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Vol. 8 • No. 24 • du 24 au 30 décembre 2014
Dehors, les complices de Michel Martelly !
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
Chaque fois qu’il y a une crise majeure dans le pays et que le peuple en est l’acteur principal essayant de remédier à la situation vers un changement pour une société nouvelle, il y a toujours un groupe de partis, d’organisations ou de personnalités politiques qui s’arrangent toujours pour escamoter le fond du problème, pour détourner la lutte par des solutions bâtardes et capitulardes. Cette constance à perturber l’ordre des choses vient d’une position de classe sans doute, préférant faire passer les vrais motifs pour des causes secondaires afin d’aboutir à tous les moyens négatifs pour saboter les revendications populaires.<p> N’est il pas aberrant, honteux, difficile même à imaginer de voir certains dirigeants se faufiler à la file indienne au Palais National pour aller parler de dialogue, de compromis ; sans doute d’amitié avec Martelly qui, depuis ces trois années au pouvoir n’a eu de dialogue et d’amitié qu’avec ses mercenaires, ses propres bandits légaux. En se prêtant à ces rencontres éhontées avec Martelly, ils aident le président à acquérir une relative liberté de manoeuvre en optant pour une issue qui n’est guère de nature à satisfaire les intérêts du peuple. Il est inadmissible que certains dirigeants de l’opposition s’arrangent pour sauver un poste ministériel et désorienter ainsi la lutte des masses de façon à maintenir le statu quo au lieu de crever l’abcès comme le souhaitent les manifestations à travers le pays. Une telle façon de faire n’est autre que la trahison des aspirations du peuple ; c’est fournir à Martelly des armes pour combattre les mobilisations qui déjà ne sont que passablement structurées et organisées.<p> Si l’intention de ces hommes et femmes était vraiment d’apporter une solution qui soit favorable au pays et aux masses déshéritées, ils auraient dû, depuis belle lurette et avant même que le peuple n’envahisse les rues, donner le ton en commençant par dénoncer les saboteurs, voleurs et criminels de droit commun qui ont véritablement pillé le pays au bénéfice des multinationales. Non, ils n’ont rien fait dans ce sens. En pleine effervescence populaire pour un départ de Martelly, pourquoi alors cette folle persistance à proposer à Martelly d’«intégrer tous les secteurs vitaux de la nation afin de trouver la meilleure des solutions à la crise qui sévit actuellement dans le pays», comme le réclame Rosemond Pradel de la Fusion ?<p> Voyez, il a lui-même la réponse : « L’implémentation des recommandations permettra de mettre fin aux manifestations de rue». Et c’est ce que veut cette «opposition» timorée, pusillanime, capitularde, veule. Elle veut que cessent les revendications populaires, qu’il y ait des élections, que chaque politicien véreux se case et que le peuple se casse pour que continue la bamboche sociale, le statu quo, l’éternelle ballade des ayants-droit parce qu’ayant l’avoir, le savoir et le pouvoir. L’initiative de ces rencontres du dernier moment ne peut être autre chose qu’une manoeuvre électoraliste. Ces gens ne sont venus que pour prêter main forte à leurs alliés de classe de façon à remplacer Lamothe par un homme de lige de l’acabit d’un Evans Paul, juste pour entamer le processus électoral comme l’avait souligné la semaine dernière John Kerry exhortant «l’ensemble des parties à trouver sans délai un accord définitif sur tous les problèmes non résolus et à ouvrir la voie sur l’organisation des élections le plus vite possible ». L’objectif de Kerry étant de semer la zizanie, donner à certains secteurs des prétextes électoraux pour les faire se désolidariser du mouvement de la rue; ainsi, chaque secteur commence déjà à se positionner pour installer leurs marchandises, leurs candidats pour les vendre subtilement et cyniquement au peuple.<p> C’est à la faveur de ces jeux subtils de la force occupante, la Minustah et des principales chancelleries directement impliquées dans la crise que ces hommes et femmes politiques haïtiens sans colonne vertébrale, n’ayant d’autres boussoles que de gagner de l’argent, se font des comploteurs et des complices du pouvoir. Vous pouvez les voir au secours de Martelly, navigant entre mobilisations et négociations ; vu qu’ils n’ont pas une position claire et définie.<p> Un autre tournant de propagande qu’on ne peut pas laisser passer sous silence, c’est celui qui se cache sous le mot «répit», la trêve tacite sollicitée que prônent certaines organisations, en l’occurrence le Collectif 4 décembre « durant la période de la Sainte Nativité pour le bien-être de la population ». A quelle population, ce collectif fait-il donc référence ? Pour être plus précis, ce collectif revient à la charge pour « inciter la faction intransigeante de l’Opposition à faire preuve de bonne foi, de grandeur d’âme, d’abnégation et de respect pour les convictions religieuses des citoyens en adhérant à cette trêve de la Noël ». N’est ce pas une façon de tourner en dérision les revendications populaires ? La bourgeoisie cherche la paix pour festoyer, le peuple lui-même revendique le pain et le travail pour survivre. Classe incorrigible dans son égoïsme.<p> Les solutions que l’impérialisme tend à nous imposer ne sont qu’un moyen de légaliser ou de légitimer le mal absolu pour nous faire gober l’inacceptable jusqu’à juguler le mouvement populaire. Les complots que certains dirigeants de partis sont en train de tramer sur le dos du peuple sont frappés du même sceau, celui des forces impérialistes et néo-colonialistes et des mercenaires à leur solde qui s’efforcent par tous les moyens d’enrayer le cours de l’histoire du peuple haïtien.<p> Néanmoins, pour nous autres militants des causes justes, nous devons augmenter notre résistance. A aucun moment la mobilisation ne doit fléchir. Sa dynamique doit continuer à aller crescendo. Les cuves du mécontentement et de la colère populaires sont déjà pleines à ras le bord. La force de mobilisation populaire doit les renverser pour mettre la communauté internationale devant le fait accompli d’un refus total, absolu et irréversible du régime Martelly, forçant ainsi le pouvoir à plier bagages.<p> Et c’est là qu’intervient la nécessité pour l’opposition conséquente (K.D, MONOP, PPD, MOPOD) de se faire entendre d’une seule voix, pour présenter un Comité de Salut Public qui assure une transition cohérente, solide, jusqu’aux élections générales. Définitivement, devant l’Histoire, devant le peuple, elle n’a pas droit à l’erreur. C’est dans ce contexte que la Coordination Dessalines (K.D) dit Non aux complices de Martelly et apporte son soutien et sa solidarité au Mouvement Patriotique de l’Opposition Démocratique (Mopod), à la Plateforme Pitit Desalin (PPD) et au Mouvement National de l’Opposition Populaire (Monop), afin qu’ils continuent à poursuivre les mobilisations jusqu’au départ de Martelly et de la force occupante, la Minustah.<p> Dehors les complices de Martelly ! Dehors Martelly !
 
 
 
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