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Haiti-Liberte

Haiti Liberte: Hebdomadaire Haitien / Haitian weekly news
 

Edition Electronique

Vol. 8, No. 28
Du  Jan  21  au  Jan 27. 2015

Electronic Edition

Kòrdinasyon Desalin: Conférence de presse

 

 
 

Circulation routière:
Terrible accident à Petit-Goâve

Par Isabelle L. Papillon
 

...

Le samedi 7 Avril 2012, aux environs de 4 heures de l’après-midi, un terrible accident de circulation s’est produit sur la route nationale # 2, au niveau de Petit-Goâve, au Morne Tapion, à 68 km, Sud de la capitale haïtienne. Le camion qui a causé l’accident assurait le trajet Port-au-Prince/Saint-Louis du Sud avec environ 65 passagers à bord et rempli de marchandises, pour se rendre à destination dans le Sud du pays.

            Le bilan de l’accident s’est soldé par une quarantaine de morts 27 sur le lieu du drame et 19 à l’hôpital Notre-Dame de Petit-Goâve. Selon l’administrateur de l’hôpital, Joël Charles des dizaines de  blessés ont été acheminés par la Croix-Rouge dans ce Centre hospitalier. A ce moment-là, l’hôpital dépassé par l’ampleur de la situation, n’était pas en mesure de prodiguer convenablement des soins aux accidentés. L’unique établissement hospitalier de la ville de Petit-Goâve était en effet dysfonctionnel depuis des années. Il manque pratiquement de tout, matériels, médicaments, personnel médical, médecins etc. ...

Selon des témoignages recueillis sur place, la majorité des victimes étaient des femmes commerçantes appelées « Madan Sara », qui assurent la circulation des produits des travailleurs agricoles vers la capitale. Des témoignages ont fait savoir également que le camion avait des problèmes mécaniques ; certains passagers prudents ne voulaient pas prendre le risque de poursuivre le trajet aussi long sont descendus du camion en cours de route.

            Le chauffeur imprudent a poursuivi la route malgré tout. Arrivé au Morne Tapion, un endroit aussi dangereux, le système du freinage a lâché, le chauffeur a perdu le contrôle du camion qui a capoté dans un ravin avec les  quatre roues en l’air.

            De là, on peut conclure que les causes de l’accident mortel ont été d’abord la négligence du chauffeur et ensuite de l’irresponsabilité des autorités de la sécurité publique et l’absence du contrôle de la circulation routière à travers le pays. L’accident serait inévitable, sans doute avec les freins qui ont lâché, mais certains accidents peuvent être évités, si les autorités du pays prenaient des dispositions raisonnables et mettaient tout en œuvre pour les faire respecter. Le pire c’est que ce n’était pas le premier accident qui s’était produit au Morne Tapion. Les accidents sont à répétition à cet endroit. Il y a deux (2) jours de cela, le mercredi 4 avril dernier, un autre accident aussi grave avait déjà fait quatre (4) morts et une quinzaine de blessés au même endroit.

            Rappelons que le 16 janvier 2012, un autre terrible accident s’était produit à Delmas 33 faisant une quarantaine de morts. Les autorités ont annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes de cette catastrophe, trois (3) mois plus tard, les résultats de l’enquête tardent toujours à être rendus publiques.

            Selon des constats faits, l’accident de la circulation des véhicules serait l’une des premières causes de mortalité en Haïti. L’Etat n’a aucun contrôle réel sur la circulation routière. Les dispositions qui sont prises ne sont pas respectées et aucune mesure coercitive n’est mise en place par les autorités. Le transport en commun fonctionne de façon anarchique, les routes se trouvent en très mauvais état, pas de panneaux de signalisation, pas d’éclairage et enfin il n’y a rien pour empêcher que de tels drames ne se reproduisent.

            Par ailleurs, à Petit-Goâve, le vendredi 6 avril 2012 aux environs de 8 heures du soir un incendie a éclaté dans la direction du Collège Harry Break Man de l’Eglise Méthodiste de la zone. D’importants dégâts matériels ont été enregistrés : les livres, cahiers, actes de naissance, pratiquement tous les dossiers, les archives du Collège ont été consumés par le feu en furie. N’était-ce l’intervention de la population à l’avenue la Hatte, tout le bâtiment du Collège aurait été entièrement détruit par l’incendie.

            L’un des membres du Conseil de direction, M Monice, qui était sous le coup de l’émotion a déclaré : « Cet acte nous a vraiment fait mal, nous le déplorons. Tous les dossiers de l’établissement de 1994 à nos jours ont brûlé. » Pour le juge de paix de la juridiction de Petit-Goâve, Me. Arentz Mars, cet incident serait d’origine criminelle : « Nous avons retrouvé des allumettes du côté Est de la direction de l’établissement tout près d’une fenêtre. Il n’y avait pas de problème d’électricité, puisque le courant d’électricité fonctionnait très bien comme à l’accoutumée. »

             De plus, le mercredi 4 avril 2012, au Wharf de Miragoâne le feu a éclaté dans un bateau rempli de marchandises. Tout ce qui s’y trouve a été emporté par le feu. La population en colère a manifesté son mécontentement contre le directeur de la douane de Miragoâne, Edner Rivière. Celui-ci a pris la poudre d’escampette et n’est plus revenu jusqu’à date.

            Depuis le début de l’année 2012, accidents et incendies ne cessent d’éclater à travers le pays, causant d’énormes pertes en vie humaine et beaucoup de dégâts dans l’économie du pays, surtout dans le secteur informel. Le 16 janvier 2012, un terrible accident a tué des dizaines de personnes à Delmas 33 ; le 24 février de la même année, un incendie criminel a détruit le marché de Tabarre, des millions de gourdes de marchandises ont été emportés par le feu. L’eau ne cesse de couler des yeux des victimes. Jusqu’à présent les autorités du pays n’ont rien fait réellement pour prévenir que de tels actes ne se reproduisent plus. Elles ne font que déplorer à chaque fois. En outre, les pluies qui se sont abattues sur les différents départements du pays, surtout dans le Nord, ont causé d’importants dégâts matériels et des pertes en vie humaine. La population des communes du Borgne, de Port-de-Paix appelle les autorités du pays à leur secours.
 
 
Vol. 5, No. 39 • du 11 au 17 Avril 2012
 

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