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Haiti Liberte: Hebdomadaire Haitien / Haitian weekly news
 

Edition Electronique

Vol. 8, No. 28
Du  Jan  21  au  Jan 27. 2015

Electronic Edition

Kòrdinasyon Desalin: Conférence de presse

 

   
Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014

Martelly assassine une énième fois Jean-Jacques Dessalines !

 Par Thomas Peralte

Jean Claude Duvalier sera-t-il transféré

A l’occasion de la commémoration du 208e anniversaire de l’assassinat du père fondateur de la Nation haïtienne,  du héros de la Révolution haïtienne anticoloniale et anti esclavagiste triomphante, l’Empereur, Jean Jacques Dessalines, le 17 Octobre 2014, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues du pays, une fois de plus, pour exiger le départ inconditionnel de Michel Joseph Martelly à la présidence de la première République d’Haiti.

Pour contrecarrer ce mouvement, le pouvoir macouto-bourgeois que représentent Martelly et Lamothe, à travers des messages-robots de la compagnie téléphonique Digicel,  avait invité la population  à venir fêter l’assassinat de Dessalines avec lui, dans une ambiance carnavalesque, sur l’ancienne piste de l’aviation militaire à proximité du Pont-Rouge, le lieu dudit assassinat de l’Empereur.

La population a boudé l’initiative malhonnête du gouvernement pour investir les rues en revendiquant son départ du pouvoir, la fin de l’occupation de la Minustha,  la fin des persécutions et assassinats politiques.  Plusieurs milliers ont gagné les rues à Jacmel, dans le Sud-Est, à Sainte-Suzanne dans le Nord-Est, à Léogâne, Petit-Goâve et d’autres villes du pays.

A Port-au-Prince, la manifestation devait emprunter la route de Delmas pour aboutir à Pétion Ville, animée par le slogan depuis quelque temps très populaire :    «Desalin pral kay Petion », Dessalines s’en va chez Pétion.

Le pouvoir  a utilisé ses bandits légaux et embauché des mercenaires de la Police Nationale d’Haïti pour brutaliser les manifestants à coups de gaz lacrymogène, d’«eau grattée». Ils n’ont pas hésité à tirer à hauteur d’homme sur les manifestants. Le régime d’extrême droite Martelly-Lamothe a utilisé également toutes sortes de manœuvres pour essayer de détourner l’attention de la population de la manifestation de l’Opposition haïtienne, exigeant le départ du régime aux cris de « Aba Martelly »Jean Claude Duvalier sera-t-il transféré

Les militants qui se rassemblaient devant l’église Notre-Dame du Perpétuel Secours ont rejoint ceux de l’église de Saint-Jean Bosco, sur le boulevard Jean Jacques Dessalines. Après la traditionnelle cérémonie autour du feu, ce fut le départ  et la foule a parcouru les quartiers populeux de la Saline, Saint-Martin, Bel Air avant d’emprunter la route de Delmas pour se rendre comme prévu à Pétion-ville. Les bandits légaux du corps de Police du régime tètkale empêchèrent les manifestants d’emprunter la route de Delmas. Les manifestants se dirigèrent vers le quartier populeux de Solino pour déboucher sur la route de Nazon tout en espérant enfin atteindre la route de Delmas. Au milieu de la route de Nazon, les bandits légaux ont accueilli les manifestants à coups de tirs de gaz lacrymogène pour essayer de disperser la foule très compacte qui se dirigeait vers le carrefour de l’aéroport, l’intersection de la route de Delmas et de l’aéroport. Tout au long du parcours, les manifestants criaient haut et fort : « A bas Martelly ! A bas Martelly ! A bas Martelly ! Martelly di l ap touye pèp la, prese, prese, prese voye l ale. Petion-Ville tèt dwat » sur les pancartes de la Coordination Dessalines (KOD) on pouvait lire «  A bas Martelly et Lamothe, ils sont tous deux des laquais au service des colons » Et à KOD de demander non seulement leur départ et la fin de l’occupation du pays mais la fin de cet état bourgeois corrompu, inconscient qui pille et exploite les ressources haïtiennes.

Entre-temps, des individus tètkale qui se retranchaient derrière des murs lançaient des pierres sur les manifestants. Déterminés, ces derniers ont essayé de contourner tous les obstacles en passant par Delmas 30 pour voir enfin s’ils pouvaient atteindre la route de Delmas. Mais hélas, ils ont buté contre les bandits légaux à nouveau qui les ont aspergés à coups de gaz lacrymogènes, de «l’eau grattée» et des tirs nourris à hauteur d’homme.  Personne n’a été épargné, dirigeants de partis politique, sénateurs de la République, manifestants, journalistes, enfants, commerçants, passagers etc…, tous ont inhalé du gaz, obligés à s’en démettre.

Des bonbonnes de gaz lacrymogène furent lancées en direction d’un véhicule visiblement identifié par les logos de radio Vision 2000, à bord duquel se trouvaient plusieurs journalistes. Des centaines  de personnes sont tombées en syncope sous l’effet nocif du gaz lacrymogène. Les enfants qui ne pouvaient résister ont été transportés d’urgence à l’hôpital.Jean Claude Duvalier sera-t-il transféré

Le sénateur Moise Jean-Charles le fer de lance de cette mobilisation a failli laisser sa peau à Delmas. Il s’est même évanoui ce qui a poussé les manifestants à scander «  Moise est mort ! »  Heureusement, le sénateur a repris ses sens grâce à la population qui lui a apporté les premiers soins en courant à son secours.  Le sénateur Moise  a subi des attaques directes de certains détachements de la police nationale qui l'avaient pris comme cible au cours de cette manif.

