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Edition Electronique

Vol. 8, No. 28
Du  Jan  21  au  Jan 27. 2015

Electronic Edition

Kòrdinasyon Desalin: Conférence de presse

 

 Vol. 7 • No. 10 • Du 18 au 24 Septembre 2013

   

Une semaine de manifestation anti-Martelly !

Par Isabelle L. Papillon
 

Le peuple haïtien commence à se soulever en grand nombre contre le régime anti-démocratique Martelly-Lamothe un peu partout dans le pays. Les principales revendications des manifestants restent et demeurent le départ inconditionnel de Martelly à la tête du pays. Ils les reprochent des violations graves et flagrantes de la constitution, de la loi de finances des deux derniers exercices fiscaux; leur refus d’organiser des élections depuis plus de deux ans, la vassalisation des deux autres pouvoirs, en l’occurrence le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire; la pratique de corrompre certains de leurs membres leurs manœuvres à rendre dysfonctionnelles les institutions des collectivités territoriales; leurs implications au décès suspect du juge Jean Serge Joseph, d’avoir mentir à la Nation, de s’être livrés à des bamboches carnavalesques au lieu de travailler à la bonne marche des institutions du pays; et enfin, lur volonté manifeste d’instaurer à nouveau un régime dictatorial, fasciste et arbitraire dans le pays.

            Depuis plus de deux ans à la tête du pays, le régime kaletèt de Martelly ne fait que renforcer un Etat irresponsable, un Etat confiscatoire et sadomasochiste. Pour stopper de façon institutionnelle toutes ces dérives, 13 députés courageux ont signé et fait le dépôt d’une proposition d’acte de mise en accusation contre le président Martelly et le Premier ministre Lamothe, par devant le bureau de la chambre des députés. Le président de l’Assemblée nationale, Desras Simon Dieuseul, dans son discours de clôture de la deuxième session ordinaire de la 49ème législature, le lundi 9 septembre dernier, a bien indiqué que le président Martelly a organisé au moins 4 carnavals, zéro élection et la réouverture des classes n’a jamais eu lieu en septembre depuis l’arrivée du régime kaletèt de Martelly au pouvoir en Haïti.

            Face à cette situation qui se dégrade de jour en jour, le peuple haïtien, seul souverain, commence à se réveiller pour limiter les dégâts de cet éléphant dans un magasin de faïences. C’est dans cette perspective qu’une semaine de manifestation a été réalisée par la population de diverses régions du pays et des victimes du tremblement de terre du 12 janvier 2010. Les manifestants pointent du doigt la gestion catastrophique de l’administration Martelly-Lamothe qui a un impact direct très négatif sur la vie des couches les plus défavorisées du pays.

            Le lundi 9 septembre 2013, plusieurs centaines de personnes ont gagné les rues de la ville de Jacmel, à l’initiative du Groupe Révolutionnaire d’Appui du Sud-Est (GRAS), Rassemblement pour l’Avancement des Sudesois d’Haïti (RASH) et OJEDESE pour protester contre la hausse des bordereaux de l’EDH, le blackout et les mauvaises conditions de vie de la population du Sud-Est. Les manifestants ont dénoncé également les élus du Sud-Est, particulièrement les sénateurs Wencesclass Lambert et Edwin Zenny qui ont promis du carburant à la centrale électrique de Jacmel depuis des lustres mais qui jusqu’à présent, n’ont pas honoré leurs promesses. Ils préfèrent se mettre du côté du pouvoir kaletèt au lieu de défendre les intérêts de la population. Le même jour, les victimes du tremblement de terre du 12 janvier qui vivent toujours sous des tentes dans des conditions infrahumaines, sous menace d’expulsion forcée dans différents endroits de la zone métropolitaine de Port-Au-Prince, de la rue Tiremasse, au local de la Teleco sans-fil, de Mariani au village Magon et à Sous Matelas au niveau de la route nationale # 1 ont manifesté contre leur expulsion forcée et les mauvaises conditions dans lesquelles ils s’adonnent à vivre depuis le séisme. Ils exigent la construction de logements sociaux décents et du changement dans les conditions de vie de la population déplacée.

            Les habitants de Cité Soleil ont eux aussi manifesté devant les locaux du Parlement haïtien pour dénoncer l’insécurité programmée dans la Cité, avec la complicité des proches du président Martelly au Palais national, des agents intérimaires municipaux et du député Almethis Junior. Ils ont dénoncé en outre la faim, la misère et le chômage qui sévissent dans la Cité. Le mardi 10 septembre, les militants du Mouvement de Liberté, d’Egalite et de Fraternité des Haïtiens (MOLEGHAF) étaient une fois de plus au rendez-vous devant le ministère des Affaires sociales et du Travail (MAST) dans leur énième sit-in pour exiger des changements palpables dans la vie des habitants des quartiers populeux et de l’emploi pour les jeunes de ces quartiers. Ils ont profité de l’occasion pour dénoncer la corruption et le gaspillage des fonds publics qui gangrènent l’administration Martelly-Lamothe.

