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Vol. 5, No. 18 • Du 16 au 23 Novembre 2011
Est-ce du chantage ou une rébellion de Martelly ?
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
Ne nous faisons aucune illusion ! Nous nous trouvons bel et bien face à un régime dont le projet d’ensemble correspond, pour prendre un exemple, à un horrible cancer au poumon du pays et qui a suscité de nombreux malaises, ceci depuis l’avènement des Duvalier au pouvoir, amplifié par les ingérences impérialistes, ce qui n’a fait qu’accélérer jusqu’à ce déclin résultant de l’effondrement social et national d’Haiti.<p> Le gouvernement Martelly-Conille est un melting pot, une alliance des forces rétrogrades, pour contrôler le pouvoir dirigé contre les masses populaires, d’un coté, précisément, les forces féodales du macoutisme et de l’autre le secteur compradore pro-capitaliste américain, lié au secteur duvaliériste, nonobstant, les sentiments réactionnaires de Martelly.<p> Ce n’est pas sans raison que le président a choisi pour représenter au sein de son gouvernement l’aile dure des forces macoutiques, Thierry Mayard Paul en tant que ministre de l’Intérieur, et aux Affaires étrangères, Laurent Lamothe, lui-même représentant de la bourgeoisie patripoche; deux individus symbolisant les deux courants de la classe dirigeante qui luttent pour l’hégémonie politique dans le pays, quand le Premier ministre imposé par les Etats Unis, Garry Conille, lui-même représente à lui seul ces deux forces anti-changement. <p> Cet employé de Clinton, sorti de la moule du système capitaliste, fils de macoute, ayant baigné dans les eaux malsaines duvaliéristes ne peut avoir qu’une préférence toute naturelle pour la pègre, d’où son choix significatif d’avoir pour membre de son cabinet un duvaliériste notoire en la personne de Rony Gilot.<p> A ce carrefour, le tandem Martelly-Conille symbolise nettement l’entente et la solidarité entre ces deux forces au sein des classes dominantes que forment les féodaux et les compradores alliés des puissances néo-coloniales. La vérité dans tout cet amalgame est que, ces deux branches rivales, n’ont jamais eu de divergence fondamentale, sinon que toutes leurs luttes tournent simplement autour du contrôle du pouvoir. L’affaire Belizaire et les réactions de l’Internationale sur la question de la création de l’armée viennent en un sens d’aiguiser les contradictions.<p> Pour contre balancer tout cela, le secteur de Martelly, en bon duvaliériste, commence à montrer ses dents en déployant ses ailes nationalistes comme chantage, face aux forces impériales, comme l’aurait fait un certain François Duvalier. A preuve, le cri de Jacmel de ce dernier comme référence concrète. C’est dans ce contexte, qu’on doit comprendre la décision de Martelly de se rendre à Cuba, à l’aube de son sixième mois au pouvoir.<p> En fait, l’intérêt que suscite le voyage à Cuba du président haïtien est considérable pour les cubains, d’autant que rien n’indiquait l’intention de Martelly d’entreprendre un tel périple. Beaucoup d’haïtiens ont été peut-être pris de court d’entendre la presse informer que le chef de l‘Etat avait décidé de visiter aussi soudainement Cuba, vu que rien dans l’évolution récente de sa politique liée aux intérêts occidentaux ne semblait justifier un tel revirement pour ce déplacement. A ce compte, pourquoi donc a t-il choisi ce moment précis pour faire ce voyage ?<p> Comme à l’accoutumée ces voyages sont plutôt pour servir de chantage pour mieux soutirer de l’argent ou quelques miettes des mains des Etats-Unis, puisque c’est la même politique qu’avait effectuée René Garcia Préval à l’égard de Cuba et du Venezuela. A ce stade d’incertitudes sur le voyage de Martelly à Cuba, l’on ne saura espérer grand-chose sinon qu’une sorte de pression afin que les Etats-Unis lui facilitent la tache de former sa milice rose, son prochain outil de répression, et après pour reprendre langue de plus belle avec son patron. Dans ce même ordre d’idées, devant le refus des diplomates des États-Unis, de l'Union européenne et du Brésil de ne pas vouloir débourser pour la nouvelle armée, il s’est exclamé « Qui vous a demandé de payer pour mon armée?» C’est le cas de dire gros vent, ti voile !<p> Si c’est d’une rébellion qu’il s’agit, Martelly doit faire beaucoup plus. S’il est réellement sincère, il devra commencer par demander le départ des forces occupantes, le non renouvellement de la Commission Intérimaire de Reconstruction d’Haiti que va diriger le duo Bill Clinton et Garry Conille.<p> Toujours en se contredisant, la semaine dernière, il avait déclaré « Ce que je vais annoncer, ce ne sera pas la mobilisation de l’ancienne troupe, ce sera un agenda, un plan de travail ». Qu’est ce qui lui est arrivé pour vouloir se dédire si vite ? Pourquoi change t-il de discours et d’idées comme on change de vêtements ? C’est du fait qu’il est sous diktat, sous d’intenses pressions. Ce n’est pas lui qui décide et dirige mais bien les forces occupantes. Voyez comment à Cuba il apporte un peu d’euphémisme à ce qu’il avait déclaré avant <i>« La remobilisation de l'armée ne constitue pas la priorité de l'heure »</i><p> One ne saurait mieux cerner à quel point le régime est actuellement sur la défensive. Enfin ce voyage à Cuba de Martelly, est ce du chantage ou une posture de rébellion ?
 
 
 
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