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Haiti-Liberte

 

Edition Electronique

Vol. 8, No. 28
Du  Jan  21  au  Jan 27. 2015

Electronic Edition

Kòrdinasyon Desalin: Conférence de presse

 

 Vol. 7 • No. 21 • Du 4 au 10 Décembre 2013

   

Le 29 novembre, la mobilisation anti-Martelly s’est amplifiée !

Par Isabelle L. Papillon

...Le vendredi 29 novembre dernier, à Port-au-Prince et au Cap-Haïtien des milliers de manifestants ont gagné les rues pour réclamer le départ du président Michel Martelly.

Sous le leadership du sénateur Moise Jean-Charles, du député Arnel Belizaire et de l’organisation populaire Force patriotique pour le respect de la Constitution (FOPARC), ils étaient des milliers de manifestants venus du Bel-air, de Cité Soleil et autres endroits populaires et défavorisés de la capitale. Ils chantaient, dansaient et lançaient des slogans hostiles au pouvoir en place sur tout le parcours en direction de la route Gérald Bataille pour se rendre devant l’ambassade américaine à Tabarre 41, à l’est de Port-au-Prince, pour non seulement critiquer l’ingérence des Etats-Unis dans les affaires politiques d’Haïti mais aussi réclamer le départ du président Michel Martelly, qu’ils considèrent comme un américain. C’était sous la bannière du slogan  « Après Pétion, Dessalines va rendre une visite à l’oncle Sam ». « Non à Martelly et Lamothe. Obama, il faut cesser de supporter Martelly ! », ne cessaient de scander les militants qui se réclamaient fils de Dessalines sur tout le parcours.

Arrivés au niveau de Carrefour Fleuriot, les agents des unités d’intervention de la PNH accompagnées des policiers de la MINUSTAH empêchèrent aux  manifestants de poursuivre leur destination et dès lors ils commencèrent à tirer des canons à eau et du  gaz lacrymogène pour évacuer la foule qui héroïquement réagissait en chantant «
si yo tire sou nou n ap mete dife ». Ainsi donc la Police et la MINUSTAH ont mis fin prématurément à  la grande  manif populaire qui devait se rendre devant l’ambassade des Etats-Unis. C’est quand même une victoire d’avoir levé ce défi en marchant ce jour-là pour se rendre à Tabarre....
Ce même jour,  d’autres, quelques centaines, respectant le mot d’ordre du directoire de Fanmi Lavalas allaient saluer la mémoire des victimes du massacre de la ruelle Vaillant. A la tête de cette manifestation marchait la coordonnatrice de Fanmi Lavalas, Maryse Narcisse, vu que ce jour ramène le 26e anniversaire du massacre de citoyens qui allaient remplir leur devoir civique avec leurs bulletins de vote en main, à la ruelle Vaillant, à Port-au-Prince. « Nous irons à la ruelle Vaillant pour déposer une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes du massacre du 29 novembre 1987. Ensuite, nous prendrons la direction du Champ de Mars pour clore la marche », déclara-t-elle. Parmi les autres personnalités qui ont pris la parole, on peut citer Joseph Joël John, Serge Jean-Louis, et Claude Roumain. La coordonnatrice du parti Maryse Narcisse en a profité pour demander  « Justice pour toutes les victimes du massacre de 1987, pour toutes les victimes du choléra (…) jusqu’à ce que Lavalas reprenne le pouvoir ».

Mais à qui demande-t-elle justice ? Comment se fait-il que ce soit aujourd’hui que Lavalas se rappelle de ce massacre ? Est-ce une façon d’entamer leur campagne électorale pour les élections législatives que l’Union Européenne a décidé devoir avoir lieu en Octobre 2014 et pour lesquelles elle est prête à débourser 5 millions de dollars? Voyez, c’est eux qui décident pour nous autres. C’est eux qui nous gouvernent. C’est triste d’utiliser des victimes d’une élection pour faire de la propagande électorale.

Par ailleurs signalons que la Communauté internationale applaudit des deux mains
le vote de la loi électorale par la chambre des députés le mercredi 27 novembre 2013. « Ce vote marque une étape importante pour l’organisation d’élections inclusives, transparentes », selon les ambassadeurs du Brésil, de la France, du Canada, de l’Espagne, des Etats-Unis d’Amérique, l’Organisation des Etats américains (OEA) et l’Union européenne.

Le pouvoir Martelly-Lamothe, en suivant les mots d’ordre de Fanmi Lavalas, a également commémoré pour la première fois le 29 novembre. Martellystes et Lavalassiens partageaient les mêmes idées. Au Palais National, le président Michel Martelly, a honoré la mémoire des victimes des évènements du 29 novembre 1987 à la ruelle Vaillant en invitant Me Gérard Gourgue, Victor Benoit, Hérard Abraham, Prosper Avril, Jacques Sampeur de Radio Télé Antilles, Daniel Supplice et certains de ses conseillers roses.