Après s'être remis de son évanouissement, le vaillant sénateur a repris la tête de la manifestation qui a été finalement dispersée par la police. « C’est une manifestation pacifique, qui visait à commémorer l’assassinat de l’Empereur, que la PNH vient de disperser. Aujourd’hui encore Martelly nous montre une fois de plus qu’il ne veut pas de démocratie et il politise la police du pays », a déclaré le sénateur.

Le bilan s’est soldé par des dizaines d’arrestations  et de blessés. Les manifestants arrêtés ont été conduits au commissariat de Delmas et sans audition d’un juge de paix. Ils ont été transportés au dépôt du pénitencier national. Ils sont au nombre de 19, selon certaines informations. Parmi eux, on peut citer : Saint-Gourdain, de Delmas 2 ; Ralph Laudan Louis et Evens Clergé Jeff, du quartier de Christ-Roi.

Il aurait semblé que cette attaque contre le sénateur Moise était bien programmée pour l’assassiner.  En effet, il est bruit qu’une réunion a eu lieu entre des sbires de ce gouvernement en présence du ministre lavalas-tètkale de la communication Rudy Heriveau, du ministre des sports Himmler Rebu, de celui de l’intérieur Reginald Delva ; Reynaud Lener du ministère de la Défense et de John Alexis ; un ancien de la Hear  (Haitian Enforcement against racism) et du syndicat 1199, Samuel Moreau et du directeur général de la Police Godson Orélus.

Il faut rappeler qu’au Bel Air, l’un des lieux de rassemblement des manifestants, un stand avait été érigé devant l’église du Perpétuel Secours, d’une part ; d’autre part, selon certaines informations, des individus membres du groupe musical dénommé Grand Black répondant au nom : Ti Roi, Didi Manikile ainsi connus, Evens Thélemas ont ouvert le feu sur les manifestants, déchiré les pancartes et brutalisé des manifestants.

Tout de suite après la brutalité des bandits légaux du corps de Police du pouvoir tètkale, les réactions n’ont pas tardé à se faire sentir. L’organisation politique Fanmi Lavalas, dans une note de presse lue par la coordonnatrice du comité exécutif, Dr. Maryse Narcisse, a condamné avec rigueur les actions barbares du pouvoir tètkale contre les fils de Dessalines, qui décidaient de tendre la main aux fils de Pétion dans l’unité pour résoudre la crise structurelle qui ronge le tissus social haïtien depuis l’assassinat du père fondateur de la Nation haïtienne, Jean Jacques Dessalines et la crise conjoncturelle née du coup d’Etat-kidnapping du 29 février 2004. Elle a exigé la libération immédiate de tous les manifestants arrêtés illégalement. Elle a dénoncé également la brutalité des bandits légaux à l’égard des journalistes qui faisaient leur travail de façon professionnelle.

Le Mouvement Patriotique de l’Opposition Démocratique (MOPOD) par la voix de l’ex-sénateur Turneb Delpé a remercié la participation de la population accourue à la manifestation anti-Martelly. Il a condamné le comportement de la Police qui avait fait usage de gaz lacrymogène et de «l’eau grattée» pour empêcher les manifestants de se rendre à Pétion-ville. Le MOPOD et les membres de l’Opposition démocratique et de la résistance patriotique renouvellent leur détermination pour poursuivre la mobilisation contre le pouvoir tetkale.

L’Association des reporteurs locaux, un syndicat de journaliste dénonce les agissements des forces de l’ordre qui n’hésitent pas à lancer des gaz lacrymogènes sur des journalistes, notamment les journalistes qui étaient à bord du véhicule de Vision 2000. Ils envisagent à porter plainte contre les bandits légaux du pouvoir tètkale Martelly-Lamothe.

 D’un autre côté, des citoyens avisés critiquent sévèrement le pouvoir d’extrême droite Martelly-Lamothe qui, disent-ils, a délibérément fait choix d’assassiner  à nouveau le père fondateur de la Nation haïtienne, lorsqu’il a décidé de fêter la mort de Dessalines par l’organisation d’une ambiance carnavalesque avec des groupes musicaux au pied du monument de l’Empereur. Ils piaffaient et dansaient sur le cadavre de Dessalines. Monsieur Michel Martelly prouve une fois de plus qu’il n’a aucun respect pour la mémoire du peuple haïtien et les dates commémoratives.

Rappelons que pour la commémoration du 206e anniversaire de l'assassinat du père fondateur de la nation haïtienne,  Michel Joseph Martelly s’était présenté avec des bottes, chemise tombant sur son jeans, à l’intérieur de l’église Ste-Claire, à Marchand-Dessalines. Son Premier ministre Laurent Salvador Lamothe portait un « guyabella ». C’était à l’occasion de la messe de requiem pour le repos de l’âme de l’empereur. Cette grossière négligence vestimentaire fut perçue comme un sacrilège par nombre de citoyens haïtiens. Sans oublier la fameuse, pour ne pas dire infâme  déclaration de la ministre du Tourisme le 17 octobre 2012 souhaitant « heureux anniversaire au peuple haïtien ». Celui qui n’a aucun respect pour l’histoire n’a aucun respect pour le peuple haïtien. En terme historique et politique, ce président que les forces occupantes nous ont imposé restera dans l’histoire de ce pays comme le plus grand cauchemar qu’Haïti ait connu après l’ère duvaliériste.

 
Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014  
     
 

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