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Edition Electronique
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan  au  10 Jan 2017
Electronic Edition
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Notre Editorial
 
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La continuité se précise !
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
Tout au cours de sa campagne électorale, amadouant les naïfs et les opportunistes, Michel Martelly excellait à critiquer la classe politique, produit du «système ancien» qui a échoué en matière de gouvernance, et que évidemment, il est venu pour tout renverser et changer. C’est dans cette optique politique qu’il a voulu dédramatiser la situation explosive on ne peut plus en proposant comme Premier ministre Daniel Gérard Rouzier qui n’est pas un vieux routier de la politique mais un homme d’affaires qui a réussi, un homme «neuf», son copain de la bourgeoisie compradore. <p> Cependant, tout au début, son chef Clinton n’avait pas manqué de lui dicter les règles du jeu, à savoir qu’il n’y aura pas de rupture de politique et qu’il serait mieux de continuer avec son subalterne, c’est à dire son adjoint à la Commission intérimaire de reconstruction, l’actuel Premier ministre Jean-Max Bellerive. Une proposition qui avait soulevé tous les poils au dos des macoutes duvaliéristes et des jean-claudistes au sein de l’équipe de Martelly. Pour toute réponse, les idéologues duvaliéro-jean-claudistes avaient mis dans la bouche de Martelly, la réponse au commissaire des Etats-Unis et de l’ONU: « ce n’est pas à Monsieur Clinton de me dire qui il souhaite comme Premier ministre ».<p> Poussé par son entourage, l’apprenti président voulait sans doute contourner un peu le choix de Clinton, mais la réalité est tout autre vu qu’il n’a aucune représentation au sein du parlement. Et c’est ainsi qu’il a envoyé Rouzier devant les parlementaires pour se faire couper la tête comme à l’abattoir, car il était clair pour lui qu’il n’avait aucune force pouvant lui garantir une quelconque ratification. L’autre aspect de ce jeu cynique c’est que Martelly n’est pas placé pour venir créer quelque précédent que ce soit avec ceux qui lui ont donné des assurances et l’ont catapulté au pouvoir. L’homme aurait bien aimé avoir un Premier ministre acquis à lui, qu’il contrôle et manipule à sa guise, mais il semblerait qu’il fait du marronnage jusqu’à ce qu’il arrive à faire ce que l’internationale lui demande de faire, sous maintes pressions, afin qu’il continue d’assurer la stabilité dans la continuité. Mais l’autre point faible de Martelly c’est que ses deux interlocuteurs au Parlement dans le dossier du Premier ministre sont tous deux issus de la plateforme INITE de René Préval, allié de Bellerive. Nous parlons du président de la Chambre basse, Sorel Jacinthe, et son homologue du Sénat, Rodolphe Joazile. <p> En fait, la pression exercée sur le président a été calculée, préméditée minutieusement à l’avance. Martelly l’a bien compris, aussi ne s’est-il pas forcé à épauler Rouzier, voire même négocier avec les parlementaires pour la ratification de son Premier ministre désigné, car ce n’était pas le choix idéal des décideurs de l’internationale pour paraphraser Préval. <p> A ce stade, la question qu’on se pose maintenant est la suivante: qui remportera ce match de coquins entre l’international et Martelly ? Par ailleurs, dans une allusion au Premier ministre sortant, Jean-Max Bellerive, et à l’ancien candidat à la Présidence, Jean Henry Céant, le Sénateur Edwin Zenny a fait savoir que « Nous ne sommes pas partisans de la continuité, ni nous ne voulons pas d’un Premier ministre ayant son propre agenda politique », une façon de dire que l’équipe présidentielle n’est pas intéressée aux deux choix ci-dessus cités mais bien au tortionnaire, le mal nommé et cruel Bernard Gousse. <p> A ce compte, et comme nous l’avons en maintes fois indiqué dans les colonnes de ce journal, ce nouveau régime ne pourra accoucher rien d’autre que de la violence et la répression. Il ne peut pas y avoir rupture de politique entre le régime de Préval et le nouveau pouvoir, du fait que tous les deux ont été créés pour poursuivre la même partition de répression et d’exclusion laissée par Gérard Latortue et ses coreligionnaires. Assurément, cette violence et cette répression rentrent convenablement dans le cadre de la continuité des régimes arrivés au pouvoir après le coup d’état de 2004 contre les masses populaires haïtiennes. <p> De toute façon, qu’il s’agisse de Bellerive, de Céant ou de Gousse, ils n’auront qu’une seule boussole, coller à la répression, la voie que l’internationale avait tracée depuis le coup d’Etat du 29 Février 2004 et sur laquelle doivent s’engager tous les bouffons du cirque de l’international, Président et Premier ministre surtout. <p> Rien ne pourra changer aussi longtemps que les destinées de ce pays resteront sous la domination des forces occupantes garantes des visées de l’ensemble des pays impérialistes qui veulent encore davantage contrôler le pays. Ils veulent nous occuper de façon permanente, afin de liquider la Résistance du peuple haïtien et garantir la protection de leurs intérêts vitaux dans le pays, une protection qui nécessite à leurs yeux, le maintien et la consolidation de régimes fidèles et serviles.
 
 
 
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