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Haiti-Liberte

 

Edition Electronique

Vol. 8, No. 28
Du  Jan  21  au  Jan 27. 2015

Electronic Edition

Kòrdinasyon Desalin: Conférence de presse

 

 Vol. 7 • No. 15 • Du 23 au 29 Octobre 2013

   

17 Octobre 2013:
Commémoration sur fond de manifestation anti-Martelly

Par Yves Pierre-Louis

...Le jeudi 17 octobre 2013 dernier ramenait le 207e anniversaire de l’assassinat du père fondateur de la Nation haïtienne, Jean Jacques Dessalines, surnommé l’Empereur d’Haïti après la proclamation de l’Indépendance de l’Ile, le premier janvier 1804. En cette occasion mémorable, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Port-au-Prince et dans la deuxième ville du pays, Cap-Haïtien, non seulement pour  commémorer cette date, mais pour exiger le départ inconditionnel de Michel Joseph Martelly et son équipe kaletèt du pays, et des forces d’occupation des Nations Unies de la terre de Dessalines, d’une part.

D’autre part, après une courte cérémonie, dans la matinée au Pont-Rouge, le président Martelly se rendait à la grande Rivière du Nord, sur l’habitation Cormier, lieu de naissance de l’Empereur, tandis que le Premier ministre, Laurent Lamothe, lui, était à (Marchand) Dessalines, le lieu de fortification de la lutte anticolonialiste.                             Après 209 ans d’Indépendance de la première république nègre du monde, la lutte se poursuit pour la libération totale, la décolonisation mentale, économique et culturelle du peuple haïtien. C’était dans cette perspective qu’à l’occasion du 207e anniversaire de l’assassinat crapuleux de ce grand homme de l’histoire du peuple haïtien, des dizaines de milliers de personnes ont gagné les rues dans les deux plus grandes villes du pays pour dire NON, mille fois NON à toutes formes de colonisation, de domination et d’exploitation.

A Port-au-Prince, la capitale haïtienne, à l’initiative de deux organisations de base du mouvement Lavalas : Opposition Populaire et Force Patriotique pour le Respect de la Constitution de 1987 (FOPARC), une foule incalculable a manifesté une fois de plus ce jeudi 17 octobre contre le régime en place, dirigé par Michel Joseph Martelly. Rassemblés devant l’église de Saint-Jean Bosco, les manifestants anti-Martelly chauffés à blanc ont fait le va-et-vient sur la grand ’Rue entre le portail Saint-Joseph et le carrefour de l’aéroport, armés de banderoles, de pancartes et de photos de leur leader historique et charismatique, le docteur Jean Bertrand Aristide, avant de prendre la direction Nord vers le monument de Jean-Jacques Dessalines au Pont-Rouge.

A cet endroit-là, l’équipe kaletèt de Martelly-Lamothe avait posté deux machines EDE-PEP distribuant  la nourriture de très mauvaise qualité pour provoquer les manifestants et décourager la population de la zone à prendre part à cette manifestation. Mais, c’était bien compté et mal calculé, car durant le passage de la manifestation, les gens ont jeté par terre les plats et les distributeurs furent obligés  de fermer leurs portes, malgré tous les dispositifs de sécurité imposés. La manifestation a poursuivi son parcours en faisant le tour de l’aéroport avant d’emprunter la route de Delmas jusqu’à l’intersection  de Delmas 3 et 18. De là, étant, les manifestants ont bifurqué à gauche en direction du Champ-de-Mars, particulièrement au pied de Papa Dessalines, où les dirigeants allaient délivrer un message de circonstance au peuple haïtien. Arrivés au Champ-de-Mars, toutes les rues y donnant accès avaient été barricadées par des dispositifs de sécurité. Des policiers de maintien de l’ordre avaient formellement interdit l’accès aux manifestants à la Place Dessalines, où une exposition d’exactions des soldats des Nations Unies au sein de la MINUSTAH avait eu lieu.

 Face à la détermination des manifestants  pour pénétrer la Place Dessalines, les policiers ont riposté par des tirs nourris en l’air ; ainsi la foule a été vite dispersée pour se regrouper devant Le Plaza hôtel. D’autres se sont repliés vers leur base au Bel Air pour continuer à manifester contre le régime kaletèt de Martelly-Lamothe. Ils ont dressé des barricades enflammées en chantant: « Prese, prese, presse ooo! Prese, prese, prese ooo ! Martelly di l ap kraze chanm nan, prese, prese, prese voye l ale. » Alors qu’au Champ-de-Mars la foule criait haut et fort: « Grenadye alaso, sa ki mouri zafè a yo. Si yo tire sou nou n ap mete dife. Nou pa pè, nou pap janm pè, wè pa wè fòk Martelly jije pou krim li fè sou jij la, pou manti li bay pèp la. »                                                           

A la rue Capois, un véhicule immatriculé PNH 1-497 à bord duquel se trouvaient des policiers administratifs ont ouvert le feu contre les manifestants, deux journalistes photographes en sont sortis victimes, dont Jean Michel Cantave de Télé Vérité.                     

