Assassinat du chef de gang: Joseph Kénold Junior (Dòy)
Par Marie Laurette Numa
Joseph
Kénold Junior, plus connu sous le nom de Dòy, chef de gang
dans la localité de Jasmin, quartier de Grand-Ravine situé
au Sud de la Capitale, a été liquidé le samedi 18 octobre,
par un groupe de bandits légaux dirigé par un autre membre
du gang connu sous le nom de “Tètkale”, partisan zélé du
régime Tètkale au pouvoir que dirigent Michel Martelly et
Laurent Lamothe.
Selon Cabaretnetradio, un puissant
membre du gouvernement tèt kale aurait commandité cet
assassinat. Junior Doyle avait reçu une forte somme d’argent
pour éliminer certains membres de l’opposition dont le
sénateur Moïse Jean Charles et Timothée Rony, au cours de la
manifestation du 17 Octobre ; mais n’ayant pas réalisé le
forfait à la satisfaction du pouvoir, cela expliquerait son
assassinat le lendemain.
Cet
assassinat est arrivé 3 mois environ après que Joseph Kénold
Junior lui-même a assassiné son prédécesseur, le chef de
gang de ce même quartier, Mackendy François alias Ti Kenken.
Ce groupe de bandits dirigé par Tikenken, Dòy et Tètkale,
avait été cité dans plusieurs actes d’assassinat sur des
gens comme le policier Walky Calixte, le responsable des
droits humains Daniel Dorsainvil et sa femme Girldy Larêche
le 8 février 2014. De son vivant, Tikenken circulait
toujours à bord d’un Nissan Patwol à vitres fumés. Il
circulait librement et il était un habitué du bureau du
premier ministre Laurent Lamothe, du ministère de la
Justice, du Parquet de Port-au-Prince et d’autres bureaux de
l’Administration de l’Etat ; alors qu’il avait un prétendu
avis de recherche de la police en son nom.
Le cadavre
de Joseph K. Junior, troué de balles, et portant des
blessures à l’arme blanche, a été déposé en pleine rue, à la
vue des passants.
Alors que
les chefs de gang s’entretuent dans les quartiers
populaires, d’autres ne cessent pourtant de semer la terreur
dans la zone métropolitaine et en ville. Ce mardi 21 octobre
2014, aux environs de 10 heures du matin, des bandits armés
ont tué l’ingénieur Pierre Moise du côté de Nazon à
l’Impasse Pressoir, alors qu’il revenait de la Banque. Selon
des témoins, l’ingénieur Moise avait déjà été victime de ces
mêmes bandits qui lui avaient fauché 50.000 gourdes.
Il ne se passe pas un jour sans que des citoyens
ne soient dérobés par des hommes armés qui leur réclament le
montant exact du retrait qu’ils venaient d’effectuer à la
Banque. Beaucoup se posent la question à savoir si certains
employés des Banques eux-mêmes ne sont complices de ces
bandits. C’est bien le cas de dire qu’il n’est pas
nécessaire de chercher midi à quatorze heures.
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