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Edition Electronique
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan  au  10 Jan 2017
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Notre Editorial
 
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Y a-t-il possibilité de complot contre l’ex-président Aristide?
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
On ne devrait se faire aucune illusion sur la convocation de l’ex-président. En face de quel choc le secteur populaire et démocratique pourrait donc se retrouver, si le 8 mai prochain, le juge instructeur Ivickel Dabresil trouvait nécessaire d’impliquer Aristide dans le double meurtre du 3 Avril 2000 ?<p> C’est une possibilité conjoncturelle qu’il ne faut pas ignorer ni prendre à la légère vu que le laboratoire, cerveau qui planifie tous les mauvais coups, est à l’œuvre au pouvoir dans le pays. Ce sont eux qui dictent la politique à suivre au gouvernement Martelly-Lamothe ainsi que l’illustre la déclaration de l’ambassadrice des Etats-Unis concernant les élections législatives qu’elle annonçait déjà dans un langage diplomatique pour l’année 2014.<p> En effet, la convocation d’Aristide signifie-t-elle comme le signale Guyler Cius Delva que l’on se trouve aujourd’hui à la veille d’un tournant décisif dans ce dossier ? Pour Delva « l'enquête pourra aboutir cette fois-ci et le juge dispose d'informations importantes et qui ne peuvent que faire avancer l'enquête qui réclame des dispositions sécuritaires pour le magistrat »<p> Alors, ne faudrait-il pas que nous questionnions cette fougue récente du régime corrompu de Martelly pour soi-disant vouloir rendre justice à l’icône de la presse haïtienne, l’homme qui, s’il était vivant, eût été la première personne à combattre dans toute sa force ces suppôts colonisés, dirigeants laquais, valets de l’impérialisme ! Son assassinat ne pouvait ne pas être un acte criminel préventif afin de nous réduire et nous conduire à l’état de délabrement social d’aujourd’hui qui n’a pas de nom. <p> Les pays impérialistes de tout temps n’ont jamais caché leur volonté de maintenir leur présence multiforme coûte que coûte et il leur a fallu trouver les moyens nécessaires à cet effet, dans le pays même. Ainsi quelle attitude les progressistes, notamment ceux qui accompagnent la lutte des masses populaires devront-ils adopter, si par hasard la convocation d’Aristide se convertissait en une inculpation ?<p> La réalité telle que nous l’analysons n’est pas difficile à cerner, vu qu’il y a belle lurette qu’on essayait par tous les moyens d’impliquer Aristide dans des affaires louches tels que les dossiers de la drogue, de la Teleco. Cependant une chose que nous retenons pour les réactionnaires, c’est que le danger n’est pas nécessairement pour Aristide mais ce qu’il représente : le symbolisme des masses populaires. Même quand il a commis l’erreur de faire le silence pensant qu’on allait l’oublier, malgré tout le comble a été atteint et toutes les machinations ou élucubrations sont en cours contre lui. <p> Tout récemment, c’était le dossier de Ti Sony et des coopératives qu’on utilisait pour l’atteindre ; et c’est dans cette même hypothèse qu’on revient avec le dossier d’assassinat de Jean Dominique pour renforcer la persécution. Mais à quelle fin ? Et comment ont-ils pu en arriver là ? Selon l’avocat Mario Joseph, la principale raison qui pourrait obliger le juge instructeur à faire appel à Aristide, c’est du fait que quelqu’un aurait pu avoir cité son nom, sans doute quelque part dans les témoignages qu’il a reçus.<p> Le fond est plus grave car ce ne pourrait pas être la moindre occasion pour ce gouvernement d’utiliser, de manipuler des cadres lavalassiens pour les forcer à témoigner contre Aristide. Le plus gros danger reste qu’ils peuvent trouver autant de traîtres qu’ils le désirent pour accomplir cette sale besogne. A ce compte les masses populaires doivent rester vigilantes, vu que cela peut déboucher à servir de commencement à un autre calvaire de la répression contre les forces progressistes et démocratiques du pays.<p> Mais comment ont-ils eu le culot de vouloir immiscer Aristide dans ce dossier quand « l’enquête sur les assassinats de Jean Dominique et de Jean-Claude Louissaint, conclue le 21 mars 2003, avait abouti à l’inculpation et à l’incarcération de six individus : Dymsley Milien dit "Ti Lou", qui aurait reçu la somme de 10 000 dollars pour exécuter Jean Dominique, ainsi que Jeudi Jean-Daniel dit "Guimy", Philippe Markington, Ralph Léger, Freud Junior Demarattes et Ralph Joseph. Les trois derniers ont été relaxés en appel le 4 août 2003. Et en février 2005, "Ti Lou", "Guimy" et Philippe Markington ont profité d’une mutinerie pour s’évader de prison. En fuite en Argentine, Philippe Markington avait contacté Reporters sans frontières pour protester de son innocence. "Ti Lou", aujourd’hui décédé, et "Guimy" avaient repris leurs activités de chefs de gang en toute impunité à Martissant… » (Alterpresse 2 avril 2008) Et pourquoi depuis tout ce temps là, Aristide n’avait-il pas été convoqué ?<p> Le 4 avril 2007, Alterpresse rapportait que le dossier avait connu un nouveau revers avec l’assassinat de l’homme d’affaires Robert Lecorps, également soupçonné d’implication dans la mort du journaliste. Poursuivi pour "entrave à la justice", l’ancien commissaire de police Daniel Ulysse, directeur central de la police judiciaire à l’époque de l’assassinat de Jean Dominique, a été arrêté, le 10 décembre 2006. La police nationale d’Haïti (PNH) aura cependant mis près d’un mois à exécuter le mandat d’amener émis par le juge Fritzner Fils-Aimé » (Alterpresse 2 avril 2008) Pourquoi ont-ils abandonné ces dossiers là ?<p> Au début de l’année 2008, le juge Fils-Aimé avait tenté d’obtenir la déposition du vice-président du Sénat d’alors, Rudolph Boulos, propriétaire des Laboratoires Pharval, producteur et distributeur de l’Afébril qui avait causé la mort d’une centaine d’enfants, en 1996. Un dossier que Jean Dominique avait embrassé pour défendre les victimes ; c’est alors que Rudolph Boulos en 2008 se prévalut de son immunité parlementaire pour défier la justice et cela jusqu’à nos jours.<p> Il y avait également la piste des duvaliéristes, lorsque Jean Dominique dénonça que la mort de l’ex-général Claude Raymond, en février 2000, était imputable à une maladie naturelle et non pas à une action criminelle du gouvernement d’alors. Autant de pistes que la justice Martelliste a abandonnées à dessein pour pouvoir aujourd’hui sans doute rendre Aristide responsable de l’assassinat de Jean.
 
 
 
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