La présidence en parlant de cette journée dans un communiqué a indiqué que
« Cette rencontre a permis aux différents participants de rappeler les circonstances ayant entouré ces évènements sanglants et meurtriers. D’un témoignage à un autre, les souvenirs ont ravivé des moments atroces dans la mémoire collective. Ces témoins de l’histoire en ont profité pour exposer leur compréhension des circonstances ayant conduit à ce drame. Ils en ont profité pour formuler le vœu que le peuple haïtien laisse derrière lui ce passé lugubre pour projeter dans un avenir serein résolument tourné vers le développement durable et la prospérité, dans un cadre participatif, avec pour boussole le respect des principes cardinaux et démocratiques ».  Martelly à qui le peuple des rues demande de démissionner s’est exprimé en ces termes devant ses invités de marque: « C’est un devoir de mémoire que nous voulons remplir en invitant, en ce jour mémorable, certains acteurs qui ont vécu ces évènements sanglants ».

On se souvient également de l’assassinat de trois (3) jeunes aux Gonaïves le 29 novembre 1985, lors de la mobilisation générale qui avait abouti au renversement du dictateur Jean-Claude Duvalier, le 7 février 1986. 21 mois après la chute de la dictature des Duvalier qui ont passé 29 ans à terroriser le pays avec la complicité des puissances occidentales ; le peuple haïtien fut convoqué aux premières élections libres et démocratiques. Les forces réactionnaires d’ici et d’ailleurs qui voulaient maintenir le statu quo sont passées à l’action et ont mis fin dès 10 heures du matin au scrutin par lequel les forces démocratiques étaient sur la voie de renverser l’ordre des choses.

L’armée d’Haïti ayant à sa tête entre autres les généraux Henry Namphy et William Regala étouffa dans l’œuf le rêve du peuple haïtien de voir l’instauration d’un Etat démocratique en Haïti. Cet appareil répressif d’Etat, vassalisé par le régime sanguinaire des Duvalier était devenu un instrument de l’impérialiste Nord-américain pour déstabiliser tout régime démocratique en gestation dans la première République noire du monde.

26 ans après, où en est on? Quelle est la situation actuelle d’Haïti ? Et que faire ?

26 ans après le massacre de la ruelle Vaillant, le 29 novembre 1987, une date inoubliable qui a marqué l’histoire récente de la lutte pour la démocratie du peuple haïtien, la démocratie est encore en danger avec cette fois encore à la tête du pays, un régime anti-démocratique dirigé par l’équipe tètkale-kaletèt deMartelly-Lamothe. Comme on le savait déjà, après 2 ans 6 mois de l’installation de ce régime au timon des affaires, aucune élection n’a été réalisée pour combler les postes vacants au Sénat de la République et l’ensemble des dirigeants des Collectivités Territoriales. De surcroît, toutes les autres institutions républicaines sont totalement paralysées par des crises récurrentes au niveau de la justice, la Cour Supérieure des Comptes et du contentieux administratif, le Collège Transitoire du Conseil Electoral Permanent, l’éducation entre autres. La gestion anarchique, les actes arbitraires et illégaux et la volonté manifeste de restaurer un régime fasciste dans le pays ont soulevé la colère du peuple haïtien qui réclame le départ inconditionnel de Michel Martelly, considéré comme un étranger imposé par les forces impérialistes au peuple haïtien. 

C’est dans cette perspective que des forces démocratiques, populaires et progressistes du pays se sont mises d’accord autour d’une vaste mobilisation revendiquant des idéaux de Dessalines pour mener le combat contre les forces anti-changement qui détiennent 90% de richesses du pays. Les masses populaires ont fini par constater qu’un un tel régime, dont la marque fabrique est faite de propagandes mensongères, ne défend guère leurs intérêts puisqu’il se met aveuglément au service d’un petit groupe de riches et de colons-occupants.

Face à cette situation qui tend à renforcer la position de classe des masses populaires, les occupants ont proposé la voie du dialogue pour essayer de trouver une issue à la crise politique. Tandis que le peuple haïtien opte pour le renforcement de la mobilisation en vue du renversement du régime kaletèt Martelly-Lamothe. Dans cet ordre d’idées, diverses manifestations ont été déjà réalisées exigeant la démission du président Martelly qui se met du côté de la classe dominante au détriment de la classe exploitée. Les deux dernières manifestations des 7 et 18 novembre dernier qui ont pris la direction de Pétion-ville où résident la majorité de gens de la classe possédante ont renforcé la lutte de classe dans la société haïtienne, avec ce fameux slogan : « Desalin pral kay Pétion ». A travers ce slogan, les vrais fils de Dessalines exigeaient la répartition équitable des richesses du pays, la justice sociale, le respect de leurs droits fondamentaux et la démocratie participative. Alors que ceux de Pétion représentés par l’équipe tètkale et ses supporteurs de la bourgeoisie qui accaparent la grande  majorité des richesses du pays avaient mis en place une machine de répression politique contre les masses populaires. A la manière de Dessalines, 207 ans après l’assassinat du fondateur de la nation haïtienne, le peuple haïtien revendiquant les idéaux de Dessalines veut que les choses changent effectivement dans ce pays. C’est dans ce contexte, une fois de plus, que le peuple haïtien, les fils de Dessalines se sont donnés rendez-vous ce 29 novembre 2013 dans les rues de la capitale, du Cap-Haïtien et dans d’autres départements du pays pour continuer d’exiger le départ immédiat de Michel Joseph Martelly à la tête du pays.

Nous ne pouvons confier aucune élection à un tel régime, alors que certains secteurs lui demandent d’organiser des élections libres crédibles et honnêtes.
 
 
Vol. 7 • No. 21 • Du 4 au 10 Décembre 2013
 

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