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Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan  au  10 Jan 2017
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Notre Editorial
 
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Vol. 6 • No. 27 • Du 16 au 22 Janvier 2013
Savoir compter sur un peuple mobilisé !
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
Doit-on considérer comme une bonne nouvelle la visite du commissaire du gouvernement à la solde de Martelly, Lucmane Délile, chez l’ex-président Aristide le jour où ce dernier devait se présenter au Parquet pour une audition devant ce gnbiste patenté? Elle est peut-être une victoire, donc une bonne nouvelle pour certains, surtout pour ceux-là qui minimisent l’aspect politique de la question ; mais pour d’autres, ça a été d’une part une grave entorse juridique puisque l’ex-président Aristide habitant Tabarre, son prétendu dossier n’était pas de la juridiction de Délile. D’autre part, la porte a été ouverte à des manoeuvriers politiciens pour leur faciliter la tâche de discréditer un leader populaire.<p> . On ne peut échapper à l’impression d’un marché qui a pu être conclu pour pacifier les esprits alors que le peuple sollicité de se mobiliser pour faire échouer la comparution de l’ex-président devant le commissaire, veut plutôt en découdre avec Martelly. En aucune circonstance, il ne fallait faciliter la tâche à l’ennemi, ni lui donner des armes pour combattre le camp populaire. Voilà pourquoi nous autres engagés dans la lutte de libération de notre pays sous domination impérialiste et, qui luttons contre les apprentis sorciers locaux, nous refusons de nous réclamer de ce modèle de paix et de conciliation prêché pour une énième fois, mais qui finalement fait le jeu de la réaction.<p> Justement, le commissaire gnbiste a profité de cette porte ouverte pour agir à sa guise. En effet, 24 heures après la soi-disant visite, il a eu l’audace de transmettre ses dossiers de persécution contre l’ex-président à un juge instructeur dont on ne sait ce qui peut advenir. Le simple fait d’avoir permis à Délile d’en arriver là, non seulement relève d’une grave négligence politique mais également semble apporter une preuve de plus, à savoir que ceux-là qui ont facilité l’intrusion du commissaire au domicile de l’ex-président n’ont pas réellement confiance dans les forces populaires qui occupaient le béton précisément pour déjouer les ténébreux complots du pouvoir.<p> Dans le combat présent, nous sommes face à une lutte de classes acharnée, d’autant que s’est accrue la domination du capitalisme que dans le temps on disait être « péché mortel ». Il s’agit d’un affrontement permanent de la bourgeoisie locale alliée de l’impérialisme contre les masses populaires qui luttent pour un changement concret de leur sort. Leurs desiderata sont au cœur des dynamiques à l’origine de tracasseries, de violents coups d’état, de menaces et de persécutions politiques. <p> Pourquoi donc demander au peuple de s’organiser et de se mobiliser s’il faut en aboutir à un marché de dupes auquel il n’est pas partie prenante et contre lequel il s’est clairement exprimé en se mobilisant massivement ! Accorder au Commissaire qui tient encore en prison depuis le 16 décembre 2012, des membres du secteur Lavalas, le privilégiant de venir à la résidence du leader populaire, contre la volonté des masses, fait l’effet d’un coup bas contre elles. <p> La mobilisation du peuple ne doit être, ni simplement pour faire impression, ni un acte pour la galerie, mais bien un moyen de pression efficace pour faire avancer sa cause, et le cas échéant trancher le nœud gordien d’une situation qui le préoccupe au plus haut point. Quand le peuple se mobilise, il risque tout bonnement sa vie. Pourquoi donc entrer en conciliabules avec l’ennemi, alors que le peuple lui-même est en train d’exiger son départ ? L’heure n’était pas aux approches feutrées. Et voilà que maintenant, la suite va dépendre de l’humeur politique d’un juge instructeur qui aura à débattre du dossier, sous pression de l’Exécutif, quand le moyen de desserrer l’étau était offert ce mercredi 9 janvier. Alors, à quoi donc a servi cette démonstration monstre du peuple ? Quand le peuple est dans les rues, c’est un acte politique majeur que nous devons prendre en considération et respecter en tenant compte de ses revendications. Car, c’est sa façon à lui de se défendre !<p> Après les élections de 1990, quand Carter avait demandé à Aristide de se désister au profit de Bazin, le père Aristide d’alors, lui avait répondu d’aller en parler au peuple. Alors pourquoi ne pas continuer sur cette lancée à savoir : donner la responsabilité au peuple ? Quand le peuple est mobilisé, il ne faut pas lui demander de rendre les armes, de rentrer chez lui dans la paix comme s’il y avait une quelconque paix dans le pays, depuis le 29 février 2004 !<p> Nous devons tirer des leçons du passé, sans quoi nous n’avancerons pas, et nous répéterons les mêmes erreurs. Rappelons-nous donc la grande manifestation populaire du pouvoir Lavalas du 7 février 2004, alors que quelques jours plus tard, on allait kidnapper le président. Le peuple n’en avait eu vent qu’après que son président ait été embarqué dans un avion US pour une destination inconnue de lui. Ce même scénario a été utilisé en 1957 contre un autre leader populaire, Daniel Fignolé toujours pour abattre les masses populaires. Il faut désormais qu’il y ait une symbiose entre le peuple et ses leaders car qu’on le veuille on non c’est lui la cible qui en engendrant la persécution de ses dirigeants en fait toujours les frais.<p> Le régime Martelly-Lamothe symbole des privations extrêmes dont souffrent les classes défavorisées est désormais dans le collimateur du peuple. Face à un tel régime l’attitude du dialogue ou de la paix est elle la bonne à prendre ? <p> Certains ont cru, ou font encore semblant de croire, que le dialogue est possible. Pour le régime Martelly-Lamothe, le dialogue n’est qu’un vain mot pour justifier sa politique de faire semblant. Le seul langage qu’il sait tenir et qu’il comprend est celui de la force et de la violence, alors qui veut s’y prêter ? Alors que même pour les milieux proches du régime, le désordre et le désarroi sont le lot de toutes les administrations ne laissant à personne le temps de nier le caractère trop évidemment catastrophique de la situation.<p> Face à cette spirale de violence jamais brisée, la paix est un leurre incapable de garantir les conditions de vie décentes auxquelles aspirent en toute légitimité tous nos concitoyens. C’est pourquoi nous disons que nous ne voulons pas de pain sans la paix, ni la paix sans le pain. Nous voulons les deux, mais seulement assortis de notre dignité de peuple souverain et indépendant.<p> Il ne peut y avoir de paix dans un pays occupé par les forces impériales. Il ne peut y avoir de paix également, dans un pays où la corruption du pouvoir détruit l’économie nationale tout en bradant les acquis progressistes et démocratiques.
 
 
 
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