Home  |  About Us  |  Topics  |  Contact Us
Haiti Liberte Logo
  JUSTICE . VERITE . INDEPENDANCE
 
Faire un Don
pict
 
Haiti Liberte
 Member Log in
Email Address

Password:


...
 
Edition Electronique
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan  au  10 Jan 2017
Electronic Edition
pict 
Notre Editorial
 
English Wikileaks Wikileaks en français Wikileaks
 
 
 
Vol. 6 • No. 31 • Du 13 au 19 février 2013
Considérations éclairantes sur une dictature naissante !
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
Le carnaval d’exclusion vient de prendre fin au Cap-Haïtien. La brutale décision prise par Martelly d’éliminer des défilés certains groupes musicaux, ne devrait-elle pas susciter chez nous cette appréhension qui, depuis bien longtemps déjà nous hante ? Ne devient-il pas plus que nécessaire de presser le pas, de façon à accentuer la lutte pour balayer le pays des résidus du fascisme duvaliérien ? Déchets qui ont donné naissance à la kyrielle de monstres qui parsèment encore le milieu politique et social et qui ressurgissent mordicus pour revenir au temps de la censure.<p> Hier encore, les faits parlaient d’eux-mêmes. Point n’est besoin de s’interroger longuement pour saisir que le régime de Martelly-Lamothe avec ses poussées indécentes de désinvolte étalage de pouvoir s’est décidé à reconduire un système qui a fait la honte du pays et qui continue à symboliser tous les maux dont souffre le peuple haïtien. Avec des fantoches à la direction du pays, nous retrouvons la même arrogance d’antan, la même soif dictatoriale duvaliériste tandis que la Communauté internationale, particulièrement les Etats-Unis, les appuient en les baptisant de «démocratiques» au point d’attendre d’eux l’organisation d’élections «crédibles et honnêtes». <p> Quelle incroyable hypocrisie derrière cette déclaration de l'administration américaine, vu qu’elle sait mieux que nous autres, que ces mercenaires élevés à son école n’ont aucune volonté de changement. Et c’est justement avec l’assurance qu’ils n’avaient même pas une quelconque velléité de changer les choses, qu’ils ont été littéralement placés à la tête du pays. Ce fut le résultat d’un scénario patiemment élaboré et mis en œuvre par les stratèges impériaux. Qui peut en dire le contraire ?<p> Vouloir nous faire avaler la pilule amère du carnaval 2013, tout comme tant d’autres actions préalables de ce gouvernement ne sont que des signes annonciateurs de ce que demain sera fait. C’est de nature à démontrer la face cachée de la lune dictatoriale de Martelly. Alors, comment faire confiance à un régime qui n’accepte pas la moindre critique. Si les méringues carnavalesques qui traduisent les moindres revendications et frustrations de la population ont été exclues par le pouvoir avec tant de hargne, quel serait le sort des partis ou organisations politiques capables d’entraîner des milliers de gens lors de carnavals électoraux qui voudraient dénoncer le régime ?<p> Dans ces conditions, ce n’est pas une question d’élections libres, honnêtes crédibles ou non qui devrait nous préoccuper comme il l’est pour les puissances impériales exploiteuses. A l’heure actuelle, il faut le dire haut et fort : Martelly, Lamothe et leurs cliques de trafiquants de tous bords n’ont aucune légitimité ni compétence pour organiser quoi que ce soit. Et leur dictatoriale intervention en interdisant la participation au carnaval du Cap à des groupes musicaux politiquement hostiles au régime en est la preuve la plus palpable. <p> Le pire c’est que le fait de les laisser faire comme bon leur semble sans une réaction à la mesure de leur forfaiture va leur laisser les coudées franches pour entreprendre de nouvelles exactions anti-populaires et répressives pour maîtriser le peuple et le bâillonner. L’audace incroyable de Lamothe nous le fait pressentir. Se frottant les mains d’une prétendue popularité il fait savoir que « Bien qu'il existe une tradition de la critique et de protestation dans la musique du Carnaval, il est également intéressant de noter que dans un récent sondage national, géré de manière indépendante, plus de 70% des Haïtiens interrogés disent avoir confiance dans le Gouvernement, nonobstant les graves difficultés auxquelles est confronté le pays »<p> Mais si la Communauté Internationale veut d’un réel changement en Haiti, au lieu de parler d’élections sous un gouvernement corrompu, elle devrait plutôt demander des comptes sur des dossiers brûlants restés sans réponse depuis longtemps et qui sont d’une importance capitale pour l’avancement, le renforcement de la démocratie et l’état de droit dans n’importe quel Etat sérieux. Ainsi, les questions de corruption et de viol ne peuvent pas rester sous silence, de même que le dossier du kidnapping que le pouvoir cherche à nous faire oublier, alors que son entourage est hautement cité dans la bande à Clifford Brandt en prison dorée à la Croix des Bouquets. <p> En réalité, il s’agit de percer le véritable dessein des autorités internationales à travers cette affaire d’élections qu’elles agitent comme une chance à prendre ou qui passe pour Haiti, alors que cette manœuvre ne vise évidemment qu’à jeter de la poudre aux yeux de la population, puisqu’on ne voit que difficilement comment confier à ces hommes corrompus le soin d’organiser des élections dans le pays. Ce régime de terreur dont Martelly vient de jeter les bases, de connivence avec son Premier ministre pour préparer des élections qui ne seront qu’une simulation, un spectacle, un profond mépris pour les masses populaires, n’est autre chose que violence contre les exclus qui crient et réclament justice, dénoncent les inégalités sociales, et exigent une réforme économique profonde et radicale. <p> Dans cette même veine, nous lançons un appel patriotique aux dirigeants du Parti Fanmi Lavalas. Qu’ils se ressaisissent pour ne point se laisser emporter par la fièvre électorale-piège en cours. Déjà cette question d’élections, en guise de renforcer le mouvement, ne cesse de l’affaiblir compte tenu des luttes intestines opportunistes entre différents aspirants à des postes électifs.<p> Déjà un opportuniste patenté en la personne de l’ancien candidat à la présidence Jean-Henri Céant, ami personnel de Martelly manipule beaucoup d’individus à son service au sein du parti Lavalas. Il est même allé jusqu’à concocter, avec le ministre de la Justice de Martelly, Jean Rennel Sanon, des manigances pour alimenter des persécutions contre l’ancien président Jean Bertrand Aristide ; l’idée étant de mettre ce dernier le dos au mur par des manœuvres malhonnêtes étayant sa soif de devenir le leader du <p> mouvement Lavalas. Bref, faites attention Messieurs, il y a danger dans la maison ! Alors, nous ne sommes nullement gênés de dire que le peuple haïtien en a marre de ces dirigeants sans scrupules. Seule la lutte contre l’impérialisme lui rendra ce qui est de son droit, ce qui est son dû afin qu’il décide lui-même de son destin pour une souveraineté nationale qui garantisse grandement les intérêts des masses défavorisées.
 
 
 
comments powered by Disqus
 
 
Home Page  |  Archives  Ad Rates / Tarifs Publicitaires  |  Subscription / Abonnement  |  Info  |  Contact
 
Copyright © 2009 Haiti Liberte. All rights reserved
Site Design and Hosted by: All in One Office, LLC