            Le mercredi 11 septembre, à l’occasion du 25ème anniversaire du massacre et de l’incendie de l’église de Saint-Jean Bosco, le 11 septembre 1988, et à l’appel du Mouvement National d’Opposition Populaire(MONOP), des centaines de manifestants ont gagné les rues pour marquer cette date sombre dans l’histoire politique récente d’Haïti. Armés de pancartes, de branches d’arbres, ces manifestants se sont réunis devant ce qui reste de l’église de Saint-Jean Bosco et après une courte cérémonie au Flambeau, la manifestation a démarré avec des slogans hostiles au pouvoir kaletèt : « Grenadye alaso sa ki mouri zafè a yo. Aba Martelly ! Wè pa wè fòk Martelly ale ! » Partant de Saint-Jean Bosco, la manifestation a pris la direction de La Saline en longeant la rue Saint-Martin, Solino pour déboucher sur l’avenue Pouplard en passant par le Fort National pour enfin arriver au Champ-de-Mars en direction du Palais national où les dirigeants allaient délivrer un message au peuple haïtien. Arrivés à l’intersection des rues Lamarre et Lalue, les policiers qui avaient barricadé toutes les rentrées du champ-de-mars ont brutalement mis fin à cette manifestation à coups de gaz lacrymogène et des tirs nourris contre les manifestants. Le bilan s’est soldé par des blessés légers.

            Le jeudi 12 septembre des policiers de différentes unités de la PNH : CIMO, UDMO et des policiers du commissariat de Port-Au-Prince, sur l’ordre du ministre de la Justice, Jean Renel Sanon ont brutalement interrompu un sit-in organisé par la direction de la commission de mobilisation du Mouvement Patriotique de l’Opposition Démocratique (MOPOD) pour exiger la libération des 3 prisonniers politiques, à savoir : Josué et Enold Florestal et Jean-Robert Vincent, mettre fin à toute persécution politique contre des militants et des avocats, tels : André Michel, Newton Saint-Juste et autres. Les protestataires exigeaient également le départ de Michel Martelly à la tête du pays.

            Le samedi 14 septembre, la population du Nord n’a pas chômé. Elle était dans les rues en foule pour réclamer le départ de Martelly et de son équipe au pouvoir. Cette manifestation lancée par le Collectif des Militants pour Libérer Haïti s’est déroulée sans aucun incident sous la haute protection des  Policiers du Nord renforcée par d’autres agents de la PNH de la capitale. Durant tout le parcours, les manifestants ont lancé un seul slogan : le départ inconditionnel de Michel Martelly à la tête du pays. Une délégation composée de plusieurs personnalités de l’opposition démocratique entre autres, l’agronome Jean André Victor, le Dr TurnebDelpe, Marie Denise Claude, l’ex-député, Evans Gérard Beaubrun ont apporté leur soutien à la manifestation anti-Martelly dans le Nord du pays.

            L’opposant farouche au régime kaletèt de Martelly-Lamothe, le sénateur Moise Jean-Charles n’a pas raté ce rendez-vous pour lancer des anathèmes à l’endroit de Martelly qui, selon lui et de l’avis de plus d’un, mitonne un projet dictatorial contre le peuple haïtien. Il continue d’appeler la population à la mobilisation générale dans tout le pays pour faire échec à ce projet qui devrait prendre corps le deuxième lundi de janvier 2014.

            Dans cet ordre d’idées, le présidentMartelly a entamé une série de visites chez certains responsables de partis de la classe politique traditionnelle pour parvenir à asseoir son projet anti-démocratique. Entre- temps, il a déclaré : « Tout sa m deside se sa k ap fèt, pandan 2 lane m rete pou m pase sou pouvwa a ». Donc, s’il décide que les élections n’auront pas lieu à la fin de l’année, il n’y aura pas d’élections. S’il décide à dissoudre le Pouvoir législatif avant le terme du mandat des élus, il n’y aura pas d’entrée parlementaire le deuxième lundi de janvier 2014. Alors que de la France étant le Premier ministre haïtien, Laurent Lamothe saluait le vote du projet de loi électorale à la chambre des députés à la fin de la semaine dernière, sans pouvoir donner la garantie que les élections auraient lieu à la fin de cette année. Il renvoie la balle dans le camp des conseillers électoraux du CTCEP.

             Face à cette situation, le camp populaire majoritaire du pays ne reste pas indiffèrent. Promettant de ne pas laisser à Martelly l’opportunité d’établir sa dictature contre le peuple haïtien et de ne plus laisser aux grandes puissances impérialistes le loisir de décider de l’avenir du peuple haïtien ; des organisations populaires conséquentes réunies au sein du KODINASYON  DESALIN (KOD) organisera de concert avec d’autres organisations populaires un forum populaire le 29 septembre à Port-Au-Prince et une grande manifestation le 30 septembre, à l’occasion du 22eme anniversaire du coup d’Etat militaire contre le pouvoir du peuple haïtien dirigé alors par l’ex-prêtre, Jean Bertrand Aristide. Ce forum vise à préparer une alternative au pouvoir kaletèt et à élaborer un projet populaire face au projet anti-démocratique des forces impérialistes.
 
 
Vol. 7 • No. 10 • Du 18 au 24 Septembre 2013
 

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