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Vol. 5, No. 49 • Du 20 au 26 Juin 2012
Le pont de l’amitié et de la solidarité internationales !
Par Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
Dans la bataille pour le changement que mène le peuple haïtien contre les forces du mal impérial et de ses alliés locaux, l’aide et la coopération des pays progressistes et anti-impérialistes comme Cuba, l’Equateur et le Venezuela pour ne citer que ceux-là, s’avèrent nécessaires. Bon nombre de coopérants volontaires de ces pays travaillent en Haiti pour nous aider à survivre dans cet abîme de pauvreté et de misère vers lequel les forces obscures encore présentes sur notre sol nous conduisent. L’effort et le dévouement de ces coopérants, arrachés au prix de multiples sacrifices sont grandement reconnus dans tous les coins et recoins isolés du pays où vivent abandonnées, les masses populaires et paysannes.<p> Nous ne pouvons en aucune façon mettre en doute l’assistance des pays de l’Alba, manifestant un sens remarquable de leurs responsabilités internationales, particulièrement dans le cadre de la Petro Caribe en l’honneur de notre pays. Mais cela n’empêche pas de reconnaître que Préval avait gaspillé cet argent pour sa propre cause. Marchant sur les traces de son prédécesseur, Martelly ne va pas faire mieux que continuer à piller cet argent au lieu de l’investir dans le peuple.<p> En réalité, le Fonds Alba Caribe, qui fait partie de l’organisme Petrocaribe, est en train de financer 85 projets développés dans 11 pays à hauteur de 179 millions de dollars et a alloué 29 autres millions à trois projets d’électrification. C’est un acte de grandeur propre à tenir haut le drapeau de l’internationalisme.<p> Si, en Haiti, nos gouvernements s’adonnent à gaspiller ces fonds, ces pays donateurs n’en sont pas responsables ; en d’autres termes, ils ne sauraient en aucune circonstance être accusés de complicité dans la gabegie administrative du pays. Il y a des gens qui se demandent pourquoi Chavez devrait donc donner de l’argent à Préval et au présent à Martelly ? En fait, l’assistance ce n’est réellement pas pour le pouvoir, mais uniquement pour servir le peuple. Mais cela ne veut en aucune façon dire que Chavez supporte politiquement tel ou tel type de gouvernement.<p> Maintenant lui demander de faire autrement, c’est en quelque sorte l’inviter à entrer dans la même logique de s’ingérer dans les affaires internes du pays à dessein de le subjuguer parodiant nécessairement la formule « régime change » de Washington. Or qu’il s’agisse de Cuba, du Venezuela, de la Bolivie, de l’Equateur et du Nicaragua, tous ces pays sont des victimes de cette politique d’ingérence des impérialistes, qu’ils combattent encore. Alors, en aucune circonstance, ils ne sauraient venir appliquer chez nous la politique des impérialistes sous couvert de solidarité à une nation sœur et souveraine.<p> Il est un fait certain que la solidarité de la révolution bolivarienne à l’égard d’Haiti s’inscrit essentiellement dans le cadre de rendre une certaine réciprocité à la révolution haïtienne de 1804 pour avoir contribué à la libération et à l’indépendance de la Grande Colombie à savoir le Venezuela, l’Equateur et la Colombie. « Haiti est la mère et le père de l’indépendance du Venezuela », avait déclaré Simon Bolivar.<p> La question à se poser maintenant est celle-ci : est-ce que l’assistance que nous recevons à présent de ce peuple frère va nous conduire à cette libération nationale pour laquelle nous nous battons ? Il faut d’ailleurs noter ce fait historique et ne pas le laisser passer inaperçu puisqu’il cristallise une convergence de luttes des dirigeants haïtiens d’antan qui avaient aidé les révolutionnaires vénézuéliens à combattre les classes dominantes coloniales d’alors. Sauf que l’équation de la réciprocité n’est pas balancée puisque cette assistance combien grande n’est que pour nous épargner de la mort totale. Donc, elle n’est pas faite pour nous libérer du statu quo mais pour nous aider à survivre. <p> Cette assistance fait l’affaire du couple Martelly-Lamothe, en ce sens qu’elle renforce la politique de la classe dominante contre le peuple lorsqu’elle nous laisse des miettes comme par exemple dans le cadre des projets qui utilisent les fonds de PetroCaribe pour amadouer les masses et écraser le ciment de la résistance populaire contre l’occupation du pays et le retour des forces rétrogrades et dictatoriales des Duvalier. Cependant, malgré tout, cela n’autorise, en aucune circonstance, le sénateur Moise Jean-Charles à prétendre qualifier l’ambassadeur du Venezuela en Haiti de persona non grata, alors qu’il n’a jamais fait une telle déclaration à l’égard des diplomates qui pendant toute leur mission en Haiti ne font non seulement que s’ingérer dans nos affaires, mais dicter la politique à suivre comme dans le cas des diplomates américains, canadiens et français. S’en prendre, sans preuve, à cet ambassadeur d’un pays qui n’a pas lésiné sur les moyens pour servir le peuple haïtien, est un très mauvais prétexte de la part du parlementaire du Nord pour faire avancer sa cause.<p> Les organisations progressistes, les vrais combattants pour la liberté et le changement, ne sont ils pas légitimés de revendiquer que la réciprocité soit faite dans la logique et l’esprit révolutionnaires de nos ancêtres à l’égard des ancêtres de Chavez : Miranda et Bolivar ? D’autant que la politique en cours est à l’encontre de ce que le père de la Nation Jean Jacques Dessalines avait prôné quand il s’écria « jamais aucun colon ni Européen ne mettront les pieds sur ce territoire à titre de maître et de propriétaire». Cette résolution sera désormais la base de notre Constitution. Alors, cet amendement que vient de publier illégalement Martelly donnant droit aux étrangers d’avoir des propriétés dans le pays, n’est-ce pas l’annulation des principes de base de l’existence même de la Nation, une sorte de remise en question définitive de la souveraineté d’Haiti puisque toutes les barrières sont renversées avec Michel Martelly, Washington reprend la bride à travers ses mercenaires au pouvoir.<p> Point n’est besoin d’avoir une longue mémoire historique pour se rappeler que le carnaval des fleurs que prône le gouvernement est pour manifester et saluer le retour au statut quo ante. Le Jean-claudisme ayant été le Duvaliérisme libéral, le Martellysme est le prolongement bâtard du Jean-claudisme.<p> Face à une telle conjoncture, et quand nous avons au parlement un Desras et un Loisjeune, ce dernier n’ayant fait qu’envoyer des fleurs à l’ambassadeur américain sortant au vu et au su de tous, nous sommes plus que persuadés qu’il nous faut nous engager de pied ferme dans la lutte libératrice pour la seconde révolution haïtienne et pour autant nous attendons du support à cette fin. Cet étalage de platitude et de trahison venu de si haut responsables de la Nation nous porte à faire nôtres ces paroles de Fidel Castro : <i>« Levons toujours haut l’étendard de l’internationalisme et sachons rester modestes. Chaque révolution victorieuse est une contribution à la lutte de tous les peuples et ce n’est qu’en coopérant les uns avec les autres que nous pourrons vaincre l’impérialisme » </i>
 
 
 
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