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Edition Electronique

Vol. 8, No. 28
Du  Jan  21  au  Jan 27. 2015

Electronic Edition

Kòrdinasyon Desalin: Conférence de presse

 

 Vol. 6 • No. 28 • Du 23 au 29 Janvier 2013

   

Le Choléra-MINUSTAH Rebondit

Par Yves Pierre-Louis...
L’épidémie mortelle de Choléra introduite en Haïti depuis plus de 2 ans par les forces d’occupation de l’Organisation des Nations Unies (ONU), la MINUSTAH, a rebondi en force dans plusieurs régions du pays à la fin de l’année 2012 et au début de l’année 2013 pour continuer à faire des victimes. A Saint-Marc, au bas du département de l’Artibonite, on a enregistré 206 cas au cours du mois de décembre, alors qu’au début du mois de janvier 280 cas ont été rapportés. Ces chiffres démontrent que la tendance est à la hausse dans la zone où l’on avait découvert les premiers cas de Choléra en Octobre 2010. Dans les autres départements du pays, particulièrement le Sud, le Sud ’Est, le Plateau Central, les Nippes, le Nord, le choléra ne cesse de tuer des Haïtiens.

            A Saint-Marc, une vingtaine de cas ont été enregistrés par jour dans le Centre de Traitement du Choléra (CTC). Le médecin en charge du CTC, le docteur Marc-André Jeune a fait savoir: « La plupart des personnes infectées viennent des localités de Goyavier et de Gilbert, situées à la 3e section communale de Saint-Marc. Les habitants de ces localités utilisent des mares d’eau pour s’alimenter. »

            Pour une meilleure prise en charge des victimes du Choléra, les responsables de la santé publique se sont vus obligés d’augmenter le personnel médical de l’hôpital Saint-Nicolas de Saint-Marc : « Nous disposons de trois (3) salles d’hospitalisation. Notre équipe qui était de six (6) compte aujourd’hui 22 professionnels, dont trois (3) médecins, trois (3) infirmières et neuf auxiliaires », a indiqué le Dr. Jeune. Selon les chiffres officiels, le Choléra-MINUSTAH a tué en deux (2) ans 7,750 Haïtiens et en a infecté plus de 620.000. De l’autre côté de la frontière, en République Dominicaine, le Choléra a tué plus de 420 personnes.

            Dans le cadre de la coopération cubaine en Haïti, la Brigade médicale cubaine a participé activement dans le traitement des personnes infectées. Le coordonnateur de ladite brigade, le Dr. Norberto Ramos dans son bilan de l’année 2012 a fait savoir qu’au cours de cette année, les médecins cubains éparpillés dans les coins les plus reculés du pays ont traité plus de 324 cas de Choléra. D’autres activités ont été organisées par les médecins pour lutter contre la propagation de l’épidémie du Choléra dans le pays.

            Depuis sa découverte dans le département de l’Artibonite, au Nord d’Haïti, l’épidémie de Choléra a non seulement un effet très négatif sur la vie du peuple haïtien, mais également sur l’économie haïtienne. Les Etats-Unis et le Canada exhortent leurs visiteurs à éviter la terre d’Haïti comme destination touristique et appellent leurs ressortissants à la plus grande vigilance de ce qu’ils consomment et des endroits qu’ils fréquentent pour ne pas être contaminés par le Choléra. Le Canada va plus loin et reste très ferme sur sa décision, puisque l’agence canadienne de la santé publique recommande, dès le début de l’année 2013 aux voyageurs à destination d’Haïti de faire attention à ce qu’ils boivent et mangent. Selon l’agence, le Canada a fait ces nouvelles recommandations en raison, du fait que l’épidémie du choléra continue de faire rage dans ce pays.

            Après la découverte de cette maladie qui est devenue endémique, de nombreuses études des experts français et étasuniens avaient prouvé noir sur blanc que l’épidémie de Choléra a été introduite en Haïti par les casques bleus des Nations Unis ; mais jusqu’à présent, l’ONU refuse de le reconnaître pour assumer ses responsabilités. En novembre 2011, le Bureau des Avocats Internationaux (BAI) a formellement déposé une plainte pour 5 mille victimes par devant les instances de l’ONU tant en Haïti qu’à New-York, mais aucune suite n’y a encore été donnée. Des voix s’élèvent tant de l’intérieur qu’à l’extérieur du pays pour forcer l’ONU à prendre ses responsabilités et laisser la terre de Dessalines, mais les troupes de l’ONU continuent de semer le deuil dans les familles haïtiennes tout en protégeant les intérêts des grandes puissances impérialistes, leurs multinationales et de piller les ressources du pays.

            Dans cette perspective, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon a fait savoir que l’organisation qu’il dirige est à la recherche 2.2 milliards de dollars pour tenter de trouver une solution à ce problème. Selon lui 70 % de ce montant devraient financer l’amélioration des infrastructures sanitaires, la fourniture en eau potable et la vaccination par de nouvelles méthodes orales. Toutefois comme on l’a toujours constaté  l’agent débloqué au nom d’Haïti une fois arrivé au pays, tout le monde en profite sauf  le peuple haïtien. Et déjà, il a nommé le 28 décembre dernier, l’étasunien Paul Farmer, conseiller spécial chargé de coordonner les activités des différents acteurs internationaux relatives à l'épidémie de Choléra.

            Malgré tous les dégâts en termes de pertes en vie humaine et les préjudices causés à l’économie, le gouvernement haïtien refuse toujours de responsabiliser l’ONU dans la propagation de cette maladie et d’exiger le dédommagement des victimes. De toute façon la mobilisation du côté du peuple haïtien doit continuer pour forcer l’ONU à apporter réparation aux victimes du Choléra et à quitter le pays.
 
 
Vol. 6 • No. 28 • Du 23 au 29 Janvier 2013
 

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