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Haiti Liberte: Hebdomadaire Haitien / Haitian weekly news
 

Edition Electronique

Vol. 8, No. 28
Du  Jan  21  au  Jan 27. 2015

Electronic Edition

Kòrdinasyon Desalin: Conférence de presse

 

 Vol. 7 • No. 36 • Du 19 au 25 mars 2014

   

La CARICOM exige les réparations pour les peuples opprimés

 Par Thomas Péralte

Jean Claude Duvalier sera-t-il transféré Le 25e Sommet de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) qui s’est déroulé les 10 et 11 Mars dernier a débouché au moins sur deux grandes décisions dont Haïti sera la plus grande bénéficiaire : Le dossier de la dette historique des anciens oppresseurs coloniaux et le dialogue engagé entre Haïti et la République Dominicaine sur l’Arrêt 168-13 de la Cour constitutionnelle qualifié de raciste et discriminatoire. Et, l’absence de dirigeants qui se mettent à la hauteur de leur tâche ne peut pas contribuer au rapport de force nécessaire à la CARICOM pour forcer les anciennes puissances coloniales à réparer les anciennes colonies et de restituer à Haïti les 90 millions franc-or extorqués en reconnaissance de l’Indépendance  conquise au prix de lourds sacrifices de nos ancêtres. Avec l’adoption de la loi Taubira du 10 mai 2001, la France, ancienne puissance coloniale reconnait l’esclavage comme étant un crime contre l’humanité. Car, selon un principe sacro-saint, tout crime mérite d’être réparé et toute acquisition illégale et forcée mérite d’être restituée.

          Pour y parvenir, les représentants des 15 pays membres de la CARICOM ont paraphé un accord, à savoir : Antigua et Barbuda, Bahamas, Barbados, Belize, Dominique, Haïti, Jamaïque, Grenades, Guyane, Montserrat, Sainte-Lucie, Surinam, Saint-Kitts et Nevis, Saint-Vincent et les Grenadines, Trinité et Tobago ont décidé de mettre en place un plan en dix (10) points, une commission régionale des réparations et engagé un cabinet d’avocats. Ce plan vise à exiger des anciennes puissances coloniales des dédommagements financiers, comme répliques persistantes de la traite des esclaves à travers l’Atlantique. Il comprend entre autres des excuses officielles publiques, l’annulation de la dette des anciennes puissances coloniales, comme la Grande Bretagne, la France et les Pays-Bas, une aide européenne pour renforcer le secteur de la technologie, de la Santé et de l’éducation dans la région ainsi que des institutions culturelles, telles que les musées et les centres de recherches.                                                                     La commission des réparations de son côté doit travailler à ce que davantage soit fait pour les descendants d’esclaves dans les Iles confrontées à de graves problèmes économiques. L’un des avocats du cabinet Leigh Day, en Angleterre, Martyn Day a annoncé qu’une réunion devrait avoir lieu à Londres entre les représentants des Caraïbes et l’Europe et cette rencontre permettra aux clients de déterminer rapidement si leurs préoccupations sont prises au sérieux. « Des plaintes vont sans doute être déposées par devant les gouvernements britanniques, français, néerlandais, et probablement Suédois, norvégien et danois. Ces plaintes seraient envoyées d’ici la fin du mois avril, » a déclaré Martyn Day.

          Les nouveaux dirigeants de l’organisation régionale  confirment qu’un cadre légal a déjà été mis en place pour statuer sur la nécessité de continuer d’exiger les réparations. Concernés par cette démarche judicieuse, les pays membres de la CARICOM ont déjà constitué des structures chargées de poursuivre les anciens pays colonisateurs pour crimes contre l’humanité. « Je dirais que nous avons fait de bon progrès sur cette affaire et, avant la fin du mois de juin 2014, des démarches vont être entreprises dans les pays européens en ce qui concerne la question des réparations. Nous croyons que nous avons le droit et les faits de notre côté pour engager le procès contre les génocides des populations indigènes et l’esclavage africain et nous ferons de ce sujet notre cause. Les choses ne sont jamais faciles, mais il s’agit de 15 pays souverains, représentant 16 millions d’habitants (Haïti seule représente plus de 10 million) avec une énorme diaspora aux Etats-Unis, au Canada et en Europe ; (celle d’Haïti avoisine 5 millions). Je pense que nous avons une certaine influence dans la région. Nous sommes  convaincus que nous avons la loi et les actes de notre côté, » a déclaré, le président de la CARICOM, également Premier ministre de Saint-Vincent et les Grenadines, Ralph Gonsalves à l’issue du Sommet. Il a en outre affirmé qu’après les premières discussions, ils vont soumettre une demande formelle des réparations. La CARICOM dit être prête à opter pour un litige si l’Europe refuse de négocier.

