Par Thomas Péralte
Un autre scandale a
éclaté au sein de l’Administration Martelly-Lamothe. L’actuel
prétendu président du Conseil Electoral dit permanent, Josué
Pierre-Louis est accusé de viol sur une jeune fille de 27 ans,
Marie Danielle Bernadin, qui était son assistante au dit conseil.
Cet acte de viol a eu lieu le lundi 26 novembre, selon la
victime, à la résidence de l’agresseur, à Tabarre.
Lors d’une
conférence de presse, le vendredi 30 novembre dernier, Marie
Danielle Bernadin a expliqué en long et en large le déroulement
de cet acte pervers en ces thèmes: « Me. Josué Pierre-Louis m’a
violée. J’étais à son bureau au Conseil Electoral à ce moment où
je travaillais comme son assistante. N’ayant pas eu le temps de
terminer son travail, il m’a demandé de me rendre chez lui pour
pouvoir achever le téléchargement des programmes de son
portable. Il a lui-même conduit la voiture, prétextant que le
chauffeur est occupé. Une fois arrivée chez-lui, je me suis
installée dans un bureau contiguë à sa chambre. Quelques minutes
après, il m’a contrainte de rentrer dans sa chambre. C’est là,
qu’il a commencé par me gifler tout en m’accusant de voler des
informations d’Etat sur son portable. J’étais obligée de réagir,
mais en vain contre mon agresseur, et il n’y avait personne pour
me secourir. Après avoir fini de m’agresser physiquement en me
donnant entre 20 à 30 soufflets, il a tiré un préservatif de son
tiroir, et m’a violée sexuellement. J’ai été incapable de
résister devant ses menaces à ce moment-là… »
Me. Josué
Pierre-Louis de son côté rejette toutes les accusations portées
contre lui ; accusant plutôt son assistance d’espionne et
dénonce également une machination politique d’un secteur
politique. « C’est faux et archi-faux. C’est une amie
personnelle. Elle ne travaille pas au Conseil Electoral, elle
n’est qu’une employée du ministère de l’Intérieur. Elle s’occupe
de mes dossiers personnels. Lorsque j’ai découvert que je
faisais objet d’espionnage, je lui ai dit ne plus venir chez moi
et de plus mettre les pieds au Conseil. Elle m’a répondu : je
vous ferai payer votre impertinence », disait Me. Josué
Pierre-Louis.
Entre-temps, ce
cas de viol présumé défraie la chronique. Le Parquet près le
tribunal de Première instance de Port-au-Prince en a été saisi.
Les organisations de femmes et des droits humains multiplient
leurs déclarations et prennent fait et cause pour la victime. La
tentative de corrompre la victime et ses parents ayant échoue,
les avocats préparent leur défense contre l’agresseur qui
pourrait tout faire pour empêcher que la justice soit rendue à
qui justice est due.
Le père de la
victime, Pétion Bernadin affirme avoir été contacté à ce sujet
par des collègues de Josué Pierre-Louis dont Yves Benoît
Jean-Marie et plusieurs de ses avocats en vue de trouver une
entente à l’amiable en lui offrant un montant de 300 mille
dollars US et un poste aux représentations diplomatiques
haïtiennes à l’étranger. Elle a catégoriquement refusé en disant
à son père: « C’est ma dignité qui est en danger. Il n’est pas
possible papa de faire une telle compromission avec celui qui
m’a violée et m’a agressée. Le mariage ne fait pas le bonheur
pour moi, » a-t-elle déclaré.
Malgré la
pression psychologique et physique faite par les avocats de
l’agresseur sur la victime et ses proches pour la forcer à
accepter toutes sortes de compromission, Marie Danielle Bernadin
est restée déterminée et armée de courage pour poursuivre le
bourreau qui l’a agressée dans sa profonde pudeur. Des
organisations de femmes et de droits humains ont été saisies de
cette affaire.
Dans un
communiqué de presse rendu public le mercredi 28 novembre 2012,
Solidarité Fanm Ayisyèn (SOFA), une organisation féminine, et le
Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) ont
expressément informé le public de ce cas de viol impliquant Me.
