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Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan  au  10 Jan 2017
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Notre Editorial
 
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Vol. 7 • No. 47 • du 4 au 10 juin 2014
Manœuvres pour la formation d’une gendarmerie haïtienne d’occupation !
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
Avec la situation qui se dégrade davantage en Haiti, nous devons prêter une grande et réelle attention à une récidive des puissances impérialistes, ce qu’elles ont toujours pris soin de mettre à exécution chaque fois qu’il leur fallait perpétrer et assurer leur mainmise sur le pays pour toujours en conserver l’hégémonie. Comme nous l’avons déjà dit, en maintes fois, dans cette colonne, ce n’est ni pour une question de stabilisation, ni pour une mission de paix que les militaires onusiens sont en Haiti. C’est la stratégie économico-militaire des Etats-Unis en complicité avec la bourgeoisie compradore qui est à l’oeuvre. Cette force a été en fait dépêchée pour soutenir des manœuvres de tout genre pour assurer, contrôler le pillage de notre sous-sol par ces nouveaux flibustiers. Ainsi, en réponse à la mobilisation mondiale contre l’occupation d’Haiti par les forces armées de la Minustah, le chef de file des pays impérialistes, les Etats-Unis, la puissance sous-impérialiste, le Brésil, et le ministère des Affaires coloniales des Etats-Unis, l’OEA, s’engagent à préparer une contre-attaque très offensive contre le peuple haïtien.<p> Tout cela signifie que l’on se trouve à la veille d’une autre forme d’occupation pareille à celle de 1915 qui a duré 19 ans. En laissant Haiti, les marines nous avaient fait cadeau d’un énorme appareil répressif connu sous le nom de Gendarmerie d’Haiti. Telle va être sans doute la politique qui sera suivie et qui se manifestera une nouvelle fois, de manière spectaculaire, pour remplacer la Minustah par « un système de sécurité et de défense capable d’accompagner les efforts de développement économique et social du pays ; d’assurer la stabilité tout en rétablissant la confiance des citoyens dans les institutions régaliennes de l’Etat ; de renforcer la confiance des investisseurs internationaux qui pourront investir dans un environnement social pacifié », selon les déclarations de Duly Brutus à Washington, le vendredi 16 Mai 2014, dans une rencontre avec le Général de Division Wherter Araya, Président de la Junte Interaméricaine de Défense (JID). Il était accompagné du Ministre de la Défense l’ex-Major Lener Renauld, ancien commandant de Fort-Dimanche, lors du coup d’état sanglant de 1991. Ce dernier a fait savoir qu’« un Etat qui se révèle incapable d’assurer la sécurité de ses citoyens et la défense de son territoire est un Etat diminué. » <p> Rappelons que cette rencontre suit celle qu’avait effectuée Martelly le 7 février 2014 à la Junte Interaméricaine de Défense. Au cours de sa visite, Martelly avait tout bonnement « fait part de sa volonté de disposer d’un document stratégique de référence sur les questions de sécurité et de défense nationale, dans la perspective de la mise sur pied d’un dispositif pour permettre au pays de combler le vide sécuritaire que causera le retrait progressif de la MINUSTAH » <p> C’est dans ce contexte que les responsables de la Mission de Stabilisation des Nations-Unies en Haïti ont rencontré, la semaine dernière, un groupe de sénateurs au Parlement, sur un plan de retrait des casques bleus qui devrait commencer en… 2016. Cette position a été considérablement accentuée par la porte-parole de la Mission des Nations Unies en Haïti, Sophie Boutaud de la Combe, qui rapporte que des discussions auront lieu dans le cadre d'une série de consultations avec les acteurs haïtiens de différents secteurs, quand viendra le moment pour l'organisation mondiale de se prononcer sur le plan qui prévoira le début du retrait des troupes au cours de l’année 2016. <p> Mais là où le bât blesse, c’est que ce « plan prendra soin d’avoir une présence continue d'une composante politique ou d'une structure de paix armée ou non armée, après le retrait qui devrait commencer dans environ deux ans ». Cette manœuvre politique illustre l’un des aspects les plus édifiants des stratèges de Washington qui ont toujours considéré le maintien de l’occupation comme une nécessité absolue, vitale pour la sauvegarde de leurs intérêts ! <p> C’est sur cette toile de fond que s’inscrivent les nouvelles menaces et manœuvres pour la formation d’une armée d’occupation à dessein de renforcer la répression sur les masses populaires. Comme l’explique le ministre des Affaires Etrangères, Duly Brutus: «Ces activités contribueront à la concrétisation des engagements pris par le président de la République, Michel Joseph Martelly, lors de sa campagne électorale et consignés dans la déclaration de la politique générale du Premier ministre Laurent Salvador Lamothe, dans sa politique gouvernementale». Il ajouta que « l’administration Martelly et le Gouvernement Lamothe vont travailler sans relâche avec la JID et les différents acteurs nationaux concernés par la question pour que le livre blanc sur la sécurité et la défense soit présenté à la 69ème session de l’Assemblée Générale de l’OEA qui aura lieu en Haïti en 2015 autour du thème « sécurité et développement économique ». <p> Les actes ne tardèrent pas à suivre les discours. En effet, le gouvernement brésilien qui ne cesse de jouer son rôle de puissance sous-impérialiste, s'est montré très intéressé au soi-disant renforcement de la défense d'Haïti. Ainsi le jeudi 29 mai, le ministre brésilien de la Défense, Celso Amorim et le chancelier Duly Brutus ont signé sa mise en œuvre conformément à l’Accord de base de coopération technique et scientifique entre Haïti et le Brésil pour renforcer le génie militaire en Haïti. Brutus, précise que la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des activités découlant de cet accord seront réalisés conjointement par l’armée brésilienne et le ministère haïtien de la Défense. <p> Or, l’article 2 des statuts de la JID dit que l’objet de l’organisme est de prêter à l’OEA et ses pays membres « des conseils techniques, consultatifs et éducatifs sur des thèmes en relation avec les domaines militaires et de défense de l’hémisphère », mais ne mentionne pas les questions de sécurité. Dans quel sens cet organisme va nous aider, quand déjà les pays membres de l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA) en l’occurrence le Nicaragua, le Venezuela, la Bolivie et l’Equateur ont annoncé l’année dernière leur retrait du Conseil Interaméricain de Défense de l’OEA, pour eux, considérant que continuer à en faire partie n’a aucun sens. <p> Si le gouvernement Martelly-Lamothe place toute sa confiance dans la carte de l’impérialisme américain, nous ne saurions les laisser faire, encore moins les ignorer. Ce serait oublier les leçons édifiantes de la résistance de nos ancêtres, Dessalines et Péralte qui ont su infliger défaite ou faire face aux fossoyeurs de la liberté et de la souveraineté des peuples. Ce ne sont pas les Américains qui vont faire avancer notre pays. C’est à nous autres de retrousser nos manches afin que «les mains magiciennes du peuple» puissent trouver la vraie solution à nos problèmes.
 
 
 
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