Par Isabelle L. Pappillon
Il est bien clair
maintenant que le gouvernement réactionnaire Martelly-Lamothe
exerce une vague de répression politique sur des
militants politiques qui
s’opposent au régime Kaletèt.
Cette répression prend plusieurs formes comme
: arrestation, emprisonnement,
intimidation, menace. Le nouveau
commissaire du gouvernement
GNBiste, Lucmane Delile, qui prétend être à la
recherche des
bandits, des
kidnappeurs, a pris la liberté
de procéder à des arrestations
illégales et arbitraires n’importe où, de n’importe qui, faire
des menaces sur des militants
politiques et même fomenter des
dossiers pour pouvoir arriver à arrêter des
parlementaires qui sont ouvertement dans l’opposition. Il se
faisait passer pour un procureur de la république puisqu’il tire
à boulets rouges sur le sénateur du
Nord, Moïse Jean-Charles.
Alors là, une véritable saga s’est enclenchée entre ce
commissaire kaletèt et le sénateur de
l’opposition.
Le sénateur Moïse
Jean-Charles l’a qualifié de voyou de grand chemin, qui, à la
faveur du coup d’Etat-kidnapping du 29 février 2004 et de la
sélection de 2010-2011 portant un
bandit légal au pouvoir, a osé penser qu’il serait
capable d’intimider un sénateur de la République. « Lucmane
Delile n’est même pas un commissaire de la
Croix-des-Bouquets, voire un
procureur de la république. Etait-ce moi qui, avant de devenir
président, étais impliqué dans des affaires de
drogue, de kidnapping et des
activités de bandit légal, de l’assassinat en juillet 2005 du
journaliste et poète Jacques Roche »,
s’est-il interrogé.
Sur la même lancée, le 23 novembre 2012, Lucmane a procédé à
l’arrestation de trois (3) militants de l’Organisation
populaire dénommée « Mas popilè Mayigate » aux
environs de la place de
l’aéroport, sur l’ordre de l’agent intérimaire de l’Exécutif de
la commune de Tabarre, Chenet
Corriolant alias Yaboute. Il s’agit de Petit-Frère Saintil,
Mackendy Baptiste et de Emmanuel Pierre alias Manno. Ils sont
tous actuellement écroués au pénitencier national sur le
chef d’accusation
de kidnapping, association de
malfaiteurs entre autres. Le 16 décembre 2012, des policiers à
bord d’un véhicule sans porte, immatriculé 1-457, connu sous le
nom de « zo reken » qui sème le deuil à la
capitale, ont procédé à
l’arrestation de 21 personnes à Lalue, quelques heures de temps
avant la fin d’une manifestation
des partisans Lavalas pour
commémorer le 22e anniversaire de la victoire de la
démocratie sur l’arbitraire. Il faut rappeler également que
depuis le 27 juillet 2012, Jean-Robert
Vincent, un militant politique
arrêté à Lalue, au centre de la capitale, n’a jamais été
présenté devant les tribunaux qui doivent dire le mot du droit,
puisqu’il est encore gardé au pénitencier
national.
Actuellement, en Haïti, les chefs
de gangs de kidnappeurs comme Clifford
Brandt et Marc-Arthur Phébé, les
criminels comme le conseiller spécial du président
Martelly, Mercidieu Calixte
Valentin, des violeurs (kadejakè) comme le président du Conseil
Electoral présidentiel, Josué
Pierre-Louis et d’autres criminels au sein du Cabinet du
président Martelly sont mieux traités que des prisonniers
politiques. Clifford Brandt et ses membres de bande organisée se
trouvent dans une prison flambant neuf
à la Croix-des-Bouquets, tandis que les prisonniers politiques
gémissent au pénitencier national.
De plus, le commissaire du gouvernement a enclenché
la machine de répression du
pouvoir kaletèt. Il utilise la méthode archaïque d’intimidation
sur des militants de vieille date, dans le camp du peuple. Après
René Civil qui était convoqué au
Parquet, le mercredi 19 décembre dernier ; six (6) autres
militants sont à nouveau convoqués au Parquet le
vendredi 21 décembre, après
l’annonce d’une nouvelle manifestation pour exiger le départ du
président Martelly à la tête du pays. Il s’agit de Biron Odigé,
Timothé Rony, Franco Conille, Rosier Edner, alias Dessalines, Pè
Roro, ti Elyse, tous membres de la plate-forme organisationnelle
dénommée : Force Patriotique pour le Respect de la Constitution
(FOPARC.
En fin d’année 2012, le gouvernement répressif Martelly-Lamothe
ne se contente plus de violer les droits du peuple haïtien, il
passe maintenant à l’étape supérieure, la répression politique
sur toutes les couches défavorisées : les pauvres des quartiers
populaires, les membres des organisations populaires, les
étudiants, les professeurs d’école, les petits commerçants qui
revendiquent le changement dans leurs conditions sont tous dans
le collimateur Martelly-Lamothe.
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