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Haiti-Liberte

Haiti Liberte: Hebdomadaire Haitien / Haitian weekly news
 

Edition Electronique

Vol. 8, No. 28
Du  Jan  21  au  Jan 27. 2015

Electronic Edition

Kòrdinasyon Desalin: Conférence de presse

 

 
 

Les souris accouchées par la montagne Guy Philippe

Par Fanfan Latour

...Durant son émission « Ranmase » du samedi 27 août, l’animateur Jean Monard annonçait l’intervention du sieur Guy Philippe sur les ondes de Radio Caraïbes pour le lundi 30 août. La réception des propos tenus par Philippe était très mauvaise, du moins en diaspora. Ce qui est certain, c’est que l’ancien «rebelle» atteint en quelque sorte de diarrhée verbale n’avait pas facilité la tâche au journaliste qui n’a pas pu poser toutes les questions qu’il aurait voulu poser. A un moment, Jean Monard n’a pas pu s’empêcher de lâcher :«pa fè m sa Guy», reflet d’une insatisfaction certaine. Quand Monard a demandé à Philippe de citer certains noms, notre «rebelle» «dessalinien» s’est soudain métamorphosé en une carpe. En fait Monard a dû écourter l’interview qui l’avait laissé «sur [ma] faim».

Dans l’intervalle, le journal a pris connaissance de deux sources d’information relatives à ce «dessalinien» sans peur : un texte de Roberson Alphonse paru dans le Nouvelliste «Guy Philippe dans le collimateur de la DEA» et une interview accordée à Radio Scoop Haiti (Mardi, 30 Août 2011 13:30), à l’Emission très prisée  Haïti-débat animée par l’influent journaliste Garry Pierre-Paul Charles. La transcription de l’interview à laquelle ont participé d’autres journalistes est précédée d’une sorte de résumé de cette même interview. Le moins que l’on puisse se demander, c’est quel feu au cul a pu faire sortir l’animal de sa carapace pestélienne.

Est-ce l’article du Miami Herald Guy Philippe, en date du jeudi 25 août 2011 ? Article rapportant que la «tortue» «rebelle» en cavale malgré les tentatives pour l'appréhender, sera arrêtée tôt ou tard, a déclaré Mark Trouville, un agent spécial de la DEA. Guy Philippe, selon ce responsable de la DEA, fait partie d'une douzaine d'Haïtiens accusés d'avoir expédié de la cocaïne colombienne vers le sud de la Floride au milieu de l'année 2000. Joint au téléphone par le journal Le Nouvelliste en milieu de journée, Guy Philippe n'a pas souhaité faire de commentaires. Pourtant, le bonhomme était animé du « souci de faire jaillir la vérité ».

Rappelons que par le passé Philippe a maintes fois prétendu que la DEA a été transformée en un instrument politique pour le nuire. Vérité de tortue ou mensonge de reptile traqué ? Seule le sait la DEA et sans doute aussi «la classe politique traditionnelle, l’ambassade américaine en Haïti et le Groupe des 184 [qui avaient] décidé de partir avec Jean Bertrand Aristide avant le débarquement des insurgés»,  justement des «membres du secteur privé des affaires qui supportent le mouvement ont débloqué l’importante somme de 600 mille dollars américains pour l’approvisionnement d’armes et de munitions». Bavarde tortue ! Tòti pa gen lang, mwen pa konnen kouman l fè pale. Pour être juste, disons que Philippe a eu le tortuesque courage de ne pas affirmer qu’Aristide avait «signé sa démission», la version macouto-ambassado-GNBiste bien connue.

D’homicidantes et fracassantes déclarations ont été faites par Philippe à savoir «que son assassinat [du pasteur Leroy] a été commandité par l’ex-président René Préval alors que Mireille Durocher Bertin aurait été liquidée par Jean Bertrand. Aristide. Il dit aussi connaitre comme bon nombre de personnes les auteurs des assassinats du pasteur Leroy et du sénateur Yvon Toussaint.». Assurément une grosse morsure médiatique par Philippe. Tòti pa gen dan, m pa konnen ki jan l fè mòde. Des auteurs de ces assassinats, la «tortue» ne dit mot. Sans doute leurs noms doivent se cacher sous sa carapace ou sous celle de «la classe politique traditionnelle, l’ambassade américaine en Haïti et le Groupe des 184». En passant, de quoi a-t-il peur l’animal si «mwen se pitit Desalin, mwen pa rete ak blan».  

