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Edition Electronique
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan  au  10 Jan 2017
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Notre Editorial
 
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Haïti: quelle déception !
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
La question n’est pas nouvelle. On peut se rappeler que Préval, parlant du chef de la police eut à dire que c’est l’internationale qui l’avait choisi. Depuis, on savait pertinemment que tout était désormais conclu pour la descente aux enfers de la Nation Haïtienne, c’était clair. Depuis un laps de temps, pour ne pas dire depuis le dernier coup d’état, le pays n’a cessé de s’enfoncer dans l’arbitraire, le déshonneur, le défaitisme et le fatalisme sous l’occupation coloniale de la Communauté Internationale. En définitive, tout ce qui se passe relève de leur responsabilité parce que voulu et minutieusement planifié par eux.<p> Les élections de 2010 ont nettement illustré le délabrement de la société haïtienne, car il n’y a eu aucune voix, sauf au sein de la faible minorité progressiste, pour dire non, et que les choses ne peuvent plus continuer ainsi. Aucune instance à soulever l’émoi de chaque citoyen conscient et conséquent pour dire que le pays ne peut pas se démettre aussi facilement. On s’est laissé aller malgré les mises en garde des secteurs progressistes, jusqu’à ce que les forces impérialistes aient catapulté Martelly à la présidence du pays. Nous autres, nous avions fait de notre mieux, puisque dès la genèse de l’affront qui allait nous tomber dessus, nous avions désigné du doigt le danger et les conséquences désastreuses qui pourraient en résulter, tandis que, certaines presses et autres instances du pays dansèrent au Carnaval de la dégénérescence, ce qui fut pour elles un moyen de soutirer de l’argent de la bamboche.<p> Une malédiction morale et politique nommée Joseph Michel Martelly s’est abattue sur le pays et ce n’est que maintenant, certains commencent à se frotter les yeux. Mais à quoi de mieux devrait on s’attendre d’un homme qui sans se gêner a eu à déclarer qu’il avait l’habitude d’utiliser pour mille dollars de drogue par jour ? Quelle société sérieuse accepterait un tel énergumène en tant que candidat à la présidence voire pour être président. Pourtant, il y a eu ce trio de journalistes choisi pour conduire le «débat» présidentiel entre les deux derniers candidats en lice et qui ont gaspillé leur salive à adresser des questions à un Martelly qui ne méritait pas tant qu’on lui accorda autant d’importance, car c’était bien connu que l’homme n’était simplement pas présentable, ni intellectuellement, ni moralement.<p> Que de chemin parcouru depuis cette date ! Où en sommes nous aujourd’hui, quand ces mêmes presses qualifient de « bavures ou nouveau dérapage » l’arrogance et le non-respect de Martelly non seulement pour la presse haïtienne mais pour le peuple haïtien en général, les femmes en particulier, suite à son dernier acte d’agression verbale contre un journaliste: véritable provocation à l’endroit de la presse et mépris pour le pays. <p> Ce qui se passe aujourd’hui sous la présidence de Martelly n’est que la pointe de l’iceberg. On n’aura encore rien vu. Martelly a clairement démontré pour qui travaille- t-il. C’est qu’il n’a aucun compte à rendre au peuple haïtien. Tout récemment au sujet de sa nouvelle armée qu’il compte former, on n’en a eu vent que par des rumeurs. A-t-il débattu avec les instances nationales concernées de la conformité d’un tel projet ? Non, mais alors, à qui a t-il eu l’amabilité de le soumettre ? Sauf qu’aux représentants diplomatiques, ses patrons des forces impériales ? Il est même permis de soupçonner qu’il a eu cette initiative avec la bénédiction et les conseils de ses tuteurs. Le pillage de nos richesses est l’un des éléments déterminants qui explique la situation dramatique de honte, de dégradation et d’humiliation existant dans le pays. Et ce n’est pas le fait du hasard, si les forces occupantes avaient misé sur le bonhomme, puisque aux yeux des vautours impériaux, les ressources haïtiennes restent une espèce de réserve qui leur permettra de poursuivre l’oppression et l’exploitation. Ce bilan tragique explique le degré abyssal de la faillite de la classe politique indigène inféodée aux forces coloniales, incapable de reconnaître son échec.<p> Par ailleurs, le chef civil de la Minustah, Mariano Fernández Amunategui dans une lettre ouverte, s’est dit « inquiété de l'absence de gouvernement 5 mois après l'arrivée au pouvoir d'un nouveau président et de la lenteur observée dans le processus de renforcement des institutions haïtiennes et de l'état de droit». Une certaine presse n’ayant trouvé aucun inconvénient n’a pas adressé de réponse aux détracteurs de la Minustah. Cette presse dont nous reprochons le laxisme se devait de répondre par une seule question à cet effronté envahisseur. Nous nous permettons donc de poser cette question: qui en est donc responsable ? Le peuple haïtien, ou les dirigeants incapables que la Minustah, bras armé impérialiste a placés pour défendre les intérêts des multinationales ? <p> Dans sa plaidoirie, Amunategui continue « Nous sommes d'avis que cette fois-ci, la stratégie de sortie de la Minustah a pour but de ne jamais revenir, car Haïti mérite de vivre comme un pays en charge de sa sécurité intérieure ». Mais pardon M. Amunategui, qui donc en fait a payé des mercenaires pour déstabiliser le pays ? Le pays était bien en paix, quand les forces du mal de la Communauté internationale fomentèrent le coup d’état du 30 septembre 1991, ce que le peuple vient de commémorer. Qui en 1991 employa Raoul Cédras, Michel Francois, Michel Martelly, Stanley Lucas, Emmanuel « Toto » Constant et Louis Jodel Chamblain pour terroriser la population ? En 2003, quels mercenaires Andy Apaid, Charles Henri Baker avaient-ils embauchés ? N’étaient-ce pas les Guy Philippe, Chamblain et consorts ? Et pour couronner le crime de lèse-souveraineté nationale, n’étaient-ce pas des forces spéciales américaines qui étaient venues arrêter le président légitime d’alors pour l’exiler en Afrique?<p> A présent, nos caricatures de parlementaires ne font que continuer la note de cauchemar en votant un Premier ministre illégal, en contravention avec les lois du pays, juste pour des postes ministériels ou en échanges d'un visa. Est-on jamais descendu aussi bas ?<p> Face à l’entêtement criminel du pouvoir et des forces tutrices, peu importent nos différences ou nos divergences. L’essentiel est de mettre un frein à ce train de déception pour libérer notre pays et construire une nouvelle société dans l’égalité, la justice et la dignité.<p> Notre devoir est d’organiser et de mettre en œuvre où que nous soyons, la résistance, sous toutes ses formes à ces gouvernants qui ont perdu toute légitimité.
 
 
 
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