Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 5 No. 8 • Du 7 au 13 Septembre 2011 |
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La montée des périls |
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Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
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Mouvant comme les sables, la situation dans le pays évolue de jour en jour, en dents de scie vers l’abîme, pour les masses populaires haïtiennes. A l’heure actuelle, aucune équivoque, aucune ambiguïté et aucun doute ne sont possibles, vu que les forces de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d'Haïti (MINUSTAH) matérialisent depuis sept ans les menaces et les dangers auxquels Haiti était vouée depuis sa fondation tant pour elle que pour l’avenir de ses enfants. <p>
La question qu’on doit se poser aujourd’hui avant toute autre considération est celle-ci : A quand le départ des forces occupantes de la Minustah ? A combien de morts, de blessés et de victimes de plus devrions-nous nous attendre avant de réaliser que nous sommes en guerre et qu’il est urgent pour nous d’arrêter l’escalade avant qu’il ne soit trop tard ?<p>
A ce moment précis, l’inquiétude déjà générale de la Nation prend de la vitesse après ce viol qui vient de se passer à Port Salut et qui a été commis par des soldats uruguayens, ce qui n’est pourtant pas leur premier forfait contre le peuple haïtien. Pouvons-nous déjà oublier le massacre du mois de Décembre 2006 à Cité Soleil et tant d’autres massacres ? <p>
En 2007, les casques bleus Sri Lankais avaient déjà été trouvés fautifs au point d’être rapatriés dans leur pays, suite à de pareils abus sexuels sur des mineures haïtiennes. L’année dernière, le 18 Août 2010, à l’intérieur de la base FPU de la MINUSTAH, au centre ville du Cap-Haïtien, un jeune de 17 ans, Gérald Jean Gilles a été assassiné par les soldats de la Minustah. Quelques mois plus tard, soit Octobre 2010, des soldats népalais ont contaminé le pays en introduisant l’épidémie de choléra à Mirebalais. <p>
Bien que la Communauté scientifique indépendante ait clairement indiqué la source de la contamination du mal qui se propage de manière alarmante dans le pays, les rapports des soi-disant experts des Nations Unies tiennent mordicus que l’épidémie n’est la faute d’aucun groupe ou d’aucun individu. Comme les Nations Unies n’ont pas pour mission de cultiver quelque respect que ce soit pour le peuple haïtien, il est plus que normal que ces même uruguayens de la Minustah sodomisent notre jeune compatriote de 18 ans et continuent à amplifier les malheurs du pays en déversant des matières fécales aux abords de l’aviation civile de Port-salut. Qu’est ce qui explique tous ces affronts qui ne sont pas des cas isolés ?<p>
Sur ordre de leurs patrons, ces envahisseurs modernes n’agissent qu’à dessein de déshumaniser le peuple haïtien afin de le remettre à sa place. D’ailleurs que de fois n’ont-ils pas tenté de nous avilir, pour en venir à bout de nous! Qui ne se souvient des boucs émissaires qu’ils ont voulu faire des Haïtiens lorsqu’ils se décidaient à nous faire passer pour être à l’origine du Sida ?<p>
Politiquement, ils nous ont déjà humiliés. Maintenant il leur reste à nous ridiculiser socialement en se servant de nos sous-hommes. Cependant, il est une chose que nous devons savoir, surtout ceux qui ont encore un brin de patriotisme dans leur âme : celui auquel on a donné le titre de président d’Haiti, n’a rien à perdre. Il a été placé à ce poste pour faire un travail bien déterminé qui n’est autre que de jeter dans les poubelles de l’histoire, la fierté, la dignité et la souveraineté du pays acquises au prix de grands sacrifices.<p>
Et ce n’est pas sans raison que la présidence n’a trouvé rien d’autre à dire que : « Tout acte de viol, sans égards au genre de la victime, ni du bourreau, constitue un délit grave qui ne saurait être toléré. Il est ainsi demandé aux instances concernées de se réunir en urgence avec les responsables de la Minustah pour que des mesures soient immédiatement prises pour éviter la reproduction de tels actes. » Et d’ajouter « En attendant que toute la lumière soit faite sur ce délit, et que justice soit rendue, la Présidence partage l'émotion de tout le peuple haïtien et donne la garantie que les coupables et complices d'un tel acte ne resteront pas impunis», alors que ce n’est pas une tâche qui revient au gouvernement haïtien même pas aux instances des Nations-unies. Quelle légèreté d’esprit et quelle gouvernance bâtarde !<p>
Mais qui vont punir ces coupables ? Que de maux n’ont-ils pas déjà causés à notre pays ? Qui les ont déjà punis ? De toute façon, ce ne seront pas les Nations Unies car selon les normes légales internationales, c’est le pays d’origine des coupables qui doit se charger de rendre justice. Et assurément le gouvernement haïtien n’a et n’aura aucun rapport de cette justice, une façon de vous envoyer aux calendes grecques.
Michel Martelly jouit du titre de président, grâce aux Etats-Unis et c’est ce qui fait que tout le monde dans son entourage a plié l’échine lorsque Clinton a demandé de désigner Garry Conille comme Premier Ministre. Alors le président virtuel n’a eu qu’à se soumettre aux ordres de son patron, sans même tenir compte des considérations constitutionnelles, se foutant de tout.<p>
Aujourd’hui, ils sont nombreux à faire un honteux mea culpa après avoir été les instigateurs des malheurs du pays, tel par exemple notre fameux Camille Chalmers qui a eu fini par lâcher : « En terme de construction d’une ambiance et d’une tradition démocratiques, nous avons régressé par rapport aux périodes précédant la venue de la MINUSTAH » …« Même si entre 2003 et 2004 il y a eu une crise politique très sévère, il n’y avait ni génocide, ni crime contre l’humanité, ni affrontements au sein de la population », ajouta t-il. Mais quelle était cette crise très sévère qui existait entre 2003 et 2004 si ce n’était celle orchestrée par la propagande impérialiste pour déstabiliser le pays et entretenue par le secteur GNBiste anti-peuple auquel s’était allié une frange estudiantine dévoyée ?<p>
Il est regrettable de constater le manque de vérité, de courage et de morale politique chez certaines organisations et personnalités politiques. Il est donc bien navrant de constater malgré les insultes à notre dignité, combien le peuple haïtien apparaît désarmé, sans aucune boussole, face à l’offensive fasciste des forces occupantes. Qu’attendons nous donc pour occuper les rues, exiger leur départ?<p>
Dans le passé nous avons su profiter des événements, mais présentement, c’est le silence. Alors qui ne dit rien consent. Nous ne pouvons pas perdre cette unique chance de nous mobiliser, suite aux actes et actions malhonnêtes et immondes de la Minustah de façon à empêcher le renouvellement de son mandat en Octobre prochain. C’est le seul moyen d’éviter que ces cruelles épreuves et calamités ne continuent de s’abattre sur le pays.
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