Après le
coup d'Etat-kidnapping du 29 février 2004 contre le président
Jean Bertrand Aristide, démocratiquement élu pour un mandat de 5
ans, les grandes puissances impérialiste, les Etats-Unis, la
France, le Canada et autres imposèrent à Haïti une force
d'occupation, disait-on, venue stabiliser le pays. Cette force
porte le nom de Mission des Nations Unies pour la Stabilisation
en Haïti (MINUSTAH). Elle est composée des soldats de certains
pays du continent dont l'Argentine, l'Uruguay, le Chili, la
Bolivie, et est conduite par le Brésil.
Dix (10) ans plus tard le
bilan de la MINUSTAH se révèle lourd en termes de violations du
droit à l'autodétermination du peuple haïtien et des droits
humains dont l'ONU en tant qu'Organisation se charge de faire
respecter. Les soldats de l'ONU participent dans les différents
massacres dans les quartiers pauvres : Cité Soleil, Bel Air, La
Saline, Grand-Ravine. Ils ne cessent de commettre des crimes de
viol, de pendaison, d'homicide, de torture dans le pays et ceci
en toute impunité. Pour eux l'immunité est synonyme d'impunité.
En 2010, les soldats de l'ONU ont introduit l'épidémie de
Choléra en Haïti qui a déjà tué plus de 8.000 Haïtiens et
infecté plus de 800.000 autres. De plus, la force de l'ONU ne
fait pas progresser la démocratie en Haïti, puisque les
élections devant permettre le renouvellement du personnel
politique et administratif n’ont pas été réalisées depuis plus
de 3 ans. La mauvaise gouvernance et la corruption sont devenues
la règle générale sous les yeux de cette force.
Sur le plan légal la
présence des forces de l'ONU en Haïti viole la charte des
Nations Unies, la charte de l'Organisation des Etats Américains
et la constitution haïtienne. Le peuple haïtien n'a jamais
accepté cette force, d’autant que des manifestations à travers
le pays et une résolution du Sénat exigent le départ
inconditionnel de la MINUSTAH d'Haïti. Le vrai objectif de la
force de l'ONU est d'assujettir et d'asservir la première
République nègre du monde. « Il y a deux manières d'asservir et
de conquérir une Nation : l'une par les armes, l'autre par la
dette, » disait John Adams.
Pour Haïti, on a choisi la
première, d’autant que la deuxième a échoué.
Solidarité
internationale
Depuis 2008, Haïti a
bénéficié de la solidarité des peuples de différents pays,
notamment de l'Amérique latine et de la Caraïbe.
- Juin 2008, une conférence
s'est tenue à Port-au-Prince.
- Le 5 novembre 2010, à Sâo
Paulo au Brésil, un meeting Continental a eu lieu pour exiger le
retrait immédiat des troupes de l'ONU d'Haïti.
- Les 16, 17 et 18 novembre
2011, une conférence caribéenne s'est déroulée autour du thème :
« Agissons ensemble pour une Haïti souveraine : Dehors la
MINUSTAH », au Cap-Haïtien à Vertières.
- Le 1er Juin 2012, eut
lieu une journée Continentale à Port-au-Prince autour du thème :
« Pour le retrait immédiat de la MINUSTAH d'Haïti et la pleine
souveraineté du peuple haïtien. »
- La résolution du Sénat du
28 mai dernier demande le départ de la MINUSTAH pour le 28 mai
2014.
- Du 31 Mai au 1er Juin
2013, une conférence continentale pour le retrait des troupes
autour du thème : « Défendre Haïti, c'est nous défendre
nous-mêmes. »
- Le 10 Octobre 2013, une
délégation s'est rendue au Siège de l'ONU à New-York pour
soumettre aux responsables des Nations Unies les principales
revendications du peuple haïtien qui ne sont autres que le
retrait immédiat de leur troupe d'Haïti et le dédommagement pour
les victimes de Choléra. Ce que le gouvernement haïtien refuse
de faire par devant les instances de l'ONU.
Fort de tout cela, le
combat pour le retrait des troupes de l'ONU, le dédommagement
des victimes de Choléra, la restitution des sommes extorquées
après l'Indépendance doit se poursuivre dans relâche. Dix ans,
c'est trop ! C'est inacceptable ! Nous disons NON à
l’occupation
Nous jeunes, étudiants,
travailleurs, paysans, organisations syndicales, progressistes,
du mouvement démocratique, de femmes, des gens des quartiers
populaires, plus que jamais, appelons à une large mobilisation
contre les troupes de l'ONU en Haïti.
Dans cette perspective,
nous proposons l'Organisation d'une journée continentale de
mobilisation le 1er juin 2014, date marquant le 10e anniversaire
du débarquement des forces de l'ONU, avec rassemblements,
manifestations, délégations, interpellations des gouvernements
des pays de la CELAC en particulier, démarches auprès des
Parlements pour qu'ils soutiennent la résolution du Sénat
Haïtien, pétitions ...
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Premiers signataires :
Haiti-Liberté,
Yves Pierre-Louis; Groupe haïtien sympathisant de la IVe
Internationale, Joachim Stanley-wood Duckson;
Coordination Dessalines (KOD), Oxygène David; Mouvement
de Liberte d'Egalite pour la Fraternite des Haïtiens (MOLEGHAF),
Thomas Jean-Dieufaite; Groupe d'Initiative des Enseignants en
Lutte (GIEL), Léonel Pierre; Central des Travailleurs des
Syndicats du Privé et des Entreprises Publiques (CTSP), Jean
Bonald G. Fatal; Parti Revolutionnaire pour l'Organisation et
le Progrès (PROP), Simeon Wisly; Gouvernail de Liaison
des Organisations de Base et des Syndicats (GLOBS), Raymond
Davius; Sénateur Moïse Jean-Charles
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