Ce
n’est pas sans raison que l’Agence en ligne
proche du gouvernement Martelly-Lamothe, Haiti-Libre,
a titré : «Amaral Duclona, bras armé d’Aristide,
condamné à 25 ans de prison». C’est la
propagande putschiste qui continue encore à
attaquer les bases populaires du pays.
Arrêté par la police
dominicaine le mardi 8 septembre 2009, Duclona a
été identifié par le président d’Haiti d’alors
René Préval à un procureur du district national
de la République Dominicaine : l’homme arrêté
n’était pas Berthone Jolicoeur mais bien Amaral
Duclona. Il sera remis aux autorités françaises,
et le président du pays, René Préval un agent de
l’International n’aura dit aucun mot concernant
son compatriote ; il l’aura lui-même livré mains
et pieds liés. Alors qu’il savait parfaitement
qu’une demande d’extradition de la France avait
été déposée par devant les autorités
dominicaines, pourquoi n’avait –il pas demandé
qu’Amaral soit jugé dans son propre pays ? Il
s’en est bien fichu.
Amaral, citoyen haïtien a été
condamné en France à 25 ans de prison pour cause
d’enlèvement, de séquestration et d’assassinat
de Claude Bernard Lauture. Ce jugement est la
continuité de la propagande putschiste et
signalons que ce Claude Bernard Lauture fut un
membre influent du groupe GNBiste des 184 de
Andy Apaid et de Charles Baker farouches
opposants au régime Lavalas d’alors.
Un fait est certain : ce
jugement d’Amaral symbolise encore la haine de
la bourgeoisie patripoche à l’endroit des masses
populaires et vise particulièrement
l’ex-président d’alors Jean Bretrand Aristide.
Cette bourgeoisie patripoche n’avait –elle pas
reçu des fonds de la France, des Etats-Unis et
du Canada pour entreprendre sa campagne de
propagande mensongère bien orchestrée afin de
déstabiliser le gouvernement Lavalas ?
La question à se poser
maintenant est la suivante : alors que l’actuel
pouvoir est pourri et croule sous le poids de
kidnappeurs, de trafiquants de drogues et
d’assassins de grands chemins, n’est ce pas un
moyen de les dédouaner en venant sur le tapis
avec ce jugement impliquant catégoriquement
Aristide ?
Marie-Louise Michelle, veuve de
la victime, Claude Bernard Lauture, a exprimé sa
satisfaction après l'énoncé du verdict mais
regrette l'absence d’une mise en cause de
l'ex-président d'Haïti, Jean-Bertrand Aristide.
Et le magistrat pour sa part de conclure que
« l'ombre du pouvoir de l'ancien président
Aristide plane sur cet enlèvement, le gang de
Duclona étant son bras armé ».
Le jugement d’Amaral Duclona, et les propagandes
l’accompagnant sont un acte flagrant du
conciliabule des pays impérialistes avec leurs
agents en Haiti. Ce jugement est une réponse à
la résistance ouverte et armée que les rebelles
de Cité Soleil avaient offerte non seulement
aux gnbistes d’Apaid et de Baker, mais à la
force d’occupation de la Minustah, geste que les
colons ne leur pardonneront jamais. |