Haiti Liberte: Hebdomadaire Haitien / Haitian weekly

Subscriber Log In

Email Address:    Password:    

Forgot your password?  Click Here

Home :: Archives :: Ad Rates / Tarifs Publicitaires :: Subscription / Abonnement :: Info :: Contact

ARCHIVE DE GRANDS TITRES

Haiti-Liberte

Haiti Liberte: Hebdomadaire Haitien / Haitian weekly news
 

Edition Electronique

Vol. 8, No. 28
Du  Jan  21  au  Jan 27. 2015

Electronic Edition

Kòrdinasyon Desalin: Conférence de presse

 

 Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014

KOD réclame le départ de la Minustah!

Par Isabelle L. Papillon

Jean Claude Duvalier sera-t-il transféré

Chaque lundi, depuis le 7 avril 2014, la Coordination Dessalines KOD tient un sit-in devant la plus grande base de la Minustah à Port-au-prince. L’objectif de ces sit-in c’est d’exiger le dédommagement financier pour les parents des nombreuses victimes du choléra et le départ des forces d’occupation de la Minustah qui ne sont autres qu’une force au service des pays impérialistes sous couverture de leur ministère : Les Nations-Unies.

Cette semaine au cours de la mobilisation, les soldats de la Minustah ennuyés par la présence des militants devant leur base n’ont pas réellement réagi pour montrer leur vrai visage ; mais ils ont appelé leur subalterne de la Police Nationale d’Haiti pour venir stopper le sit-in. Même quand la PNH n’a pas cette fois utilisé ses armes répressives comme le gaz lacrymogène pour disperser la foule, le fait d’accepter de venir négocier avec les manifestants pour mettre fin à la mobilisation de ce lundi 21 avril, est déjà un acte inacceptable. Le peuple a le droit de manifester où il veut et la Constitution lui a garanti ce droit.

Par ailleurs, les raisons qui ont poussé la Coordination Dessalines à être présente devant la base de la Minustah, c’est du fait que cette dernière n’a pas respecté les exigences des autorités haïtiennes en l’occurrence, la chambre du Sénat.

 La Minustah a insulté les sénateurs, vu que le sénat de la république d’Haiti avait voté une résolution le 20 septembre 2011 exigeant que les forces d’occupation de la mission des Nations-unies pour la stabilisation d’Haïti (la Minustah) se retirent du pays progressivement  dans un délai que l’assemblée des sénateurs avait fixé à 12 mois, soit le 15 octobre 2012.

Au cours de cette séance, certains sénateurs avaient pris catégoriquement une position claire et nette comme le sénateur Wesner Polycarpe qui voulait de préférence  un retrait beaucoup plus rapide, soit dans les six mois qui suivraient. François Anick Joseph n’avait pas joué avec les mots pour déclarer « qu’il est humainement indécent de demander à la Minustah de rester un jour de plus dans le pays. Se débarrasser au plus vite de l’occupation est ma première préoccupation ». Le sénateur Williams Jeanty pour sa part avait  demandé un retrait immédiat afin que ce mandat soit le dernier.  Cependant, le sénateur Steven Benoît, avait proposé 24 mois pour le retrait total de la Minustah, afin que le pays ait du temps pour préparer et assumer la relève.Jean Claude Duvalier sera-t-il transféré

Quelques jours après cette vote le 26 septembre 2011, le président du sénat d’alors en la personne du sénateur Rodolphe Joazile se prononçait également dans le même sens, mais en faveur de la formation d’une commission tripartite entre l’exécutif, le législatif et  le judiciaire à dessein de travailler avec des représentants du secrétaire général de l’organisation des Nations Unies sur un calendrier de retrait de la MINUSTHA. « Il n’est un secret pour personne que  la population haïtienne souhaite le départ des casques bleus » scandait-il ce jour là. Depuis ce temps où en est-on avec ce dossier ?

Les forces d’occupation ont fait la sourde oreille à cette résolution ou du moins la piétinent. Rien n’a été fait en ce sens, puisque les forces d’occupation en complicité avec le gouvernement Martelly-Lamothe ne font que continuer à salir l’image du pays et souiller notre fierté de peuple souverain et libre.

Deux années plus tard soit, le 28 mai 2013, le Sénat de la République a adopté une autre résolution faite cette fois sur la proposition du sénateur Moïse JEAN-CHARLES. Pour l’histoire voici le contenu de cette résolution:

Article 1 – Le gouvernement haïtien doit produire la demande formelle et l’établissement d’un calendrier pour le retrait des forces onusiennes en Haïti, assorti de la réduction graduelle des troupes et du transfert subséquent des compétences militaires aux forces nationales.

