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ARCHIVE DE GRANDS TITRES

Haiti-Liberte

 

Edition Electronique

Vol. 8, No. 28
Du  Jan  21  au  Jan 27. 2015

Electronic Edition

Kòrdinasyon Desalin: Conférence de presse

 

 Vol. 6 • No. 32 • Du 20 au 26 février 2013

   

Au Cap : Le carnaval de la négation

 ...Par J. Fatal Piard
 Kita Nago, il y a quelques jours déjà venait de matérialiser l’unité historique des masses populaires à la grande stupéfaction des antinationaux. Mais, le carnaval de Miki et de ses cliques, par l’exclusion des groupes qui se sont faits les porte- parole des laissés-pour-compte en a pris le contre-pied. Cette criante réalité, vient de prouver une nouvelle fois que la discrimination, l’hypocrisie, la haine, l’intolérance constituent l’instinct de base de ces «élites» arriérées, et elles ne sont pas parvenues à s’en défaire même pour une seconde.  

«Le président s’occupait des choses de l’Etat. Nous n’avions reçu aucun message relatif à l’exclusion de quelque groupe que ce soit. Encore une fois c’est un peu dur. Les gens ont inventé leur propre nouvelle et cela crée des problèmes», a déclaré Monsieur Gilbert Bailly. Kouman misye dwe santi l lè l fin wè kouman sa pase ? Faisant office de «président» Aloral du comité du carnaval, par pure hypocrisie, il continuait de rassurer les groupes musicaux, en dépit de l’évidence des sévères censures imposées par le président en personne.

Quelques instants après allait «atterir» le vrai son de cloche. «Mon carnaval est conçu pour attirer les touristes. Le texte de Don Kato lui est conçu pour les manifestations politiques. Alors c’es moi qui ai pris la décision de l’exclure», a déclaré le véritable président du comité du carnaval qui venait de s’approprier cette réjouissance populaire aussi vieille que le pays. Alors, il vient de faire de l’exclusion le 6ème E de son programme de gouvernement.

 Au cas où Monsieur Bailly n’aurait pas fait négation de son caractère d’homme, il devrait se démettre sur le coup. Il faut être un Homme qui a «atterri» pour atteindre cette dimension si élevée. Mais, privilèges, koutay, rakèt et autres coups bas plus bas que la bassesse obligent. L’attitude de Monsieur Bailly a démontré qu’il était le président fantôme d’un comité de la négation.

La Négation de Boukmann

«Oh rage, oh désespoir, oh sans personnalité…amis» !!! D’entrée de jeu, disons que cet irrémédiable affront fait au groupe de tendance racine Boukmann Eksperyans est un cas d’espèce. Ceci dit, il faut le traiter avec beaucoup de perspicacité pou w pa wont apre. Car, pour ceux et celles qui sont au courant du passé du bourreau et de la victime, ce sont les même kabrit Tomazo ki di donk les plumes et les plumages qui se ressemblent.

Pour mémoire, rappelons qu’entre 2002 et 2004, Miki et Lòlò deux matchòpwèl GNB devan Letènèl, liguaient leur sens inné d’apatride pour alimenter la déstabilisation où côte à côte ils prenaient une part active. La présence de ces chaloska portant le masque de Minustah Kolera n’est d’ailleurs que la matérialisation de cette politique de chambardement minutieusement orchestrée par la France, les Etats-Unis et le Canada en vue d’enfoncer encore Haïti dans les ornières du sous développement. Lòt mesye yo se ekzekitan yo ye.

Il avait fallu le déroulement de ces festivités carnavalesques pour que cette scission entre GNB de gros calibre soit définitivement consommée. N’empêche pourtant que nous pouvons raconter les faits tels que vécus par Lòlò, Manzè et leurs musiciens palè nasyonal (san karaktè). « Miki cheri kite m bo pye w pou w ka ban m chans patisipe nan kanaval Okap la, patwon pa m nan. Se sèl okazyon pou m ka fè yon ti kòb. Ou se mizisyen GNB parèy mwen ou konnen jan lakay pa bon», a supplié Lòlò plié en deux comme un  inversé.

«Je pourrais à la rigueur faire une concession de dernière heure. Car en dépit de votre manque de sentiment d’appartenance, je me souviens quand même de votre participation active en vue de provoquer le séisme GNB. Un vendredi de décembre 2003, après avoir pris part à une manifestation, tu avais adroitement simulé un enlèvement au point que tout le pays s’était mis à ta recherche. Le monde entier s’est mis à diaboliser le gouvernement de Titid. Comme résultat mon président Georges Busch a passé l’ordre formel de le kidnapper au soir du 29 février 2004», lui a rappelé Miki qui a une mémoire d’éléphant.

