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Vol. 7 • No. 38 • Du 2 au 8 Avril 2014
Le grand gâchis!
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
Depuis cet accident de l’histoire qui a permis aux forces occupantes d’imposer Michel Martelly à la Haute Magistrature de l’Etat haïtien, il ne se passe pas de jours sans que ne paraissent au grand jour des événements déplorables et détestables à travers les actions d’une pléiade de gangs, de kidnappeurs, d’assassins et de trafiquants au sein du régime en place. Quelle honte ! Quelle humiliation pour la nation haïtienne de voir l’entourage du chef de l’Etat aussi infesté de bandits, de malfrats, de trafiquants de drogue, de voleurs et même de violeurs. Par une tragique ironie du sort, ils sont tous des instruments dociles, conscients et mercenaires de la stratégie laborieusement mise en place par les grandes chancelleries occidentales siégeant dans le pays.<p> Le spectacle de cette véritable opération de destruction morale de la nation n’est il pas révoltant ? Ne sommes-nous pas indignés jusqu’à la colère quand nous voyons que les cuves sont pleines à ras le bord et renversant déjà sous les yeux de tous ?<p> Les diplomates qui ont l’habitude de fourrer leur nez dans nos affaires internes ne disent rien non plus. On aurait même commencé à comprendre que c’est parce qu’ils ont dorénavant appris à respecter maintenant les déontologies diplomatiques d’un pays souverain ; alors que c’est faux et c’est là que le bât blesse. Ils ne disent rien parce que leurs affaires marchent. Ils ne pipent mot parce que leurs intérêts ne sont plus menacés. Ils se complaisent tout simplement parce que la dégénérescence du pays fait leur affaire. Imaginons un instant, la malveillance de la Minustah exprimée dans une interview de Ricardo Seitenfus, quand ce dernier expliquait comment les forces occupantes ont servi lors des élections de 2010 non seulement comme Conseil électoral mais aussi comme votants, vu que ce sont eux qui ont décidé qui devait être président du pays. Tout ce scandale apparaît dans la presse ; mais cela ne fait ni chaud ni froid à la société, ça passe comme une lettre à la poste. On n’en parle même pas, d’où nous vient cette attitude désinvolte, de manfoubins, de pourianistes ?<p> Pourquoi la classe politique ne se sent-elle pas concernée par les maux qui déchirent et déstabilisent la société ? Est- elle véritablement préoccupée de l’avenir de ce pays qui nous a été légué au prix du sang et de sacrifices ultimes de nos ancêtres ? Les valeureux combattants qui ont fondé cette nation ne méritent-ils pas du respect ? Car au moindre dérapage de nos dirigeants, il faudrait rapidement qu’une certaine correction soit apportée le plus vite possible.<p> Au contraire, cette classe politique est la première complice. Elle n’a pas le courage de dire non, que certaines choses ne peuvent plus continuer ainsi. Mais elle se laisse aller. C’est comme une société de foutus défaitistes qui ne se sent pas concernée par tout ce qui se passe dans le pays en terme de la corruption mafieuse au niveau de l’Etat. Même du point de vue de la moralité, il devrait y avoir une ligne qu’on ne devrait pas franchir. Une fois cette ligne franchie, certains principes violés, ça devrait attirer l’attention, réveiller les consciences et révolter plus d’un. Mais ce n’est pas ce qu’on est en train de vivre actuellement. C’est un gâchis total ! Une déchéance totale.<p> Le bluff est devenu une arme politique vu que tout ce que ces dirigeants disent et décident au nom du peuple ne correspondent toujours pas forcément à ceux qu’ils ont en tête. C’est ce qui explique qu’ils préfèrent aller s’acoquiner dans ce qu’ils appellent un dialogue pour réhabiliter Martelly et Lamothe au lieu de mettre en question leur gaspillage des biens et des ressources de l’Etat, au lieu de se mobiliser pour exiger leur renvoi pour non-respect de l’Etat haïtien souillé par tout ce qui est impur, malsain et déshonorant. Ainsi les cas des conseillers de la présidence, tels que Lambert, accusé d’assassins et de trafiquants de drogue, et Youry Latortue, M. 35% accusé de la mort du père Vincent ; sans oublier le sénateur Edo Zenny proche du pouvoir accusé avec Lambert par Sherlson Sanon d'être les commanditaires d'assassinats, de kidnapping et d'être des cerveaux d'un réseau de trafic de drogue. Des proches du régime, même la famille du chef de l’Etat, sont dans le collimateur de la colère populaire par rapport aux récents dossiers de Rodolphe Jaar, de Clifford Brandt, de Marc Arthur Phebé chef de la sécurité du président et impliqué dans des actes de kidnapping, d’Evinx Daniel. Le dernier en date qui défraie la chronique est celui de l’affaire Wooley Etheart alias Sonson La Familia dont une voiture de service de l’Etat a été trouvée sur la cour de son domicile, et dont l’épouse apparemment impliquée dans des actes relevant de la justice a pu s’évader de prison et prendre le large dans une voiture du palais national.<p> Ces dérives, malversations et comportements criminels ne révoltent et ne dérangent presque personne. C’est comme si tout était permis, tout était légal. Mais si nous partons d’une philosophie que l’Etat devrait être la boussole morale de tout citoyen, tous ces dérapages et dérives de Martelly et de Lamothe auraient dû servir à un lever de boucliers populaire contre ces deux têtes de l’exécutif pour leur implication dans des activités aussi louches comme l’arrestation d’un député en fonction, l’arrestation d’un avocat à une heure indue et la mort d’un juge. On doit dire non, que le pays ne saurait descendre aussi bas et demander à Martelly et à Lamothe de plier bagages et de remettre les clefs. <p> Mais non, nos politiciens n’iront jamais jusqu’à cet extrême afin de se protéger eux-mêmes puisqu’ils attendent que leur jour arrive. C’est une sorte de solidarité de cons. C’est ce qui explique la position de certains à jouer sur deux tableaux à la fois ; avec un pied dans le camp populaire et l’autre dans la bourgeoisie patripoche. Ils sont grandement responsables de la descente aux enfers du pays, ces politiciens, vu qu’ils n’ont pas su prendre leur responsabilité face à la Nation et défendre les masses. Pourtant, ils font de beaux discours de présidentiables, afin d’arriver à la direction du pays. Alors que ce n’est point leur souci de défendre la majorité souffrante. Est-ce du fait qu’ils ne feront pas mieux et préfèrent alors laisser le mal s’empirer de sorte qu’ils puissent dire que le régime d’avant n’avait pas fait mieux et ainsi de suite.<p> Un exemple concret : certains partis ont pris soin de déclarer qu’ils restent «à l’écoute» des revendications populaires, seulement à l’écoute ; mais cela sous-entend qu’ils ne font pas partie des masses, que les revendications des masses ne sont pas les leurs propres ; c’est ce qui explique en fait leur position mi figue mi-raisin. Ils préfèrent courir dans plusieurs chemins à la fois, ils ne peuvent pas être radicaux, tranchants comme le veulent les masses populaires. Et c’est là toute la tragédie d’un grand gâchis de société.
 
 
 
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