Article 2 – Le gouvernement haïtien doit profiter du renouvellement du mandat de la MINUSTAH pour solliciter du conseil de sécurité l’inscription de la volonté des Etats membres de créer de concert avec les autorités haïtiennes compétentes les conditions pour un retrait progressif et ordonné des troupes onusiennes dans un délai n’excédant pas un (1) an, à partir de la date du vote de cette résolution, soit le 28 mai 2014.

Article 3 – Le gouvernement haïtien doit obtenir du Conseil de sécurité l’établissement d’un calendrier acceptable pour commencer à exécuter ledit retrait.

Article 4 – Le gouvernement haïtien doit élaborer un cadre juridique et légal et programmer dans le budget 2013-2014 les voies et moyens pour renforcer de manière substantielle l’effectif de la Police nationale d’Haïti en vue d’assurer la sécurité du pays tout entier.

Article 5 – Le Sénat de la République d’Haïti demande au gouvernement haïtien de rappeler au commandement de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (MINUSTAH), suivant les différentes résolutions, qu’il est formellement interdit d’ériger aucune nouvelle base militaire sur le territoire d’Haïti ; ce qui constitue une menace de plus dans la reconquête de notre souveraineté perdue.

Article 6 – Le Sénat, au nom de la solidarité parlementaire, transmet cette résolution aux Parlements des pays fournisseurs des troupes en Haïti afin de faire cesser très rapidement le déploiement des soldats onusiens sur le territoire ; ce, en attendant la mise en branle du processus de retrait progressif des troupes déjà sur place et le cas échéant le retrait unilatéral des forces.

Donnée au Sénat de la République, le 28 mai 2013, An 210e de l’indépendance.

Sénateur Simon Dieusel DESRAS, président

Sénateur Steven Irvenson BENOIT, premier secrétaire

Sénateur Joseph Joël JOHN, deuxième secrétaire

Voilà que les forces d’occupation vont une fois de plus humilier le sénat haïtien, puisque rien n’est en cours pour mettre en place leur processus de départ ; quand  le 24 mars dernier, devant le Conseil de sécurité, la représentante spéciale du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies et cheffe de la Minustah a présenté un rapport sur la situation en Haïti. Dans son exposé, Mme Sandra Honoré a fait état de cinq options [dont] réviser le mandat de la Minustah en 2016, au lieu de parler de départ.

Et ce plan  de 2016 prévoit la désignation d’un envoyé spécial de l’ONU en Haïti pour offrir ses bons offices politiques; l’établissement d’une mission politique spéciale conservant la capacité de développer la Police nationale haïtienne; la création d’une nouvelle mission de maintien de la paix ayant surtout un rôle politique, avec une empreinte au sol beaucoup plus réduite; l’établissement d’une nouvelle opération de maintien de la paix plus petite, avec une force de police des Nations unies et une présence militaire réduite; une modification du mandat actuel de maintien de la paix de la Minustah afin de tenir compte de la réduction des activités rendue possible par l’achèvement du plan de consolidation.

C’est tout un programme bien défini pour continuer la mise sous tutelle du pays afin de nous conduire dans le malheur comme l’a bien exprimé l’ancien ambassadeur de l’OEA en Haiti Ricardo Seitenfus qui explique dans son dernier livre le rôle qu’ont joué les forces d’occupation de la Minustah  dans les élections de 2010-2011 pour nous imposer leur marionnette Michel Joseph Martelly.

Face à cette situation la Coordination Dessalines (KOD)  ne chômera pas et appelle tous les progressistes haïtiens et étrangers à se solidariser avec le peuple haïtien  pour le retrait définitif des troupes de l’ONU d’Haïti.

Si les sénateurs se laissent emporter par des distractions les empêchant de tenir ferme face aux occupants, nous de la Coordination Dessalines marchant sur les traces idéologiques du fondateur de la Nation, nous ne saurons rester indifférents face aux nouveaux colons et leurs commandeurs au pouvoir. Pour cela, nous ne cesserons d’exiger le départ de la MINUSTAH et réclamer justice pour les victimes de choléra et de viol par des agents de la MINUSTAH.

Le prochain rendez-vous est pour le lundi 28 Avril à partir de 10 hres du matin

Pas d’élections honnêtes et sérieuses avec la présence de la Minustah.

Vive la lutte des masses populaires pour une Haiti entièrement libre !

 

 
Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
 

Home | Archives | Ads/Publicites | Contact Us

 

Copyright © 2009 Haiti Liberte. All rights reserved
Site Design and Hosted by:All in One Office, LLC

 
 
comments powered by Disqus