Le président du comité du carnaval a poursuivi pour couvrir Lòlò de reproches. «Monchè Lòlò ou gen sou ou ti papa. Ti kriye, ou gen doktora nan Engra nan San Wont ak nan Flatè. Monchè w gen tan bliye m se mizisyen m ap fè yon kanaval sou ou tou. Pip pip pidip pidip Engra Engra Engra Engra, Pip pip pidip pidip San Wont San Wont San Wont San Wont, Pip pip pidip pidip Flatè Flatè Flatè Flatè. Entre GBN de gros calibre je te promets une participation seulement Aloral», lui a fait savoir Miki.

«Pour être honnête et sincère avec toi, je ne peux cependant te garantir que ton char va Atterrir. Mon vice Président Gwo Wowo ainsi que mon entourage immédiat ne vont jamais te pardonner de cette ingratitude en me traitant de Blofè, Blofè, Blofè, Blofè, Dyòlè, Dyòlè, Dyòlè, Dyòlè, Mantè, Mantè, Mantè, Mantè. Et ils ont grandement raison. Partant de cette considération, même le pape nous aurait payé chèrement une telle goujaterie», lui a reproché Miki tout en le tirant vers lui en le tenant par son Djwed qui dégage une odeur moisie.

En dépit de cette sévère mise en garde ajoutée à ces reproches draconiens, Lòlò continuait de se leurrer d’illusion qu’il va Atterrir au Cap an gran panpan. «Ne vous en faites pas Miki, Manzè et moi, nous sommes prêts à ramper de Labady à la Citadelle pour inonder les semelles de Monsieur Gwo Wowo d’un milliard de baisers mouillés. Pour çà, ne vous en faites pas Monsieur Miki, vous me connaissez autant que moi je vous connais bien», lui a rappelé Lòlò qui tenait à prendre part au carnaval au prix même de la négation de sa personnalité.

En effet, dès le premier jour l’expérience a été si malheureuse pour Boukmann Eksperyans qu’on a rebaptisé  le groupe : Boukmann Eksperyans Malheureuses. Son char Aloral, sans couleur et avec un son tòl, a été victime d’une mystérieuse «panne d’essence» après quelques mètres du lieu de départ. Et tous les trois jours allaient être pour Lòlò et sa bande comme de Charybde en Scylla, une suite interminable d’embuches adroitement bien posées.

Laissons à la victime le temps de raconter lui même son périple capois. «Le 2ème jour, deux policiers du SWAT accompagnant les proches du président Martelly nous intimaient l’ordre de sortir du défilé et de nous garer à la lisière de la route. Vers minuit, ils nous ont permis de démarrer, mais le char était à nouveau en panne d’essence. Se yo n pwen pàn gaz Boukmann pran. Le 3ème jour, nous avons commencé à jouer à la rue 24. Arrivés à la rue 8, deux chars nous ont manifestement empêchés d’avancer. Celui de Zatrap et celui de Mass Konpa nous ont  pris en sandwich », a constaté impuissant Lòlò.

La victime a poursuivi de lamentations en lamentations les unes plus pénétrantes que les autres. «J’ai été discuter avec les musiciens de ces groupes qui m’ont affirmé n’avoir aucune dent contre nous. Mais… ils ont continué à nous bloquer comme si de rien n’était. J’ai rebroussé chemin dans l’espoir que nous pourrions reprendre le parcours. Mais en arrivant, grande a été ma stupéfaction de faire l’amer constat que tous les pneus du camion étaient littéralement crevés », s’est lamenté Lòlò à l’instar d’un nouveau né pleurnichant pour du lait.

En dépit de tant d’évidences, Lòlò persistait à nier que les organisateurs ont volontairement boycotté Boukmann Eksperyans pour les avoir qualifiés de Dyòlè, Mantè, Blofè. Toutes ces preuves de bassesses suffisent pour affirmer qu’au cas où les festivités eussent été prolongées jusqu’au prochain dimanche Lòlò avait été disposer à espérer pouvoir bénéficier de la mansuétude infinie de Gwo Wowo. Ayant littéralement fait Négation de sa personnalité Lòlò, victime de tants d’avanies et d’humiliations n’a osé se plaindre même tout bas. Fanfan, kote GNB pe imilye GNB parèy li, Pèp souvren pa mele tande.