Plusieurs personnalités politiques ont participé à cette grande manifestation contre le pouvoir, parmi elles on peut citer la coordonnatrice du comité exécutif de l’Organisation politique Fanmi Lavalas, Dr. Maryse Narcisse ; l’ex-ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Paul Denis ; l’ex-président de la Chambre des députés, Lévaillant Louis-Jeune ; le deuxième secrétaire du bureau de Sénat, John Joël Joseph ; le député de Delmas/Tabarre, Arnel Bélizaire ; l’ex-sénateur Turneb Delpé. Dans sa première déclaration, la coordonnatrice de Fanmi Lavalas qui avait rejoint la manifestation à Delmas 18, a salué la mémoire du père de la patrie haïtienne, Jean Jacques Dessalines. Elle a profité de l’occasion, durant son parcours jusqu’au Champ-de-Mars pour faire savoir que cette manifestation en ce grand jour du 17 octobre s’inscrivait dans la logique de mobilisation, de concertation, du rassemblement et de la détermination du peuple haïtien pour la sauvegarde des acquis démocratiques et du projet de construction d’une société où la politique d’exclusion sociale de la majorité doit être bannie à jamais.                                  

Paul Denis de son côté n’est pas passé par quatre chemins pour accuser la communauté internationale de leur participation dans le complot qui a abouti à l’accession de Sweet Micky à la première magistrature du pays. Et, malgré les différentes protestations exigeant sa démission, elle continue de supporter les actions d’un président qui n’a pas de légitimité populaire. Le député Levaillant Louis-Jeune a abondé dans le même sens. Il a demandé à la communauté internationale de prendre ses responsabilités face à la crise politique qui ronge le pays et dont elle est toujours responsable. Selon lui, ce sont les puissances étrangères qui ne cessent de s’immiscer  dans les affaires internes d’Haïti, qui ont imposé cet étranger répondant au nom de Michaël Martelly au pouvoir. « Le peuple lui demande sa démission sans condition” a-t-il répété. L’ex-sénateur Turneb Delpé a repris le mot d’ordre « élection ou démission », si les élections législatives partielles, municipales et locales n’arrivent pas à être organisées d’ici la fin de l’année 2013.   Quant à certains manifestants, ils ont énuméré un ensemble de dérives qui devraient conduire à la chute de Martelly : 1) les violations flagrantes et continues de la constitution du pays, 2) les velléités manifestes de rendre dysfonctionnels les autres pouvoirs publics et les institutions indépendantes, citant à titre d’exemple, le pouvoir législatif, la cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA), 3) l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire et de la Police Nationale d’Haïti (PNH), 4) l’assassinat du juge Jean Serge Joseph suivi de parjure devant la Nation. 5) Le refus catégorique d’organiser des élections libres transparentes et démocratiques, 6) le refus catégorique d’appuyer la demande de dédommagement des victimes de Choléra-MINUSTAH par devant les Nations Unies et de promulguer la résolution du Sénat exigeant le départ des troupes de l’ONU au plus tard en mai 2014. 7) Les velléités de Martelly d’établir un régime totalitaire et autoritaire contre la volonté au peuple haïtien. 8) la Cooptation de certaines presses et la persécution politique des autres.       

           Au Cap-Haïtien, en dépit de la présence du président Martelly qui distribuait des enveloppes dans lesquelles, il y avait une modique somme de mille gourdes, des milliers de personnes étaient descendues dans les rues de la deuxième ville pour exiger une fois de plus le départ de Martelly à la tête du pays. Les gens ont pris l’argent pour acheter de l’eau à distribuer aux protestataires, qui criaient : « Abas Martelly ! Abas bandit légal! Abas tous les étrangers qu’on impose à la tête du pays ! » Cette manifestation qui se déroulait sous la direction des organisations du Nord, telles : collectifs des militants pour libérer Haïti, Base Populaire Nord a trouvé le support de plusieurs personnalités et militants politiques. On peut citer, entre autres : les sénateurs Moïse Jean-Charles, Westner Polycarpe, les ex-députés Hugues Célestin et Gérard Evans Beaubrun, Me. André Michel, les deux sœurs Claude, Marie Denise et Marie France. Tous, dans leur déclaration réclamaient le départ inconditionnel de Michel Martelly du pouvoir en Haïti. Pour le sénateur Westner Polycarpe, Martelly a menti à la Nation. C’est un étranger qu’on a imposé à Haïti, c’est un usager de la drogue. Il n’a ni légitimité ni autorité pour négocier quoi que ce soit au nom du peuple haitien. C’est un déséquilibré mental, un criminel qui a causé la mort du juge Jean Serge Joseph. Martelly et Lamothe sont des  indésirables. La seule solution, c’est la destitution selon le vœu populaire.

Selon Polycarpe, les négociations ou dialogues entamés sous les auspices de la plateforme Religions pour la Paix ne déboucheront sur rien de concret. C’est de la diversion pour essayer de détourner l’attention du peuple. C’est une stratégie des forces occultes pour maintenir leur domination sur Haïti. La solution, c’est la formation d’un gouvernement provisoire pour organiser des élections générales dans le pays pour tous les postes vacants au Sénat et les Collectivités Territoriales.

 
 
Vol. 7 • No. 15 • Du 23 au 29 Octobre 2013
 

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