Des
organisations populaires appellent à la mobilisation générale
contre le régime rétrograde, anti-démocratique, macouto-bourgeois
de Martelly-Lamothe. Selon le constat des organisations
populaires sur la situation politique du pays, aucune élection
n’est possible avec un tel régime à la tête du pays. Le
processus de vote du projet de loi électorale au Parlement
haïtien ne mènera nulle part, car le Pouvoir exécutif veut à
tout prix dissoudre le Pouvoir législatif, pour lui permettre de
diriger le pays par décrets.
Les dirigeants
des organisations telles : Kòdinasyon Desalin (KOD), Tetkole
Oganizasyon Popilè yo, Mouvman pou Libète, Egalite ak Fratènite
tout Ayisyen (MOLEGHAF), Platfom Nasyonal Popilè (PNP),
Mouvement pour la survie de la Société Haïtienne (MOSSOH),
Oganizasyon Jèn Pwogresis Avni Poupla (OJPAP), Oganizasyon pou
pwogrè Nasyonal (OPNA), Gran Espas Refleksyon pou Entegrasyon
Sosyal (GERES), Militan Reveye pou yon lòt Ayiti (MRH), KOLE
ZEPOL, s’opposent catégoriquement aux projets anti-peuple des
deux ailes de la classe dominante, sous la domination des forces
d’occupation de la MINUSTAH et des puissances impérialistes.
D’une part, on retrouve le projet anti-démocratique, dictatorial
et fasciste incarné par la bande à Martelly, et, d’autre part le
projet de la démocratie bourgeoise importée, caressée par une
partie de la classe politique traditionnelle.
Dans cet
d’ordre d’idées, les dirigeants de ces organisations populaires
apportent leur plein soutien aux 13 valeureux députés qui ont
signé l’acte de mise en accusation du président Michel Joseph
Martelly et du Premier ministre Laurent Salvador Lamothe et
demandent aux députés de PSP d’assumer leurs responsabilités
face à l’histoire.
C’est dans
cette perspective que la mobilisation générale a été lancée au
début de la semaine pour contraindre l’équipe kaletèt à se
démettre de ses fonctions, pour violation des lois de la
République, le refus d’organiser des élections pour assurer
l’alternance démocratique, le non-respect du principe
fondamental de séparation des pouvoirs publics et les velléités
d’instaurer un régime anti-démocratique dans le pays.
Lors d’une
conférence de presse ce lundi 9 septembre 2013, à
Port-au-Prince, les conférenciers au nom de ces organisations
populaires exigent le départ inconditionnel du régime kaletèt du
pouvoir ; la mise en place d’un gouvernement provisoire d’unité
nationale, avec la participation de tous les secteurs vitaux de
la vie nationale. Ce gouvernement aura pour mission entre
autres, l’organisation des élections libres pour les postes
vacants et d’engager le processus de la récupération de la
souveraineté nationale.
Me Mario Joseph
salue le courage des 13 députés, en l’occurrence : Levaillant
Louis-Jeune, Sadrac Dieudonne, Jean Danton Leger, Jacinthe
Sorel, Patrick Joseph, Arnel Belizaire, Dorgil Jusclaire, Jules
Lionel Anelus, Faustin Poly, Guerda B. Benjamin, Dieujuste
Johnson, Denius Francenet et Sinal Bertrand, qui ont signé la
mise en accusation de Martelly et Lamothe. Il lance un dernier
appel aux députés de PSP pour qu’ils cessent de faire preuve
d’être des parlementaires-j’approuve, pour se mettre du côté du
peuple haïtien pour échapper à la vindicte de l’histoire. Dans
le cas contraire la population de chaque circonscription des
députés de PSP doit se soulever contre ces mandataires qui ne
respectent pas leur mandat et votent des lois contre la classe
ouvrière et les masses populaires, pour faire plaisir au
président et au Premier ministre.
Oxygène David,
de son côté, rappelle la date sombre et noire du 11 septembre
1988 à Saint-Jean Bosco où les sbires du régime dictatorial des
Duvalier portant brassards rouges ou roses avaient commis toutes
sortes de crimes contre des fidèles de l’église catholique venus
s’adresser à Dieu pour lui demander de conduire le pays vers le
chemin de la libération totale. Il dénonce d’une part le projet
anti-démocratique du régime kaletet qui se manifeste de façon
arrogante et criminelle. Il cite comme exemple, l’assassinat du
juge Jean Serge Joseph, l’arrestation arbitraire des deux frères
Florestal, la tentative d’arrestation de Mes André Michel et
Newton Saint-Juste, et, d’autre part le projet de démocratie
bourgeoise(pèpè) imposée par la communauté internationale
à travers ses laquais locaux de la classe dirigeante. Il appelle
à la mobilisation générale contre ces deux projets anti-peuple
et anti-changement. Il a fait savoir, en outre, que ces
organisations prendront toutes les dispositions pour mettre en
place un gouvernement provisoire capable de répondre aux
revendications populaires.
Pour le
sénateur Moise Jean-Charles, aucune élection n’est possible avec
ce régime et qui fait l’objet de nombreuses dénonciations pour
son implication dans des actes criminels et immoraux et qui
compromet l’avenir du peuple haïtien. Il dénonce également un
certain secteur de la communauté internationale et de la classe
politique traditionnelle, qui, malgré toutes les dérives du
régime de Martelly, continue d’exiger des élections sous la
direction d’un tel pouvoir.
C’est faux
selon lui. Même si Martelly fait semblant de vouloir organiser
des élections, le projet de loi électorale en cours de vote au
Parlement, c’est de la démagogie. Martelly n’a qu’un projet :
dissoudre le Parlement et rétablir un régime dictatorial contre
le peuple haïtien. Face à cette situation, il appelle une fois
de plus à la mobilisation générale dans tout le pays pour
parvenir à renverser le pouvoir de Martelly-Lamothe.
Dans cette
perspective, un forum populaire est prévu pour le dimanche 29
septembre prochain à Port-au-Prince et une grande manifestation
devrait être organisée le lundi 30 septembre, à l’occasion du
22eme anniversaire du coup d’Etat criminel des ex-forces armées
d’Haïti sous la direction des grandes puissances impérialistes,
pour exiger le départ de Martelly. Déjà, des organisations
populaires ont annoncé des manifestations et sit-in pour le
mercredi 11 et le jeudi 12 septembre 2013, dans ce même ordre
d’idées.
Il faut rappeler que le samedi 7 septembre dernier,
il y avait une grande manifestation à Miragoane contre Martelly,
à l’occasion du 10ème anniversaire du département des Nippes.
C’était en septembre 2003, le président Jean-Bertrand Aristide
avait fait élever la région des Nippes au niveau de Département
devenant ainsi le 10eme Département du pays. A Jacmel et à Cité
Soleil, il y avait également des manifestations pour exiger de
l’électricité, de l’emploi et contre la faim, la misère,
l’insécurité et le départ de Martelly. |