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Edition Electronique

Vol. 8, No. 28
Du  Jan  21  au  Jan 27. 2015

Electronic Edition

Kòrdinasyon Desalin: Conférence de presse

 

 Vol. 7 • No. 39 • Du 9 au 15 Avril 2014

Des escadrons de la mort sèment le deuil

Par Isabelle L Papillon

Jean Claude Duvalier sera-t-il transféréPlusieurs personnes ont été victimes ces derniers jours, tant à la capitale que dans les villes de province, de bandits légaux lourdement armés qui ne cessent de semer le deuil dans les familles haïtiennes. Le jeudi 3 avril écoulé, un commando de 8 individus armés circulant à moto ont ouvert le feu sur l’homme d’affaires Jean Rony Philippe sur la Route des rails à Carrefour ; une banlieue sud de la capitale. La victime était en route pour se rendre chez lui, à Jacmel. Il était venu s’approvisionner à Port-au-Prince. Les bandits l’ont laissé pour mort, après lui avoir logé plusieurs balles dans le corps. Heureusement, il n’a pas rendu l’âme, il a été transporté à l’hôpital dans un état très grave. Jean Rony  Philippe est membre d’une organisation populaire à Jacmel dénommée OG22, proche de l’Organisation politique Fanmi Lavalas. Le lundi 31 mars écoulé, diverses organisations populaires ont lancé un mouvement de protestation baptisé « 7 jours Jerico » pour forcer les autorités à répondre aux revendications de la population Jacmélienne, qui ne sont autres que la construction des ponts. Le sénateur Edwin Zenny, proche du pouvoir Martelly-Lamothe a pointé du doigt un secteur politique sans le citer clairement qui se cache derrière ce mouvement de protestation. Quelques jours plus tard, Jean Rony Philippe ancien membre du Bureau Electoral Départemental (BED) du Sud ’Est a été attaque par des bandits légaux. 

A Miragoane, le militant politique de l’Organisation politique Fanmi Lavalas, Fritz Gérald Civil, a été exécuté sommairement par des agents de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO), le vendredi 4 avril dernier, non loin d'une plage Publique dénommée Titans! Ce militant  Lavalas prenait part durant les semaines précédentes  à des mouvements de protestation à Miragoâne pour exiger de l'eau, du courant électrique ainsi que la baisse des tarifs douaniers au port de Miragoâne.  Comme d'habitude Fritz Gerald tôt ce vendredi se rendait à la douane pour rencontrer ses camarades de lutte ! Quelques minutes plus tard une patrouille policière a été dépêchée sur les lieux en vue de mater tout mouvement de protestation! Le militant politique et homme d’affaire a immédiatement laissé le port pour ne pas être victime, et c’est à ce moment qu'il a été pris en chasse par des sbires du pouvoir qui lui ont intimé l'ordre d'arrêter la moto qu’il conduisait pour ensuite être exécuté!!

Une délégation de représentants d'Organisations populaires de la capitale conduite par le sénateur Moise Jean Charles et Assad Volcy s'est rendue à Miragoane 24heures après l'assassinat pour apporter leur soutien à la famille de la victime. La population a spontanément gagné les rues de Miragoane à l'arrivée du sénateur moise Jean Charles. Assad Volcy en a profité pour rappeler que Michel Martelly avait déclaré que la police est le bras armé de son régime et nous avons constaté la radicalisation du régime Néo Duvaliériste avec l'intégration de 7 anciens militaires au passé douteux dans le nouveau cabinet dit de Couverture résultant du dialogue pour job d'El Rancho.  « 
Nous déplorons l'assassinat crapuleux du militant politique par le régime Martelly-Lamothe et nous réaffirmons que la violence est contraire aux principes démocratiques et que les Haïtiens ont le droit de manifester leur mécontentement contre un régime de plus en plus anti démocratique qui utilise la violence pour terroriser la population. Une enquête doit être diligentée pour faire la lumière sur les circonstances de cette exécution extra judiciaire de ce militant politique dont le seul crime a été d'exercer son droit constitutionnel de manifester contre un gouvernement de plus en plus radical », a-t-il fait savoir.

