Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 7 • No. 6 • Du 21 au 27 Août 2013 |
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Comptons sur nos propres forces pour la chute de Martelly et de Lamothe! |
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Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
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Martelly doit partir ! C’est le slogan de l’heure, et cela doit être clair pour tous vu que pendant ces deux dernières années, de hauts fonctionnaires de l’administration au pouvoir, y compris Martelly et Lamothe eux-mêmes sont passés maîtres dans l’accumulation des mensonges les plus éhontés au point qu’ils soient acculés à la démission pour parjure.<p> L’administration de Martelly-Lamothe ne peut être reformée. Elle doit être détruite, vue qu’elle pratique ouvertement la répression, la torture et également allant jusqu’à des actions directes d’élimination physiques. Ce ne sont pas les enquêtes entamées qui vont faire mûrir le fruit de cette destitution. Si nous tenons compte des rapports de force au sein du Parlement, nous pourrons bien avoir la vérité en main ; mais ça ne servira à rien. Voilà pourquoi nous faisons appel à tous les patriotes honnêtes et sérieux à pousser la mobilisation pour combattre une fois pour toutes ce régime d’anarchistes, liquider définitivement cette politique de plier l’échine à la façon des hommes- laquais au pouvoir et en finir avec ces structures néocoloniales qui le charpentent.<p>
La politique de la rue est la seule stratégie qui peut nous aider à aboutir à des résultats ; la seule qui peut rendre possible l’impossible, la seule qui peut nous conduire à la victoire. Seuls les peuples peuvent imposer par une lutte constante un changement irréversible, continuel, total et dans l’intérêt national.<p>
Depuis le coup d’état de 2004, le pays est sous occupation par le triumvirat France, Canada, Etats-Unis, mais sous couverture onusienne. L’échec de Boniface Alexandre, de Préval et de Martelly n’est autre que l’échec des forces occupantes. C’est la défaite aussi des classes bourgeoises qui avaient placé tous leurs espoirs en Martelly et les forces de la Minustah pour sauvegarder leur mainmise sur l’élément matériel et humain de notre développement. <p>
La page doit être enfin tournée. La démission exigée de Martelly doit passer également par le départ des forces occupantes du sol national afin que le peuple haïtien prenne ses destinées en main. Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon vient de recommander ce mardi 20 août qu’une réduction de 15 pour cent du nombre de troupes de l'ONU en Haïti soit effective à partir du mois de Juin 2014 soit de 6,270 à 5,021 soldats. Nous ne sommes pas pour une quelconque réduction des troupes, nous exigeons leur départ ! <p> Dans ce sens, il s’avère urgent d’aborder ce grand tournant de notre histoire nationale et chaque jour qui passe apporte des éléments nouveaux qui confirment la responsabilité du secteur populaire progressiste dans la lutte, la seule arme capable de forger le changement souhaité. <p> Que le pays sorte donc de sa léthargie ! Et le plus vite serait le mieux. À l’heure actuelle, à ce carrefour historique où nous sommes, les forces démocratiques doivent s’unir aux masses populaires pour affronter non seulement le pouvoir en agonie mais les manœuvres des forces impériales qui vont coûte que coûte essayer de maintenir et de renforcer le régime en place en sollicitant des élections ; sinon elles vont nous faire avaler une alternative amère pour tenir intact leur système de domination coloniale.<p> Il nous faut non seulement lutter pour le départ de Martelly, mais par dessus tout, il nous faut galvaniser nos forces, nous dresser comme un seul homme pour défendre la cause sacrée de la libération en exigeant des puissances exploiteuses qu’elles laissent au peuple haïtien le soin de résoudre la crise que confronte le pays. <p> L’échec de Martelly est celui des forces occupantes et notamment de la Communauté internationale. Nous devons faire attention « aux voleurs qui crient au voleur » c’est le point fort des impérialistes pour récupérer la lutte des peuples et le diriger dans leur direction. Ce n’est pas à eux de nous dicter ou de nous imposer une quelconque solution de sortie de crise.<p> De ce principe doit découler notre détermination à nous affranchir du carcan de l’occupation. Que l’esprit du 222ème anniversaire du Congrès de Bois Caïman et du soulèvement général des esclaves marque le début d’une nouvelle page dans l’histoire du pays. Nous souhaitons que la classe politique traditionnelle ne reste pas insensible aux revendications des masses. Qu’elle supporte les mobilisations croissantes entamées par le peuple pour qu’un gouvernement populaire, s’appuyant sur les masses laborieuses soit constitué pour remplacer celui autocrate, cruel, tyrannique et immoral qui écrase la nation. <p> Face à l’avenir que nous voulons serein et rempli de promesses et de fierté, il nous faut nous surpasser pour donner le meilleur de nous-mêmes. Il nous faut compter sur nos propres forces, sur l’initiative créatrice des larges masses des Gonaïves, de Léogane, du Cap-Haïtien, de Port-au-Prince, des Cayes, pour sortir du sous-développement chronique et pour redonner à notre patrie la dignité, la souveraineté et le respect qui lui sont dus.<p> A bas Martelly ! A bas Lamothe ! A bas l’Occupation ! Vive un gouvernement provisoire issu du peuple haïtien pour décréter des élections générales avec nos propres ressources sur toute l’étendue du territoire. OUI, nous pouvons le faire !
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