          Haïti de son côté doit se mettre au pas, puisque ce dossier la concerne sous deux (2) angles : réparation et restitution comme l’avait sollicité l’ex-président, Jean Bertrand Aristide au début de l’année 2003. Le premier concerne la réparation du crime de l’esclavage durant plus de 400 ans et le second la restitution de la dette de l’Indépendance extorquée par l’ancienne puissance coloniale française. On l’appelle dette historique, les 90 millions franc-or. En 2003, à l’occasion de la commémoration du bicentenaire de la mort du précurseur de l’Indépendance d’Haïti, Toussaint Louverture, le président d’alors, Jean Bertrand Aristide fit un discours dans lequel il avait demandé à la France la réparation des dommages dûs à l’esclavage et la restitution de 90 franc-or ; l’équivalent est évalué à 21 milliards 685 millions, 135 mille, 571.48 de dollars US. Le coup d’Etat-kidnapping du 29 février 2004 a mis fin à cette démarche louable. Dix (10) ans plus tard le dossier de réparation et de restitution refait surface et la CARICOM a tout mis en place pour le faire avancer.

          Haïti, la première République nègre du monde appauvrie par la puissance coloniale française, assujettie par l’occupation de la puissance impérialiste des Etats-Unis, rongée par la dictature des Duvalier, elle-même supportée par les puissances mentionnées ci-dessus, a besoin de cet argent devant lui permettre de rompre avec la politique de mendicité de l’aide internationale qui est une source de richesse pour certains ressortissants étrangers, patrons des Organisations Non-Gouvernementales dites ONG. La restitution et la réparation vont pouvoir  sortir Haïti de l’ornière de la pauvreté et du sous-développement. L’aide internationale et le néolibéralisme ne font que contribuer à la destruction de la production nationale et maintenir la première République noire sous la domination étrangère et l’exploitation capitaliste. L’Appel est lancé à tous les progressistes et révolutionnaires de travailler à la désoccupation du territoire national, la réparation et la restitution, leur cause profonde à défendre. Elles doivent également servir comme étant de véritables outils de lutte pour réveiller la conscience collective afin de forcer la main aux anciennes puissances coloniales. Il faut rappeler toutefois que la CARICOM est la seule organisation régionale qui a toujours pris des positions correctes et fermes sur des dossiers concernant la vie du peuple haïtien. La position de la CARICOM sur le dossier de la dénationalisation des Dominicains d’origine haïtienne est ferme. Le président de la CARICOM Ralph Gonsalves dit attendre avec impatience le projet de loi promis par le président dominicain, Danilo Médina depuis le 27 février dernier. Ce projet de loi devrait résoudre les torts incommensurables de l’Arrêt 168-13 sur les droits de l’homme en République Dominicaine; mais  jusqu’à présent, rien n’a été fait. Aucun progrès n’a été constaté dans ce domaine depuis les réunions de la commission gouvernementales bilatérale haïtiano-dominicaine. Il conditionne sa participation aux prochaines réunions du dialogue à titre d’observateur avec la publication de ladite loi rectificative.

          En 2004, suite au coup d’Etat-kidnapping contre le président Jean Bertrand Aristide, la CARICOM avait rompu les relations avec le gouvernement de facto d’Alexandre-Latortue. La CARICOM ne veut pas servir d’instrument au service des anciennes puissances coloniales et des puissances impérialistes, ce rôle joué par l’OEA, l’ONU, l’Union Européenne et d’autres institutions financières, comme le complexe  FMI-Banque Mondiale, la BID, pour assujettir les peuples de la Caraïbes.
 
 
Vol. 7 • No. 36 • Du 19 au 25 mars 2014
 

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