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Edition Electronique

Vol. 8, No. 28
Du  Jan  21  au  Jan 27. 2015

Electronic Edition

Kòrdinasyon Desalin: Conférence de presse

 

 Vol. 7 • No. 6 • Du 21 au 27 Août 2013

   

Destitution et Arrestation de Martelly !

Par Thomas Péralte
 

...

Après 2 ans et 3 mois d’administration du pouvoir kaletèt de Michel Joseph Martelly à la tête de la première République noire du monde, la situation politique, économique et sociale du pays ne cesse de se détériorer. Le refus d’organiser des élections libres à temps, les velléités d’un Exécutif prédateur d’exercer un contrôle systématique sur les deux autres pouvoirs (Législatif et Judiciaire), jusqu’à leur anéantissement inquiètent toutes les forces démocratiques du pays.

Le refus volontaire du gouvernement haïtien, en dépit des résolutions du Sénat de la République, de prendre ses responsabilités dans le dossier du choléra et la présence continue des forces d’occupation de l’ONU en Haïti, depuis plus de 9 longues années a fait de la Nation de Dessalines un pays de parias. En dernier lieu, il y a l’évènement spectaculaire qui a abouti à la mort suspecte du juge Jean Serge Joseph et ses retombées, comme le rapport du Senat de la République qui recommande la mise en accusation de trois (3) hauts fonctionnaires de l’Etat, mettant ainsi la légitimité et la moralité déjà douteuses au départ de ces autorités en question.

            Le 14 aout 2013, date héroïque dans l’histoire du peuple haïtien, après l’échec de la convocation des leaders des partis politiques, le président Martelly a raté une fois de plus le coche pour se mettre à la hauteur de chef d’Etat responsable et d’un vrai gestionnaire de la res publica. Dans son adresse à la Nation, il n’a pas su aborder les grands dossiers de l’Etat qui constituent un handicap pour l’avancement de la démocratie, la récupération de la souveraineté nationale, le dédommagement des victimes du choléra, la bonne gouvernance et l’établissement d’un Etat de droit où prédomine la justice sociale. Il a délibérément choisi d’enfoncer le clou dans la plaie en évoquant la faible capacité des partis politiques d’occuper les espaces de pouvoir depuis les 25 dernières années. Alors que le président Martelly, à la manière de son prédécesseur, René Préval participe grandement à la destruction des structures politiques  du pays avec la stratégie de ne pas organiser les élections à la fin des échéances électorales prévues par la constitution de 1987. 

Le lendemain, à Petit-Goâve, à l’occasion du 350eme anniversaire de la ville et de la fête patronale de Notre-Dame de l’Assomption, l’évêque GNBiste de même acabit que Michel Martelly/Sweet Micky, devenu Archevêque de l’Archidiocèse de l’Ouest, Guire Poulard, dans son homélie a fait savoir qu’actuellement en Haïti la corruption est pire que le cancer, le SIDA et le choléra. Dans une église remplie de fidèles, de pèlerins venus d'ailleurs et en présence des officiels du gouvernement, de parlementaires, de leaders politiques, de membres de la société civile, le chef de l'église catholique a également lancé un message sur l'évangélisation et la reconstruction de l'église de la ville qui doit fêter ses 350 ans.

« Beaucoup s'enrichissent au détriment du pays. Qu'ils soient Haïtiens ou étrangers. Le chômage est généralisé, très peu de personnes travaillent. D'autres gagnent leur vie grâce à de petits boulots et de petites activités commerciales. Nos ancêtres se sont sacrifiés pour nous léguer cette terre. Il nous faut la reconstruire et faire d'elle un vrai pays en chassant la corruption.

De nos jours, le pays est gangrené de corruption. La corruption est pire que le SIDA, le cancer et le choléra. Les dirigeants doivent changer de comportement en assumant pleinement leurs responsabilités. Ils doivent se faire remarquer positivement. Il nous faut maintenir propre notre environnement. Tout le monde doit participer au ramassage des détritus et à la lutte contre les immondices. Chaque personne doit faire quelque chose pour sa communauté. C'est ainsi seulement que l'on se sentira fier », a lancé le chef de l’Eglise catholique d’Haïti.

Le président de la chambre des députés, Jean Tholbert Alexis quant à lui, a indiqué que si le pouvoir n’arrive pas à organiser les élections à la fin de cette année, le président Martelly devra démissionner. Le président conduira le pays vers « une onde de choc » et cette « onde de choc » sera fatale pour le pays. Il dénonce, par surcroit les députés du bloc des Parlementaires pour la Stabilisation et le Progrès (PSP), qui refusent de participer à des séances afin de paralyser les activités à la chambre basse dans le but de justifier le projet macabre du président Martelly de dissoudre le Parlement. La constitution haïtienne n’autorise pas l’Exécutif de dissoudre le Législatif : « En aucun cas, la chambre des députés ou le Sénat ne peut être dissout ou ajourné, ni le mandat de leurs membres prorogé », c’est ce que stipule l’article 111-8 de la constitution haïtienne de 1987.

Entre-temps la question des élections, qui est le nœud gordien de la crise politique, ne cesse de soulever des interrogations de plus d’un. La Présidence maintient toujours le projet de loi électorale, en dépit des analyses de la commission présidentielle chargée de la réforme judiciaire. L’équipe gouvernementale opte pour la réalisation des élections avec la loi électorale inconstitutionnelle de 2008 et l’opposition plurielle de son côté s’y est opposée de façon catégorique. Elle exige que le projet de loi électorale élaboré par le CTCEP soit transmis au Parlement pour la ratification. Donc la situation politique du pays, en proie à toutes sortes de difficultés, se corse de jour en jour. Des manifestions un peu partout dans le pays ont été organisées pour exiger le départ de l’équipe en place avec le mot d’ordre : « Destitution et Arrestation ». 

Face à cette situation qui se complique, aucune solution constitutionnelle n’est applicable. Certains demandent de recourir à la négociation devant aboutir à la convocation des Etats généraux de la Nation ou dialogue national ou encore conférence nationale. D’autres se prononcent en faveur d’un gouvernement de Salut Public ou d’un Conseil d’Etat pour éviter que l’International ne vienne imposer son plan désastreux, au détriment de l’intérêt supérieur de la Nation. La solution de cette crise politique n’est plus d’ordre constitutionnel, puisque le Premier ministre qui devrait assumer la vacance présidentielle est impliqué directement  et jusqu’au cou dans le même dossier qui conduira à la destitution du président.

 
 
Vol. 7 • No. 6 • Du 21 au 27 Août 2013
 

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