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Haiti Liberte: Hebdomadaire Haitien / Haitian weekly news
 

Edition Electronique

Vol. 8, No. 28
Du  Jan  21  au  Jan 27. 2015

Electronic Edition

Kòrdinasyon Desalin: Conférence de presse

 

Vol. 8 • No. 1 • Du 16 au 22 juillet 2014

Ban Ki-moon visite Haïti !

par Kim Ives
 

Jean Claude Duvalier sera-t-il transféré

Quatre ans après l'émergence d’une épidémie de choléra, le Secrétaire général de l'ONU visite Haïti

Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a visité Haïti du 14 au 15 juillet dans un effort de ressusciter un plan de l'ONU de $ 2,2 milliards pour éliminer le choléra en Haïti au cours de la prochaine décennie, et qui était au point mort.

Lancée en Décembre 2012, «l'initiative» de l'ONU n’était vraiment rien de plus que le reconditionnement de l '«Initiative pour l'élimination du choléra dans l'île d'Hispaniola» lancée par les gouvernements haïtiens et dominicains en Janvier 2012, comme Jonathon Katz et Tom Murphy l’ont expliqué dans un cinglant article paru dans la revue "Foreign Policy".

Depuis que l'ONU a rebaptisé le plan, elle n’a même pas été capable pendant plus de 18 mois de rassembler les $ 400 millions nécessaires au financement du projet pendant ses deux premières années. Pendant ce temps, l'ONU a dépensé quelque $ 609 millions pour déployer environ 7000 soldats de l'ONU en Haïti au cours de l'exercice 2013/2014 dans le cadre de la Mission des Nations Unies pour stabiliser Haïti (MINUSTAH), vieille de 10 ans, complètement méprisée et contre laquelle on proteste presque chaque semaine.

En fait, ce sont les soldats de la MINUSTAH venant du Népal qui ont amené le choléra en Haïti après avoir permis aux eaux usées de leurs toilettes de s'écouler dans les eaux en amont du plus grand fleuve d'Haïti, en Octobre 2010, une réalité à propos de laquelle au moins dix études scientifiques, y comprise celle commanditée par l'ONU elle-même, sont d'accord.

Toutefois, l'ONU a refusé d'accepter la responsabilité juridique d’avoir provoqué ce qui est maintenant la pire épidémie de choléra dans le monde, qui a tué plus de 8.500 personnes et rendu malades plus de 704 000 Haïtiens. Trois procès ont été intentés devant les tribunaux de New York, exigeant des réparations et des excuses de l'ONU pour avoir fait preuve de négligence en Haïti. L'ONU a affirmé qu'elle bénéficie de l'immunité, et les responsables de l'ONU n’ont fait que se cacher, fuyant les agents des tribunaux et essayant de ne leur offrir que de la paperasse, quoiqu’un agent ait rattrapé Ban Ki-moon à l'Asia Society à la fin de juin.

En Haïti, Ban Ki-moon, et son épouse, rejoints par le Premier ministre Laurent Lamothe, se sont prêtés à d’interminables séances où ils se sont fait photographier, de façon à détourner les critiques, pour enfin dire que l'ONU a un «devoir moral» d’aider à arrêter la propagation du choléra en Haïti.

 « En ce qui me concerne, il s'agit d'un pèlerinage nécessaire», a déclaré Ban aux villageois dans une église du Plateau central d'Haïti, près de l’endroit où l'épidémie a commencé. « Ma femme et moi sommes venus ici pour pleurer avec vous. Comme père et grand-père, et en tant que mère et grand-mère, nous nous sentons énormément angoissés en pensant à la douleur que vous avez eu à endurer ».Jean Claude Duvalier sera-t-il transféré

Avec Lamothe, Ban a également aidé à lancer la «Campagne Nationale d'Assainissement Total» entreprise par le gouvernement haïtien, un plan de cinq ans, déjà financé à hauteur de 14 millions de dollars en provenance du Canada et du Japon, et qui vise à améliorer les conditions sanitaires pour 3,8 millions d'Haïtiens dans 20 communes rurales affectées par le choléra.

L'Institut pour la Justice et la Démocratie en Haïti (IJDH), basé à Boston,  et le Bureau des avocats internationaux (BAI), basé à Port-au-Prince, ont été les premiers avocats à intenter une action en justice devant les tribunaux de New York au nom des 5.000 victimes en Octobre 2013. L'action en justice est venue après que l'ONU ait invoqué l'immunité, ce après que les mêmes avocats ont tenté d'obtenir réparation par le propre système de règlement des griefs de l'ONU en Novembre 2011.

Le 7 juillet, le ministère de la Justice des États-Unis a écrit au juge J. Paul Oetken de l’audience à New York pour lui dire que « les États-Unis ont toujours affirmé l'immunité absolue de l'ONU pour les procès intentés contre elle devant les tribunaux américains » et « exhorte la Cour à rejeter cette action ».

 Les avocats de IJDH / BAI essaient d'avoir l’affaire plaidée sur une base de recours collectif.

 « La visite du Secrétaire général Ban montre pourquoi Haïti a besoin de justice, non pas de charité », a déclaré l’avocat de l’IJDH, Brian Concannon, Jr. à Haïti Liberté. « Son discours de “devoir moral” et de nouveaux programmes au cours de cette visite ne fait simplement qu’ajouter à ses autres gestes creux, comme le lancement en 2012 de l'Initiative pour rendre Hispaniola libre de choléra et qui n'a commencé qu’environ deux ans plus tard. Les Haïtiens meurent de l'épidémie de choléra, l'ONU a la responsabilité juridique d'arrêter ce massacre, puisqu’elle a les moyens de le faire. Il est temps pour nous tous de rejoindre les militants de base haïtiens et de nous assurer que l'ONU obéit à la loi ».

M. Ban a également rencontré le président Michel Martelly ainsi que les présidents de la Chambre des Députés et du Sénat d'Haïti pour discuter de l'impasse politique autour du conseil électoral inconstitutionnel d'Haïti, que Martelly cherche à imposer unilatéralement.

Le 15 juillet, environ 50 manifestants se sont rassemblés devant un stade en cours de construction sur la Route Neuf près de Cité Soleil, où Ban, Martelly et Lamothe étaient en tournée. Les manifestants ont chanté et brandissaient des pancartes qui disaient: « MINUSTAH = choléra », « Ban Ki-Moon Go Home », et « A bas l'occupation d'Haïti par les Nations Unies ».

« Nous sommes indignés que Ban Ki-Moon vienne ici pour dire hypocritement qu'il se soucie de notre sort alors que dans le même temps, il refuse de prendre la responsabilité d’avoir provoqué le choléra en Haïti », a déclaré Oxygène David du parti Coordination Dessalines(KOD), dont les militants formaient plus de la moitié des manifestants à Route Neuf. « Nous exigeons que les troupes de l'ONU quittent Haïti, et Ban est sourd. Nous demandons des réparations pour le choléra, et Ban est sourd. Sur la base des massacres perpétrés par leurs soldats et leur introduction du choléra en Haïti, l'ONU est responsable de milliers et de milliers de morts en Haïti. Alors n'essayez pas de nous dire que vous êtes la solution aux problèmes que vous avez créés ».

Après Haïti, Ban Ki-moon se rend en République dominicaine, où il s'entretiendra avec le président Danilo Medina.

Vol. 8 • No. 1 • Du 16 au 22 juillet 2014

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