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Vol. 8 • No. 31 • Du 11 au 17 Fevrier 2015
Aucune équivoque, le départ de Martelly est indispensable !
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
Le pays est pratiquement au bord d’une faillite totale. Le climat politique définitivement avoisine le chaos. Le Parlement réduit à une peau de chagrin n’est plus fonctionnel du fait que l’exécutif n’a pas organisé les élections comme cela se devait ; le pouvoir judiciaire n’existe que de nom. Aussi, voyons-nous Michel Martelly, homme lige des multinationales, seul à bord ; allant jusqu'à introduire l’opportuniste Evans Paul comme sapeur pompier pour l’aider à éteindre les flammes de la mobilisation populaire qui ne cesse de s’amplifier de plus en plus dans les rues. Mais, le point important pour ne pas dire essentiel, c’est que cette présente lutte n’est pas nécessairement seulement contre Martelly, mais elle est aussi contre les forces qui le tiennent en place, particulièrement les puissances impérialistes et son bras armé la Minustah. <p> Face à ce tableau, il est un fait certain que pour combattre ces vassaux de l’impérialisme, pour les mettre hors de course, il nous faut une lutte serrée, organisée, sérieuse, capable de venir à bout du patron et de ses laquais. L’ennemi ne va pas nous faire de cadeaux, c’est à nous de le forcer. Ce mouvement ne doit pas être une vulgaire campagne de propagande destinée à remplacer ce régime par son sosie ; mais un véritable mouvement populaire visant à changer pour de bon un système politique corrompu et pourri. A ce compte, nous disons Bravo pour les deux journées de grève ; mais il nous faut être honnêtes pour reconnaître que le succès des grèves est insuffisant, tout comme ces manifestations sporadiques ; elles ne sauront pousser ce régime à capituler. <p> Nous comprenons mal cet attachement à la réussite des deux jours de grève ; nous comprenons mal que la Table de concertation de l'opposition démocratique proche du Mopod, de Pitit Desalin soit arrivée à se contenter seulement d’applaudir « la capacité d’unité et de solidarité des diverses couches de la population derrière une cause juste » ; nous comprenons mal aussi que le Bò tab Konsètasyon proche de Lavalas ne trouve pas mieux que de tomber dans la complaisance à remercier le peuple d’avoir observé les mots d’ordre de grève; comme quoi la baisse du carburant n’était pas une revendication même du peuple. Qui pis est, ces organisations envoient les masses populaires en recréation carnavalesque, et c’est justement après le carnaval que la mobilisation reprendra. Pour ces dirigeants politiques, c’est dire qu’il n’y a pas d’urgence ! En fait, c’est donner de l’oxygène à l’adversaire et même lui accorder un temps de répit, lui qui fait feu de tout bois pour combattre l’opposition, et même, se sert du carnaval pour l’affaiblir. <p> L’opposition a applaudi ces deux journées de grève ; mais elle n’a pas dit ce qu’elle a gagné. Certes, le peuple a joué sa partition. Maintenant, c’est à eux dirigeants politiques de faire leurs jeux. C’est à eux d’exploiter la détermination du peuple, de s’en servir à bon escient pour la canaliser de façon à porter l’estocade au régime. Le succès relève de la capacité à pouvoir acculer l’ennemi. Malheureusement, le gouvernement reste sur ses positions ; même ses positions se durcissent, alors que l’opposition crie victoire. <p> La situation présente exige de l’opposition qu’elle n’essaye pas d’amadouer le peuple, lui qui est sincère puisque fidèle à ses aspirations de changement pour ne plus revivre les mauvaises conditions qui l’ont marqué. Pour cela, il faut que ses revendications soient satisfaites ; et il est prêt à aller jusqu’au bout pour y parvenir. Le choix du peuple a toujours été un choix irréversible, sans équivoque et sans ambigüité aucune. C’est fort du bénéfice de cette conviction populaire, que les partis politiques concernés devraient s’attacher à continuer à battre le fer pendant qu’il est chaud en sollicitant de lui le boycottage du prochain carnaval, en l’aidant à comprendre qu’il ne peut pas accepter que ses exploiteurs le fassent danser au rythme de sa misère, au rythme du plus grand dénuement qu’il ait connu à ce jour. Pourquoi donc ne pas convaincre le peuple de se serrer la ceinture, de faire un sacrifice de plus, de continuer la grève jusqu’au départ du régime ? <p> Il nous faut expliquer au peuple, qu’aucune élection honnête n’est possible sous la férule de forces occupantes, instrument de l’impérialisme. Nous devons avoir le courage de dire la vérité au peuple : si Martelly reste pour organiser les élections, ce sera la continuité de sa politique avec un successeur de son acabit qui suivra la ligne tracée par les forces occupantes et assurera la continuité de leurs diktats. C’est illusoire que certains partis pensent qu’ils peuvent prendre ou reprendre le pouvoir par des élections. Demandez à Préval ce qui lui est arrivé, lors des élections de 2010 alors qu’il était lui-même chef d’État. Il vous contera ses rêves et ses illusions. <p> Nous espérons que la table de Concertation, Bò tab Konsètasyon ainsi que la Plateforme Nationale des Syndicats de Transport s’organisent afin de passer à une vitesse supérieure susceptible de déclarer une grève illimitée, jusqu’à ce que Martelly et Evans Paul démissionnent. <p> Bref, le Conseil électoral provisoire de Martelly-Paul vient de lancer un os aux partis politiques ; il s’agit d’une proposition de calendrier électoral soumise aux partis politiques pour leur indiquer que les élections législatives devraient se tenir en juillet 2015 et la présidentielle en octobre. Ce projet sera acheminé à l'Exécutif le 13 février 2015, aux fins de sa publication dans le journal officiel le Moniteur. <p> C’est à ce carrefour que nous allons découvrir le vrai visage de cette opposition et savoir si elle était vraiment pour le départ du régime ou si elle voulait le légitimer tout bonnement en se retranchant derrière des slogans. Il n’en reste pas moins vrai que pour le peuple, sans aucune équivoque, le départ de Martelly est indispensable !
 
 
 
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