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Vol. 9 • No. 9 • Du 9 au 15 Septembre 2015
Bravo au peuple guatémaltèque !
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
A l’heure où les flambeaux de changement s’allument dans bon nombre de pays d’Afrique ou d’Amérique, là où les peuples ne cessent de lutter, de combattre, de résister pour conquérir une vie plus libre, plus juste et des lendemains meilleurs, en Haïti, pourtant, ils sont en train de s’éteindre. Nous ne pouvons pas oublier le climat de mobilisation intense qui au Burkina Faso l’année dernière avait fini par chasser du pouvoir l’assassin du révolutionnaire Thomas Sankara, le dictateur criminel Blaise Compaoré. <p> En ce temps là, les dirigeants haïtiens de l’opposition avaient vite fait de baptiser leur opposition au pouvoir d’«Opération Burkina Faso». Mais ce n’était qu’un simple slogan, démagogie, parade, mystification et trahison de la mobilisation populaire. Ils ont préféré embrasser une collaboration électorale honteuse et indigne avec le régime. Une fois de plus, ces faux dirigeants se sont tous démasqués par leurs tentations et pulsions électoralistes comme n’étant que des marionnettes appâtées par le pouvoir et l’argent, misérables girouettes entre les mains des puissances impérialistes. <p> La conjoncture les a tous mis à nu. Voyez comment ils sont en train de se métamorphoser, de s’avilir, incapables de prendre quelque position de principe que ce soit pour le redressement national. Tout en continuant d’être le maître du jeu, le pouvoir pour sa part, ne fait que marquer le pas jusqu’à éventuellement se permettre la mise en place d’une démocratie de façade et trompeuse et favoriser de préférence la continuité politique des forces réactionnaires pour aboutir à leur soi-disant verdict des urnes. <p> Le fait évident de ces dernières années est la corruption du pouvoir et de l’administration à tous les échelons. Il est une réalité incontournable puisque la gestion de l’Etat haïtien demeure un scandale permanent fait de pillage impuni des deniers publics et pourtant rien n’y fait, personne ou presque ne se sent concerné. Au contraire, des combines macabres au-dessus des lois continuent encore et c’est compréhensible que cela avait fini par provoquer la colère de la rue. <p> Que de personnalités d’apparence respectable n’ont pas le courage de l’intransigeance sur les principes pour dénoncer haut et fort cette monumentale corruption destructrice de l’âme même de la nation ! Ce manque de courage ne fait que faciliter le régime à quelques mois de la fin du mandat de Martelly. Quelle tragédie ! Voyez cette société civile qui n’a même pas pu ou voulu exiger le jugement de Clifford Brandt pour savoir si des membres de la famille présidentielle ne sont pas impliqués dans le trafic du kidnapping, et si oui à quel degré. <p> Voilà qu’au Guatemala, après des mois d'intense pression populaire, le président Otto Pérez Molina a fini par être chassé du pouvoir, grâce aux efforts des masses populaires qui occupèrent les rues, à quelques jours des élections ; alors que lui avait souhaité partir juste après les élections, c’est-à-dire à la fin de son mandat en 2016. Le mandat d'arrêt à l'encontre du président a été autorisé par le juge Miguel Angel Galvez. Nommez-moi un seul juge en Haïti qui aurait le courage de prendre une telle décision ! <p> Voyez comment traine encore le dossier de corruption de la famille présidentielle et celui de la mort suspecte du Juge Jean Serge JOSEPH le 13 juillet 2013. Depuis le 16 décembre 2014 la Cour Suprême de la République d’Haïti a décrété, qu’une enquête contre la corruption axée sur l’usurpation de titres allait être enclenchée contre le fils du président haïtien, Olivier Martelly et la Première Dame, Sophia Martelly accusés de crimes, y compris d’abus de pouvoir, de blanchiment d’argent et de gaspillage des fonds publics. On attend encore, comme Sœur Anne, alors que au Guatemala, on n’a pas pris une éternité pour arrêter la vice-présidente ; et la nation vient de remporter une grande victoire par la démission et l’arrestation du président de la république même. Nous disons Bravo au peuple guatémaltèque ! <p> Alors, nos candidats, pour se dédouaner, pour en fait protéger le pouvoir, protéger leur course au deuxième tour et à la présidence, prétendent déjà qu’Haïti n’est pas le Guatemala, que les institutions politiques haïtiennes sont faibles et dépourvues de compétences. C’est faux. Ce sont plutôt des fonctionnaires corrompus et vénaux qui occupent les avenues de l’État, peu importe leur compétence, vraie ou non. Il serait, du reste, trop facile de jeter la pierre seulement aux faiblesses des institutions sans tenir compte ou ignorer entre temps que la pègre a poussé de solides racines dans la bureaucratie et un peu partout dans le pays, rendant nos institutions désormais le refuge de l’opportunisme et de la plus vile corruption. <p> Ces dirigeants, qu’ils soient au Parlement, dans le Judiciaire, dans le gouvernement ou même jusque dans les partis, ils assument de moins en moins leurs responsabilités envers l’Etat et le peuple pour ne se laisser porter que par leurs mesquins intérêts personnels. Ils remplissent de moins en moins leurs devoirs dans la gestion et se réfugient dans la facilité, le laisser-aller, l’absentéisme, le vol, le pillage et le gaspillage. Ils sont une plaie en état d’incoercible purulence. <p> Comment un pays évoluant ainsi, gangrené par la corruption, va t-il faire pour mettre en question ses dirigeants qui pataugent dans le vice et les pratiques frauduleuses? Et c’est là qu’entre en jeu la technique du parapluie ou du « kase fèy kouvri sa » devenue la norme. Bref, ce qui est en train de se réaliser après la mascarade du 9 Aout est une preuve palpable, que cette pourriture au pouvoir peut bafouer le peuple à volonté. Ajoutons à ce tableau que certains partis sont pour et contre à la fois. Ils participent aux manifestations pour dénoncer et exiger le départ du CEP ; alors que pendant ce temps, en catimini, ils envoient leur émissaire négocier avec le CEP pour eux. Tout cela ne constitue-t-il pas une formidable et véritable dégringolade morale et sociale? <p> Nous ne devons céder ni à l’opportunisme béat, ni au pessimisme destructeur. Le peuple haïtien tout comme celui du Burkina Faso, du Guatemala doit inaugurer l’ère de la rigueur sans précipitation ni lenteur afin d’appréhender l’avenir avec espoir et non pas dans le doute et la paralysie des initiatives fécondes. <p> Il revient à présent aux forces progressistes haïtiennes qui luttent pour s’affranchir de la domination impérialiste de dire comme le peuple guatémaltèque : Une autre Haïti est possible ! « Nous allons manifester notre refus face à des élections imposées, immorales, illégales et illégitimes. Nous nous fondons sur le droit à la désobéissance citoyenne et à la résistance civile »
 
 
 
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