Josué Pierre-Louis, représentant du président Martelly au
Conseil Electoral incomplet et contesté: « Le 26 novembre 2012,
après une journée de travail, il était aux environs de six (6)
heures du soir lorsque Josué PIERRE-LOUIS a proposé à Maylielore
de le raccompagner. En cours de route, il a bifurqué dans un
chemin qui mène chez lui, à Tabarre, arguant qu’il a besoin de
la jeune femme pour télécharger des programmes sur un téléphone
qu’il vient d’acquérir. Arrivée chez lui, Maylielore a été
introduite dans un bureau. Elle était en train de faire le
travail pour lequel elle a été sollicitée, lorsque Josué
PIERRE-LOUIS l’a tirée et l’a forcée à s’introduire dans une
chambre à coucher attenante audit bureau. De plus, Josué
PIERRE-LOUIS a pris soin de fermer la porte de la chambre où
deux (2) armes automatiques étaient placées en évidence sur sa
table de chevet. Il s’en est suivi un interrogatoire musclé au
cours duquel Josué PIERRE-LOUIS, a giflé Maylielore à plusieurs
reprises sous prétexte qu’elle aurait divulgué des informations
d’Etat contenues dans son téléphone portable. Par la suite, le
Président du CEP l’a jetée sur le lit, l’a déshabillée, et l’a
violée. Tout au cours du viol, la victime a catégoriquement
signifié son refus d’avoir des relations sexuelles avec son
agresseur. Elle a crié et s’est débattue. Cependant, les gardes
du corps de Josué PIERRE-LOUIS, présents sur les lieux, ne sont
pas intervenus. Il était aux environs de huit (8) heures du soir
quand, après avoir été violée, Maylielore a ramassé ses affaires
et a laissé la maison de son agresseur, en pleurant, pieds nus
avec ses souliers à la main. Les agents de sécurité n’ont pas
réagi. En route, elle a rencontré un motocycliste qui, après
qu’elle lui ait expliqué le viol, l’a récupérée et l’a ramenée
chez elle ».
Selon les
informations venant des proches de Josué Pierre-Louis, il
n’était pas à son premier coup d’essai. Le viol commis sur cette
jeune fille de 27 ans, Marie Danielle Bernadin, a été la goutte
d’eau qui a fait renverser le vase. Certains font savoir que
Josué Pierre-Louis est un homme très agressif et violent avec
les femmes, même son épouse n’était pas épargnée. Et c’est ce
genre de comportement qui a provoqué le divorce entre eux.
D’autres ont abondé dans le même sens en disant : Josué
Pierre-Louis est un coureur de jupes, même à la faculté où il
enseigne le droit, des étudiantes auraient également subi de
pareil assaut. Et, d’ailleurs, la victime l’a dit : « Je disais
toujours à ce monsieur, que je ne pouvais pas m’engager dans une
aventure quelconque avec lui, parce qu’il a trop de femmes. » Et
d’autres victimes de cet agresseur se préparent à porter plainte
contre lui. Les organisations féminines appellent à la vigilance
et à la mobilisation pour forcer la justice à tenir tête face à
la capacité de l’agresseur de manipuler les juges.
Rappelons que,
Me. Josué Pierre-Louis était sous le gouvernement Martelly-Lamothe,
ministre de la Justice. Lors, il avait donné l’ordre formel au
commissaire de gouvernement d’alors, Félix Léger et à la Police
de procéder à l’arrestation du député Arnel Bélizaire en
fonction, ce qui est contraire aux prescrits constitutionnels.
Il fut par la suite contraint à la démission. Il a été nommé
Secrétaire général au Palais national et de là étant, le
président Martelly l’a choisi pour le représenter au Conseil Electoral de 6 membres dont il est le président programmé à
l’avance. Il a usé de son pouvoir pour violer ses subalternes,
un autre scandale de plus au sein du gouvernement Martelly-Lamothe.
Parmi d’autres proches du président Martelly qui
font objet de scandale, on peut citer : Roro Nelson, (agresseur
du député Patrick Joseph), Mercidieu Calixte Valentin,
(assassin du commerçant d’Octanol Dérissaint) Marc-Arthur Phébé,
(emprisonné pour kidnapping), sa femme et son fils, Sophia et
Olivier Martelly, (détournement de fonds de l’Etat) ; des
sénateurs et députés: Edwin Zenny dit Edo Zenny, (agresseur d’un
juge ) ; Wenceslas Lambert, ( agresseur d’un citoyen); Gracia
Delva,(passeur de personnes illégales à la frontière); l’agent
municipal les Irois, Jean Morose Villiéna (assassin des paysans
des Irois) . Le gouvernement Martelly-Lamothe entretient sa
popularité rien que dans des scandales de plus en plus
insupportables.
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