Dans la foulée, le lundi 7 avril, une délégation de l’Organisation politique Fanmi Lavalas, composée de 27 personnes, ayant à sa tête, le Dr Louis Gerald Gilles s’est rendue à Miragoane pour apporter leur solidarité aux parents de la victime et déposer formellement une plainte au Parquet de cette juridiction. Me Ulrick St-Cyr, représentant de la commission justice Fanmi Lavalas à la délégation a profité de l’occasion pour obtenir la libération de 11 manifestants arrêtés lors du mouvement de protestation pour revendiquer de l’eau potable et de l’électricité. Dr Gilles promet aux parents de Fritz Gerald Civil que Fanmi Lavalas les accompagne dans la quête de la justice pour leur fils.  Durant ces mouvements de protestation, plusieurs autres personnes ont été victimes dont un enfant de 2 ans. Il a reçu une balle alors qu’il était chez lui, le jeudi 3 avril écoulé ; un autre jeune garçon du nom de Claude Doréus a été blessé et soigné à l’hôpital. Le 20 mars 2014, un élève  répondant au nom de Mackendy  Bien-Aimé alias Macken Love, âgé de 19 ans a été tué par balles par des bandits, en sortant de l’école. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Miragoâne, le lundi 7 avril pour exiger justice pour Fritz Gérald. Ils ont accompagné la délégation de Fanmi Lavalas au moment  où Me Ulrick St-Cyr faisait le dépôt de cette plainte.                                                               

La population de Miragoane a accusé le nommé Brown, chef de sécurité de la douane de cette ville, militant tetkale de l’assassinat du militant Lavalas, Fritz Gerald Civil. Brown a ouvertement déclaré sur les ondes de radio Scoop FM, le mardi 8 avril que Gérald avait brûlé des pneus.  « 
On n’a rien fait pour m’aider, on m’a humilié en m’envoyant comme étant agent de sécurité à la douane de Miragoane ». Il a toutefois avoué que Fritz Gerald Civil qui était son ami aurait été tué par les policiers affectés a Miragoane et il est prêt à témoigner par devant les autorités compétentes.

Le samedi 5 avril, un commando de 7 bandits armés a assassiné deux membres d’une seule famille et blessé un autre. Il s’agit de Ricardo et Julio Valet âgés respectivement de 30 et 26 ans. Tandis que le nommé Poupi Valet a été blessé. Ricardo Valet était responsables de sécurité de l’agent de l’Exécutif de Gressier. Il était dans le véhicule de l’agent, accompagné de ses deux frères quand ils ont été attaqués par des bandits légaux sur la Route des rails aux environs d’une heure de l’après-midi. Suite à ce double assassinat, une ambulance est venue enlever les cadavres pour les transporter à la morgue de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH) communément appelé hôpital général. La mère des victimes, Roseline Bel Immaculé qui ne peut résister sous le poids de la douleur, exige justice pour ses fils. On a appris également que ce mardi 8 avril la population de Carrefour a découvert les cadavres de 4 personnes tuées par balles dans une maison dans la nuit du lundi 7 au mardi 8 avril  dans une zone dénommée Paloma.

Ces actes d’exécution sommaire ne sont pas de simples faits d’insécurité qu’on pourrait inscrire dans la rubrique des faits divers. Ce sont des actes planifiés pour éliminer des opposants politiques, notamment ceux de Fanmi Lavalas.

Par ailleurs, une citoyenne dominicaine a dénoncé mardi 2 avril 2014 l'enlèvement  le lundi 31 mars dernier de son mari, Francisco Castillo Caraballo en Haïti.  Les kidnappeurs réclameraient une rançon de 3,5 millions de dollars US pour le libérer l’otage, rapporte la presse dominicaine, relayée par l’agence en ligne AHP. Laudita Reyna Castillo a indiqué que  son mari, âgé de 64 ans, se rendait lundi matin en Haïti pour vendre des produits agricoles, comme il le faisait régulièrement. " Depuis lors, je n'ai aucune  nouvelle de lui ",  a-t-elle fait savoir, soulignant qu'elle reçoit des appels d'inconnus qui prétendent avoir enlevé son mari et réclament ladite somme. Madame Castillo a déclaré que son mari résidait  à la rue  Primera, au numéro 14, dans le Secteur Los Rosales et possède une propriété dans la ville de Vicente Noble, province de Barahona . Laudita Reyna Castillo a déclaré avoir déposé immédiatement une plainte au commissariat de police de cette province d'où elle devrait être acheminée à Santo-Domingo.
 
Vol. 7 • No. 39 • Du 9 au 15 Avril 2014
 

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