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Vol. 6 • No. 47 • Du 5 au 11 Juin 2013
Le poignard de Martelly planté dans le dos du peuple haïtien!
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
La semaine dernière, au moment où le peuple haïtien était mobilisé pour accueillir la conférence continentale devant exiger le départ des forces occupantes de la Minustah du pays, le président Joseph Michel Martelly pour sa part venait tout juste de donner une interview à la journaliste Rashmee Roshan Lall de Foreign Policy Magazine le 23 mai pour révéler exactement ce qu’il a toujours été, et ce que nous n’avons jamais cessé de souligner dans nos colonnes : qu’il est un agent, un traître à la Nation, l’exécutant le plus déterminé à préserver les intérêts coloniaux. <p> Les exemples les plus récents de la désinvolture criminelle de cet homme ne nous ont pas trop choqués vu que nous ne nous attendions jamais de sa part à de meilleures prestations. Ses déclarations n’expriment de toute manière que le caractère et la mentalité de la classe dominante haïtienne qui toujours et bien souvent manifeste son mépris à l’égard des masses populaires et de la souveraineté du pays. Cependant, même quand il a été catapulté au pouvoir par les forces occupantes pour les servir, en tant que président il aurait pu quand même épargner au peuple haïtien cette ignoble déception, d’autant que c’est un devoir constitutionnel pour lui de défendre et de protéger le peuple et le pays. N’est il pas intéressant de souligner certains passages de cette interview qui n’est autre chose qu’une insulte flagrante au peuple haïtien, particulièrement les victimes du choléra ? Pensant s’adresser à un véritable homme d’Etat, d’une certaine valeur, la journaliste après quelques questions, lui souligna que sur le site du ministère haïtien de la Santé, il est rapporté qu’il y a environ 5000 cas de choléra de plus entre janvier et avril de cette année comparativement à la même période l’année dernière ? Et notre marionnette de président, pour banaliser la question, répondit de façon étonnante: «5.000 et plus? Je ne suis pas au courant de ces chiffres». <p> La journaliste continua pour lui demander : «Pourquoi le gouvernement haïtien ne s'est-il pas constitué partie civile contre l'ONU dans le cadre des efforts en vue d'obtenir compensation et réparation pour les victimes du choléra ?» Le président du peuple haïtien a tout bonnement et fièrement répondu : « Je n'ai jamais été sollicité pour me constituer partie civile. Je n'étais pas au courant de cette poursuite judiciaire. » <p> La journaliste insista : «déposerez-vous une plainte contre les Nations Unies.?» « Je ne dirai pas que je pourrais ou que je ne pourrais pas. Je consulterai mes juristes afin de prendre la bonne décision, au bon moment. Ce que vous voulez pourrait avoir des conséquences sur beaucoup d'autres choses. Disons que nous chérissons le travail que nous faisons avec l’ONU. Nous pourrions bien vouloir nous engager dans une poursuite, mais en même temps nous assurer que nos relations avec l’ONU ne se détériore pas. Ce n’est pas comme choisir où aura lieu la prochaine performance, je ne suis plus un chanteur. Je suis à la tête d’un pays». N’est ce pas une façon de dire qu’il n’est pas concerné par les victimes et qu’il est plus concerné par ses rapports avec les forces d’occupation de la Minustah qui le protègent au pouvoir. Donc, on peut catégoriquement dire que l’actuel président haïtien ne travaille ni pour son pays ni pour le peuple.<p> Consternée sans doute par cette indifférence, la journaliste continua : «Vous avez complété deux pleines années au pouvoir. Aviez-vous jamais espéré célébrer cet anniversaire, être encore président deux ans plus tard ?» Martelly répondit : Bien sûr. Haïti n'est pas aussi instable qu’on le prétend. Plusieurs fois, l'instabilité en Haïti a été parrainée par des étrangers. «Quelle degré de stabilité politique durant ces deux dernières années peut-on mettre au crédit de cette force de paix de l’ONU de près de 10.000 soldats?» « C'est très important d'avoir cette force ici», s’exclama le président. <p> Voilà à qui nous avons affaire : un colonisé. Cette position de Martelly concernant les victimes du choléra c’est comme un coup de poignard donné au peuple haïtien.<p> Martelly n’a pas la malice de son Premier ministre Laurent Lamothe qui lui-même au cours de sa séance de convocation a fait savoir qu’il avait rencontré le secrétaire général de l’Onu, Ban-Ki-moon, qui lui avait indiqué qu’il n’avait pris aucun engagement dans le sens de dédommagement, prétextant que selon les accords des Nations Unies avec Haiti, celles-ci n’ont aucune responsabilité légale. Mais pour plaire aux sénateurs, semble t-il, Lamothe a exprimé qu’il leur avait fait savoir qu’elles ont une responsabilité morale, que les négociations ne sont pas closes et qu’il va continuer à porter les revendications du peuple haïtien devant l’ONU, faire du lobby pour défendre les intérêts de la famille des victimes pour savoir ce que peut faire les Nations-Unies en cette circonstance, mais le malin a assuré que ce n’est pas une chose qui va arriver du jour au lendemain.<p> Le sénateur Jean Baptiste Bien-Aimé de rétorquer alors : comment se fait il que les propos du ministre des Affaires étrangères de votre gouvernement soient différents des vôtres ? Car celui-ci avait fait savoir devant la Chambre des députés que les Nations-Unies n’ont rien à voir avec le choléra. Les propos du gouvernement ne vont pas dans le même sens. C’est une cacophonie !<p> Alors qui croire dans ce gouvernement ? <p> Et le sénateur Bien Aimé de conclure par une question au Premier ministre : qu’est que vous comptez faire des deux ou trois résolutions du Sénat à propos du choléra ? Est-ce que cette dernière résolution, vous, le premier ministre, allez prendre au moins la responsabilité cette fois-ci de la publier au journal officiel du Moniteur de sorte qu’il y ait une certaine harmonisation entre l’exécutif et le législatif afin que les victimes du choléra soient dédommagées ? Il n’y eut aucune réponse.<p> Martelly, Lamothe, même mépris pour les masses. Même poignard dans leur dos.
 
 
 
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