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Vol. 7 • No. 5 • Du 14 au 20 Août 2013
Deux dates-symboles pleines de leçons, pour qu’Haiti renaisse de ses cendres !
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
Il n’est de mémoire que sélective. La pesanteur du présent avec ses déceptions politiques, la mauvaise conscience ou tout simplement la peur d’envisager sereinement l’avenir, font que, bien souvent, certains chez nous n’ont pas le courage de parler des pages glorieuses de notre histoire de peuple. <p> C’est le cas de ces citoyens-nes dans la société qui ne sont autres que des apatrides, des traîtres qui n’ont aucun brin de sentiment patriotique et malheureusement c’est cette classe d’hommes qui dirige Haiti depuis le crime odieux de l’assassinat du fondateur de la Nation : Jean Jacques Dessalines.<p> Aujourd’hui, c’est le 14 août, date commémorant le grand Congrès des esclaves au Bois-Caïman et leur soulèvement général dans la nuit du 23 au 24 août 1791. Ces deux dates resteront gravées dans notre histoire de peuple révolutionnaire, deux conquêtes inestimables et inoubliables, car ces deux événements politiques furent en quelque sorte le prélude à la bataille de l’indépendance du pays.<p> Ce congrès du 14 août 1791 avait toute son importance. C’était un jalon politique calculé, pour établir une certaine confiance entre les différents esclaves dans le creuset d’un certain syncrétisme, de sorte que cette lutte fût l’affaire de tous, pas d’un clan, pas d’un secteur mais de toute la classe des esclaves qui exaltés à travers cette prise de conscience collective, s’étaient préparés non seulement pour résister aux envahisseurs, mais pour mener une lutte de libération nationale contre les colons esclavagistes qui malheureusement nous dominent encore.<p> Malgré leur haut degré de symbolisme et de signification historique, ces deux grandes dates n’ont eu en vérité aucun impact sur les dirigeants haïtiens. Ces apatrides placés à la Haute Magistrature de l’Etat haïtien ne se sont jamais regardés dans le miroir des luttes pour le changement. Leur attitude remonte à celle qui anima Ogé et Chavannes dont ils sont les descendants politiques directs. Voilà pourquoi officiellement rien n’a été et ne sera fait à titre de commémoration de ces deux dates sublimes : point de départ de l’histoire de notre pays.<p> La raison est que les colonialistes esclavagistes sont toujours là exploitant le pays et le peuple haïtien. Nous ne sommes pas maîtres de notre destin, et jusqu’à ce jour, nous ne pouvons pas façonner notre avenir pour jeter les bases d’une vie nouvelle et d’une économie nationale indépendante. Ainsi, la présence des forces occupantes de la Minustah ne sont pas bien différentes de l’armée coloniale du temps de l’esclavage pour défendre les intérêts de la classe possédante.<p> Il existe deux mondes, pas trois, deux. L’un docile, qui courbe l’échine devant le fouet des colonialistes aujourd’hui baptisés multinationales, dominant les petits pays à travers les puissances impérialistes. Et l’autre toujours debout, qui se bat pour défendre ses droits, sa patrie et sa dignité. Nous sommes de ce coté là! Mais, en fait, quelle leçon devrions-nous donc tirer du mépris de cette classe d’hommes au pouvoir travaillant comme des commandeurs pour les multinationaux, face à ces deux évènements historiques qui dans l’espace d’une douzaine d’années allaient non seulement nous donner un pays du nom d’Haiti, mais également brandir un exemple inégalable de foi dans le combat contre l’esclavage, système impie d’exploitation et d’humiliation de l’autre et qui annonçait déjà l’ère du capitalisme ? <p> La meilleure leçon à tirer de ces deux mouvements est la réussite avec efficacité de cette action collective planifiée dans la plus parfaite cohésion et qui connut un aboutissement grâce à l’organisation qui l’a charpentée dans l’identification nette et claire des intérêts de classe. A ce compte, on comprend aisément les réactions des gouvernements néo-coloniaux d’antan à tout régime comme celui de Martelly-Lamothe n’éprouvant aucun sentiment nationaliste pouvant le pousser à célébrer grandiosement le 222ème anniversaire de la Cérémonie du Bois Caïman et de celui du Soulèvement de 1791.<p> Pour un gouvernement sérieux, progressiste, qui voudrait promouvoir quelque chose de grande portée culturelle, ces deux dates ne sauraient passer inaperçues. Au lieu de gaspiller les ressources du pays dans des carnavals dits des fleurs, le régime pouvait les utiliser comme des catalyseurs politiques, touristiques et culturels comme l’ont fait les cubains à travers le 26 juillet, jour de la Moncada, pour raviver la mémoire historique du citoyen cubain. Ce pourrait être le cas aussi pour nous tous vrais haïtiens si notre gouvernement considérait ces deux dates d’août comme une fierté et un trésor. <p> Alors, faut il en conclure que la voie est durablement barrée à toute transformation révolutionnaire ? Non ! L’alternative est inéluctable vu que le peuple est disposé à aller jusqu’au bout pour sa liberté et son indépendance, pour qu’Haïti renaisse de ses cendres.
 
 
 
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