vanje yo ! Nou pa vle peyi a dirije pa dekrè ! Respè pou konstitisyon 1987 la. Kafou nou prale… »

Arrivés à Matissant, ils ont essuyé des jets de pierres venant des bandits légaux à bracelets roses. La police qui accompagne les manifestants est intervenue pour rétablir l’ordre. Les manifestants ont poursuivi pacifiquement leur parcours, alors qu’un petit groupe qui se réclame de tèt kale les attendait dans les parages de la prison de Carrefour. Une fois de plus, la police est intervenue pour éviter tout éventuel affrontement qui aurait été désastreux pour le petit groupe de bandits légaux.  Heureusement, la manifestation s’est terminée sans trop d’incidents graves. Des voix s’élèvent pour réclamer la libération immédiate des prisonniers politiques. C’est dans cet d’ordre d’idées que l’Organisation politique Fanmi Lavalas, à l’occasion de son 18e anniversaire ce lundi 3 novembre, a organisé une journée de solidarité avec tous les prisonniers politiques du pouvoir tètkale à la Fondation Dr. Aristide pour la Démocratie. En cette occasion, il y avait des médecins pour consulter des patients et des avocats pour entendre les dossiers des prisonniers politiques.

Pour la secrétaire générale du Rassemblement des Démocrates Nationaux et Progressistes (RDNP), de tendance démocrate-Chrétien, Mme Mirlande Manigat, l’arrestation de Rony Timothée et de Biron Odigé démontre à quel niveau la justice haïtienne a été vassalisée et l’Etat de droit foulé aux pieds. « La justice haïtienne est malade. Le pays est malade. L’arrestation de Rony Timothée et de Biron Odigé, deux militants politiques de l’Opposition très connus, illustre davantage le fonctionnement à minima de notre justice. Le traitement que ces militants reçoivent est inacceptable », a déclaré Mme Mirlande Hyppolite Manigat. Abordant parallèlement la question d’actualité relative au 2e lundi du mois de janvier 2015, Mme Manigat a fait savoir avec évidence, que le Parlement ne sera pas caduc, mais dysfonctionnel.  « C’est le seul règlement politique qui puisse empêcher le pays de sombrer », a soutenu la secrétaire générale du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP).

L’ancienne Première dame se dit par ailleurs étonnée d’entendre le gouvernement prendre tardivement un communiqué pour annuler l’arrêté présidentiel convoquant le peuple en ses comices. « Dans quel pays du monde où la loi s’applique, peut-on entendre un communiqué annuler un arrêté ? », s’est-elle interrogée, précisant en passant qu’un arrêté n'est annulé que par un arrêté. « L’a-t-on oublié cet arrêté ? Je crois qu’il y a de l’incompétence. Pire, ce gouvernement se moque de nous et nous passe incessamment en dérision », a avancé l’ancienne sénatrice de la République (1988), avant de souligner que toutes ces dérives nécessitent un vaste mouvement populaire visant à remettre le pays sur les rails. « Nous autres de l’opposition, nous disons qu’il n’est pas normal. Nous n’accepterons jamais cette forme de gouvernance », a-t-elle conclu.

La conférence des pasteurs Haïtiens (COPAH), dans une note de presse signée par le révérend, Ernst Pierre Vincent, s’est dit alarmée quand on constate que la perspective du pouvoir en place n’est autre que l’instauration en douceur de la dictature en Haïti. « La Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH), alarmée par la résurgence des actes de répression contre des membres de l’Opposition et des organisations populaires hostiles au régime en place, demande au pouvoir Martelly de respecter les règles du jeu démocratique et réclame l’organisation d’élections crédibles et démocratiques pour renouveler le personnel politique du pays. S’il méprise les institutions républicaines et démocratiques, il devra tirer les conséquences de son incapacité à diriger le pays. Le climat tendu constaté dans le pays et caractérisé par des manifestations à répétition n’est autre que l’expression d’un vide politique créé par la non tenue de plusieurs scrutins à échéances diverses prévus par la Constitution de 1987. Le fait pour le pouvoir en place d’avoir organisé jusqu’ici six (6) carnavals en trois ans et d’autres ambiances festives à répétition et zéro élection, prouve encore une fois que le pays meurtri par tant de commotions sociales et politiques n’est pas dirigé. Le bon fonctionnement des institutions démocratiques et républicaines n’a jamais fait partie des priorités des autorités en place. »  De son côté, Tèt Kole Ti Peyizan Ayisyen (TK) dénonce dans une déclaration sa position sur la crise politique qui ronge le tissu social haïtien depuis l’arrivée de monsieur Martelly à la tête du pays. Selon la direction nationale de cette organisation paysanne, le gouvernement Martelly-Lamothe continue sans cesse de créer des crises, d’ordonner l’arrestation sans mandat. Elle constate également que la justice, la Police Nationale d’Haïti et la majorité de parlementaires (PSP) constituent les bras droits de l’Exécutif pour faciliter la mise en place du projet dictatorial. L’occupant du Palais National déclare que le 12 janvier 2015, le pays retournera sur les rails démocratiques. Cela démontre qu’il est tellement fier et satisfait, qu’il manifeste sa joie réelle de n’avoir pas organisé des élections dans le pays depuis plus de 3 ans. Il ne veut que diriger le pays par décret afin de réaliser son projet qui n’est autre que la recolonisation et l’occupation du pays, enlever les paysans de leur terre et donner beaucoup plus de possibilité aux multinationales de piller les ressources naturelles du pays. Elle demande au gouvernement tèt kale Martelly-Lamothe de libérer tous les prisonniers politiques, suspendre toutes les arrestations illégales et de freiner la machine de répression qui court à toute vitesse contre la population. Elle encourage la mise en place d’un Conseil Electoral Provisoire crédible, inspiré par l’article 289 de la Constitution haïtienne de 1987 pour organiser des élections démocratiques et transparentes.

Cette manifestation s’est déroulée à la capitale haïtienne au moment même d’une visite de la délégation étasunienne conduite par Thomas Shannon. La délégation a effectué des rencontres avec les sénateurs de la République, le gouvernement Lamothe et des chefs de partis politiques. Dans une interview accordée à la TV5-Monde, en France, monsieur Martelly considère la visite de cette délégation comme une forme d’aide à son pays ; alors que les journalistes eux-mêmes la considèrent comme une forme d’ingérence, une délégation venue décider à sa place. 

Monsieur Martelly nie qu’il y ait des prisonniers politiques en Haïti devant la presse internationale. « Je ne suis pas au courant qu’il y ait des prisonniers politiques. » Mais il sait qu’il y a des manifestations contre lui en Haiti.  « Je suis au courant qu’il y a des manifestations, ou il y a des gens qui protestent, qui manifestent. »

Dans une perspective géopolitique, où les faits sont inévitablement liés, et vu que les Haïtiens prennent leur origine du continent africain, Haïti ne devrait-elle pas suivre la voie du Burkina Faso de Thomas Sankara ?

 

 
Vol. 8 • No. 17 • Du 5 au 11 novembre 2014  
     
 

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