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Notre Editorial
 
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Vol. 5, No. 32 • Du 22 au 28 Février 2012
La politique provocatrice de Martelly !
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
Dans la semaine qui vient de s’écouler, le pays tout entier a été le théâtre d’une douloureuse flambée de violence. Pour qui ont suivi avec attention les épisodes dévergondés et les agissements du chef de l’Etat, à la Primature ou à l’aéroport au cours de sa conférence de presse lorsqu’il a « tuipé » un journaliste, ajouté à la liste de ses actions peu glorieuses, le comportement répressif des services spéciaux de la présidence à l’égard des étudiants de la Faculté d’ethnologie constitue la goutte d’eau qui a fait renverser le vase.<p> C’est à la manière foudroyante d’un séisme, que, en quelques brèves secondes, la Faculté a été mise à sac sous l’œil approbateur du président de la République, celui qui se déclare tout feu tout flamme en faveur de l’éducation.<p> Mais qui aurait imaginé un Chef d’Etat se mettre à la tête d’une bande carnavalesque, scandant des propos scandaleux et grivois du genre :« Martelly, le pays vous appartient, montrez vos fesses comme bon vous semble… Micky n’a peur de rien » ? Un chef d’Etat venu perturber un colloque international dans l'enceinte d’une faculté ? Comment dans ces conditions peut-on accepter les faits sans réagir et ne pas condamner un régime qui refuse la liberté à son propre peuple, qui dénie à ses concitoyens les droits les plus élémentaires et même qui n’hésite pas à s’accommoder d’intenses tirs à l’arme automatique visant des étudiants dans leur université ? <p> Ajoutant le comble à leur violence, les bourreaux de la présidence ont pu trouver une classe d’hommes pour prendre leur défense. Même la note de presse de la présidence intitulée « Agression contre le Cortège Présidentiel » publiée en la circonstance le jour même est truffée de mensonges. Lisez plutôt<i> « Le Bureau de Communication de la Présidence informe la population en général et la presse en particulier que peu après 3 :00 p.m., ce 17 février 2012, des fauteurs de trouble, réfugiés dans l’enceinte de la Faculté d’Ethnologie, ont agressé le cortège du Président de la République qui parcourait l’aire du Champs de Mars à pied accompagné de bandes carnavalesques ». </i>MENSONGE !<p> Ces déclarations dont l’agressivité nous rappelle désagréablement des temps que nous croyions à jamais révolus, semblent pour le moins présentement vouloir faire passer les bourreaux pour les victimes. Sommes nous revenus au temps de ces chefs qui se permettaient toutes les insolences et violences?<p> La réaction des universitaires explique que le peuple n’est plus d’humeur à retourner à la merci de chefs, patrons, gens riches et puissants qui pouvaient tout se permettre. Il ne saurait rester seul, désarmé, sans recours, abandonné, sans droits. Il nous faut élever la voix pour dénoncer cette dictature en gestation. La société ne peut pas rester indifférente encore moins le 4ème pouvoir. Nous ne pouvons pas oublier que nous sommes des hommes et des femmes de caractère ; nous ne devons pas nous laisser traiter comme du bétail. Si d’aventure on veut nous forcer à danser à une cadence impossible, il faut qu’on nous le dise haut et fort.<p> Etait-ce le président qui était venu à l’enceinte de l’université interrompre les universitaires dans leur réflexion ou les étudiants qui étaient passés au Palais National nuire le président dans son travail ? Il faut en toute logique rétablir la vérité ! <p> Y-avait-il un programme de carnaval à la Faculté ? Si non, comment se fait il que le président accompagné de bandes carnavalesques ait voulu y pénétrer ? Et pour aller faire quoi ? N’était-ce pas une provocation bien orchestrée ? En plus de cette provocation, la volonté de ce gouvernement de tout chambarder s’accroît sans cesse, jusqu’à atteindre cet effroyable niveau d’horreur retrouvé dans l’agression que venaient de subir les étudiants.<p> Cette action de la présidence ne nous a pas étonnés, puisque nous savions déjà avec qui nous avons affaire. Aussi, lors des dernières campagnes électorales, dans les colonnes de ce journal, nous avions dénoncé la participation de Martelly en tant que candidat à la présidence. C’était du fait de savoir qu’il ne pouvait pas donner ce qu’il n’a pas.<p> Sommes nous revenus au temps de la dictature duvaliériste ? A-t-on déjà peur de parler ? Puisqu’il n’y a eu aucune réaction de principe après cet acte arbitraire de la présidence. Le Recteur de l’Université d’Etat d’Haiti, Mr. Jean Vernet Henry a-t-il peur, vu qu’il n’a fait qu’une déclaration allant dans le sens du pouvoir. Bref, il ne pouvait même pas défendre ses propres étudiants « C'est un incident qui est vraiment malheureux, c'est vrai que nous n'avons pas encore toutes les informations réelles, [...] mais de toute façon, il n'est pas normal d’envoyer des roches sur le cortège du Président » a-t-il déclaré. <p> Mais est-ce pour équilibrer ses déclarations favorables au pouvoir que le Recteur a également souligné que:<i> « je pense également, qu'il y a des rapports institutionnels [...] vu que le Président se rendait à la Faculté d'Ethnologie, il devait l'annoncer au décanat de la Faculté et à ce moment-là, il y aurait eu des mesures qui auraient été prises pour le recevoir correctement…[...] c'est un incident sans nom, je suis très gêné d'une chose comme ça parce que j'ai été obligé à un certain moment de faire appel à la Croix Rouge, pour être capable d'évacuer les personnes [...] Je pense que l'incident qui s'est produit n'est pas normal [...] c’est une mauvaise façon de faire [...] toute la casse qui a été faite... des personnes qui envahissent l'enceinte de la faculté et cassent tout [...] déjà que nous n'avons pas de moyens et que nous constatons des pertes de ce genre... je suis vraiment consterné par ce qui s'est passé...»</i><p> Mais qui donc a été responsable de tout ce bazar de violence, Mr. Le Recteur, les étudiants ou le président de la République ?
 
 
 
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