Il n’y a pas que les noms sus-cités à être caché sous le blindage du carapaceux. Il y a aussi «Yvon Toussaint, [à l’époque ce parti détenait la majorité au parlement et la présence de ce sénateur était très importante pour maintenir cette majorité fragile],… les journalistes Jean Leopold Dominique et Brignol Lindor, sans oublier d’autres citoyens, des étudiants, professeurs battus et molestés». Depuis tout ce temps que X a zigouillé Jean Dominique et son chauffeur, et que l’enquête se «poursuive», Philippe gagnerait en crédibilité à mettre la femme de Dominique sur la bonne piste de ce X ou de ces X, les auteurs de ces assassinats en fait. Mais les tortues n’avancent pas vite, et ne parlent pas trop vite non plus. Elles ont peur d’avoir au cul le tison de feu de la DEA ou du…laboratoire. De toute façon, se menm yo menm yo.

On est bien heureux d’apprendre que «La première invasion militaire réalisée le 28 juillet 2000 à l’académie de police à Frères, menée par quelques ex-militaires rentrés directement de la République dominicaine dirigés par le Sergent Ravix avait été commandé [commandité ?] par Paul Denis qui tel un lièvre (transfuge) «a aussitôt rejeté  catégoriquement cette information qu’il qualifie de fausse, dans une intervention à cette même émission»…Guy Philippe se yon fieffé menteur pou n site Paul Denis
» (Scoop). Entre menteurs, salisseurs et fèzè, on s’y perd parfois….                                                            

«Le 17 décembre une première attaque militaire orchestrée par Guy Philippe a été effectuée sur Palais national» (texte de Radio Scoop).Tiens, les GNBistes, ces dyòlalèlè précurseurs du 29 février 2004 avaient toujours raconté que c’était un «montage» du régime d’Aristide.  En Equateur on avait dû sûrement apprendre à Guy Philippe l’art de démonter un «montage» surtout que maintenant il a le feu de la DEA au cul. On finira aussi  par savoir un jour qui était l’auteur intellectuel de l’Opération Bagdad ; qui tuait qui pour terroriser la population et sans doute aux fins de diaboliser un parti politique. Peut-être que Paul Denis doit aussi avoir une carapace, à moins de faire appel aux mânes de Saddam Hussein.

Mais le meilleur scoop sur Radio Scoop a été l’imperturbable audace de Philippe à déclarer :« gwoup 184 di nèg yo te pè m, yo pa t kontwole m, yo pa t konnen si m te vini si mwen pa t ap vin fè yon  mouvman sosyalis radikal, e tounen yon tip de Thomas Sankara an Amerik». Heureusement que le laboratoire a eu peur (à temps) de Philippe, autrement il aurait pu être sankarisé par un «frère d’armes», Chamblain par exemple, quoique ce denier n’ait pas tout à fait la formation, l’intellect de Blaise Compaoré. 

Finalement, «Guy Philippe… estime avoir été trahi par la classe politique traditionnelle et les hommes d’affaires impliqués dans le mouvement». Alors là, Philippe a manqué de courage dessalinien. Car Sankara lui aurait dit – et Philippe le sait – que les bourgeois s’étaient servis du nigaud macouto-féodal qu’il est pour qu’aujourd’hui plastronnent les Sweet Micky, les Rouzier, Bernard Gousse et autres ouistitis de la most repugnant elite tapie dans la bourgeoisie. Se bon pou egare anba ban an.

Philippe le frekan aura appris sa leçon, il aura appris à quelle gamelle aller goinfrer, en compagnie de quels pourceaux. Rappelons-lui ce croustillant proverbe haïtien : nan batèm friz
e nèg manje kaka chwal. Que Philippe aille son train de tortue, car dans les écuries de la DEA, chaje ak kaka chwal.

 
 
Vol. 5 No. 4 • Du 10 au 16 Août 2011
 

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