Haiti Liberte: Hebdomadaire Haitien / Haitian weekly

Subscriber Log In

Email Address:    Password:    

Forgot your password?  Click Here

Home :: Archives :: Ad Rates / Tarifs Publicitaires :: Subscription / Abonnement :: Info :: Contact

ARCHIVE DE GRANDS TITRES

Haiti-Liberte

Haiti Liberte: Hebdomadaire Haitien / Haitian weekly news
 

Edition Electronique

Vol. 8, No. 28
Du  Jan  21  au  Jan 27. 2015

Electronic Edition

Kòrdinasyon Desalin: Conférence de presse

 

 Vol. 7 • No. 14 • Du 16 au 22 Octobre 2013

   

A La Mémoire de l’illustre Jean Jacques Dessalines

Par Jacques E. Leblanc
 

...

 Tombait au Pont rouge, il y a 207 ans, le fondateur de l’indépendance de notre pays, victime d’une lutte sans merci entre les deux secteurs de la bourgeoisie naissante pour l’appropriation des moyens de production, qui en 1806 était  la terre.

       Contrairement à ce que pensent certains historiens, ce crime n’était pas une réaction contre une prétendue tyrannie. Nos historiens ont puisé largement dans l’arsenal idéologique des classes dirigeantes pour essayer de dénaturer les faits.

       Nous savons que l’histoire de toute société basée sur la propriété privée, des moyens de production et d’échange est nécessairement l’histoire de la lutte des classes qui sont aux prises dans cette société. Et il est devenu une vérité élémentaire de dire que l’existence même des classes dans une société indique du coup l’existence d’une lutte entre ces classes. De sorte que la violence utilisée par une classe pour assurer ses intérêts n’est autre que la transposition sur le plan politique et social d’une lutte qui découle de la nature des rapports de production, de la nature même du mode de production. Et l’idée même de recourir à la violence ne germe pas “comme ça” dans la tête des hommes, s’il n’existe pas in abstracto, n’est pas une conséquence du péché originel de l ‘église catholique. Cette idée n’est autre que le reflet  dans le cerveau des hommes d’un  état de fait d’une nécessité matérielle: la nécessité d’assurer des intérêts économiques.

 La violence reprochée par les historiens bourgeois à Dessalines existait sans  doute, mais au profit des nouveaux libres, au profit de ceux qui travaillent la terre et qui par conséquent devraient en être les détenteurs. On comprend dès lors que les généraux qui avaient les leviers de commande se sont soient mis ensemble pour supprimer Dessalines. Le fondateur de l’indépendance est tombé au Pont rouge, victime des secteurs noirs et jaunes (les généraux en tête) qui voulaient asseoir  leur autorité militaire sur une base économique stable. Les faits après le drame du Pont Rouge sont venus le prouver. Et la grande vérité qui émerge de cette époque historique est que Dessalines au Pont Rouge victime de la lutte pour l’appropriation par les généraux etc…des moyens de production, a donné par anticipation raison à Karl Marx.

Ce que nous devons souligner aussi c’est la lutte héroïque pour l’indépendance nationale ; lutte dont Dessalines fut l’âme et qui rappelle des gloires éternellement jeunes. Jean Jacques Dessalines au lendemain même de 1804 a orienté tous les efforts de la jeune nation vers un self- défense contre un retour offensive éventuel du colonialisme-français.

Et aujourd’hui quels sont ceux-là qui ont repris et gardé la tradition de Dessalines?

       L’impérialisme nord-américain comme jadis l’impérialisme français étouffe le développement économique de notre pays. Cet impérialisme fauteur de guerre veut que notre pays reste sa propriété privée pour l’écoulement des usines nord’ américaines et un fournisseur de matières premières à bon marché. Autrement dit que le pays garde son statut semi-colonial avec sa séquelle de misère, de chômage, d’avilissement de la main d’œuvre et finalement l’avilissement de la Patrie elle-même.

 Dessalines fut un des grands héros de notre patrie. Ce guerrier immortel qui sur la place d’armes des Gonaïves en 1804, proclama l’état libre d’Haïti fut ‘ le sublime va-nu-pieds’ entre tous qui mit fin réellement à l’esclavage honteux des noirs.

 Jean Jacques Dessalines fut celui qui cristallisa en lui le génie révolutionnaire de la race noire. Esclave d’ abord pendant 30 ans sous le nom de Jacques Duclos, sa vie de misères, de privations de calamités devait nourrir en lui le sentiment de révolte et de haine contre le colon esclavagiste. Son cœur criait vengeance pour lui et pour ses frères misérables dont il voulait briser les chaines.

 Le génie révolutionnaire de Dessalines se manifesta et fit de lui la grande figure dominante de l’épopée de 1804 en ce sens qu’il sut ajouter aux qualités de Toussaint, sous les ordres de qui il travailla comme officier, celle de fermeté, de décision, de discipline, d’audace de violence même que recommandaient les circonstances.                                  L’histoire réactionnaire voudrait faire de Dessalines un être farouche et barbare. Le fondateur de notre indépendance pensait que pour sortir de la fournaise dans laquelle les noirs de St Domingue étaient placés par les colons sanguinaires et les ennemis des principes de  89, il fallait continuer le travail du Précurseur Toussaint avec un plan d’action plus rapide et plus expéditif.

 Aussi lorsque Toussaint fut déporté  par une odieuse machination, Dessalines sut avec tact et intelligence s’allier la collaboration de Pétion et de Clervaux et forger ainsi l’unité haïtienne, facteur important pour la victoire. En plaçant alors des chefs indigènes à divers postes de commande et en réalisant la politique de la ‘ terre écorchée ‘, Dessalines devait avoir finalement raison de ses ennemis et à aboutir à la magnifique victoire qui fut le point de départ de notre Nation.

L’homme inculte qu’était Dessalines ne concevait pourtant pas la révolution sans un résultat concret pour ces’ va-nu-pieds’ au nom desquels il avait livré la guerre d’indépendance. Il voulut  arriver à un partage équitable des terres au lendemain de cette épopée  héroïque  de 1804. Mais c’était s’attaquer aux privilèges des riches propriétaires noirs et mulâtres qui avaient hérité du passé colonial et continuaient à marcher sur les traces des colons exploiteurs. L’Empereur Dessalines tomba sous les balles d’un assassin que la jeune classe réactionnaire avait armé.

Encore que le geste de Dessalines en voulant assurer la sécurité économique de ses frères exploités ne s’inspirât d’aucune idéologie marxiste, nous du journal, nous nous inclinons devant ce guerrier intrépide, fondateur de notre indépendance et rendons hommage à ce Symbole de la révolution, qui loin de mettre la charrue devant les bœufs voulut procéder radicalement à la base pour nous forger une Patrie.

 Fidèle à Dessalines pour qui nous avons une vénération très profonde nous continuerons à mener la lutte pour notre indépendance économique jusqu’à ce que soient renversées les bastilles de l’impérialisme et ses bastions nationaux jusqu’à la victoire finale, qui n’est rien d’autre que l’installation du socialisme.

Oui, ce 17 Octobre nous retrouve dans la même voie, cette voie qui fut celle de notre illustre héros Jean Jacques Dessalines.

Avec tous ceux-là qui le peuvent nous disons : SUIVONS LA VOIE DE NOTRE DIEU.

 
 
Vol. 7 • No. 14 • Du 16 au 22 Octobre 2013
 

Home | Archives | Ads/Publicites | Contact Us

 

Copyright © 2009 Haiti Liberte. All rights reserved
Site Design and Hosted by:All in One Office, LLC

 
 
comments powered by Disqus