Des musiciens giflés

Nan kanaval Okap la, atis, jounalis, simples participants, tout moun jwenn. Le lundi 11 février, c’était au tour des musiciens de Dyakout Mizik de recevoir leur part de bastonnade. Pouchon Duverger, chanteur principal du groupe a été sévèrement arrosé avec un nombre incalculable de paires de gifles d’un USGPN. Programmés à cette fin, humilier un compatriote en le giflant à plusieurs reprises est sûrement le seul et unique brevet de compétence de ces bourreaux atteints de rage.

«Le président Martelly nous a invités à le rejoindre sur son stand. Nous sommes descendus du char pour aller le retrouver. C’est avec yon Dyakout Kalòt que le chanteur principal de Dyakout Mixik, Pouchon Duverger a été reçu. Certes nous admettons avoir été humiliés publiquement, mais nous ne pouvions faire autrement. Nous avons tout fait pour consoler la victime qui a enfin accepté de continuer à performer». Nou tande yon koze santi.

Ces déclarations émétiques proviennent de l’autre Roro le batteur attitré de Dyakout Mizik. Fanfan, figurez-vous un instant avoir été invité chez quelqu’un. Les agents préposés à la sécurité vous ont reçu avec des paires de gifles agrémentées d’insultes du genre zenglendo, voyou, asasen. Nou konn sekirite makout sa a yo déjà. Comme si de rien était vous êtes rentrés, vous baisez les pieds du Pharaon et performez pour les délices de ces mêmes bourreaux dépourvus d’entrailles qui viennent tout juste de vous passer à tabac et de vous insulter. 

Toujours est-il, les musiciens de Dyakout Mizik, ayant fait Négation de leur dignité ont accepté ces humiliations comme s’il s’agissait de distinctions que le roi Henry Christophe leur avait réservées. L’autre Roro, même éloigné des tortionnaires a peur de dénoncer leur engouement à matraquer ses co-musiciens. Et ces bourreaux au cours du prochain carnaval s’apprêtent déjà à multiplier par un million ces paires de gifles. Et motivés à cet effet, ils vont les semer à tout vent et à tout venant.     

Des journalistes passés à tabac

Déjà le samedi 9 février une équipe de Radio Télé Caraïbes a été expulsée à coup de pieds aux fesses du Palais Sans Souci par des agents de l’USGPN. Comme nous venons de le confirmer, moun ki pat gen chans jwenn kalòt pa l se paske l pat Okap. L’on aurait dit que le mardi 12 février était consacré strictement à la violence, l’humiliation et aux bastonnades des artistes et des journalistes. En ce jour, Watson Phanor et Edzer César, tous deux journalistes de RFM ont été passés à tabac par les bourreaux de l’USGPN.

 «En dépit du fait que je me suis clairement identifié avec mes deux badges, j’ai été matraqué par des agents attachés à la sécurité du président Martelly. Voulant avoir accès au bateau Adriana où j’ai été logé, j’ai été empêché par des agents de l’USGPN qui m’ont assené un violent coup de bâton au dos et j’ai effondré. Tous les autres se sont jetés sur mois à bras raccourcis jusqu’à ce que j’ai perdu connaissance» a témoigné Edzer César.

Selon ce qu’a raconté la victime, ces agents de police se sont confondus avec ces VSN et ces SD tristement célèbres du temps maudit des Duvalier. «Tout en me torturant atrocement, l’un d’eux me reprochait que sa femme l’a appelé de la capitale l’informant que j’ai accordé la parole au sénateur du Nord Moise Jean Charles qui élaborait sur la mauvaise planification de ces festivités.

  Watson Phanor, intervenant sur une radio de Pétion-Ville le jeudi suivant s’est dit résigné suite à cette criante violation de ses droits. «Je ne peux affirmer vouloir mener des actions en justice contre un chef qui a violé nos droits. Ils sont avant tout des chefs, nous ne pourrons jamais rien contre eux», a-t-il lâché avec une pointe de peur. Ces deux journalistes Watson Phanor et Edzer Cézar, ayant fait négation de leurs droits ont tout accepté. Pour ce qu’il s’agit des milliers d’estropiés, Fanfan se dwèt sou bouch. Où «vont»- nous ?

 

 
 
Vol. 6 • No. 32 • Du 20 au 26 février 2013
 

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