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Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan  au  10 Jan 2017
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Notre Editorial
 
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Vol. 6, No. 23 • Du 19 au 25 Décembre 2012
Le choc de deux conceptions !
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
Si la classe politique traditionnelle nullement critique de Martelly n’arrive jusqu'à présent à manifester aucune hostilité ouverte contre lui, c’est preuve qu’elle se résigne à s’accommoder de lui comme l’a si bien exprimé Osner Févry, le responsable du Conseil National des Partis Politiques Haïtiens, lorsqu’il a dit : « Nous ne sommes pas pour le départ de Martelly». Là une chose est désormais claire, devant la peur des masses populaires, il y aussi le laboratoire qui rassure lorsqu’il n’inspire aucune forme de rupture avec ses valets au pouvoir. A bien regarder, Washington qui est toujours à l’étude des coups d’état selon leur philosophie de « changement de régime » ne montre aucun signe en défaveur de Martelly. <p> Or comme ce ne sont jamais les forces populaires qui organisent les coups d’état, et que ce sont toujours les pays impérialistes, les forces tutrices qui en sont toujours leur auteur par le biais de leurs ambassades, donc ces clients et ces employés des mauvaises causes politiques n’ayant pour le moment aucun emploi, bercent leur attente d’espoir.<p> En effet, le coup d’état du 30 septembre 1991 par exemple, 8 mois après la tentative ratée de Lafontant, a été bien huilé par l’ambassade américaine. Rappelons- nous cette boutade de Bourik Chaje l’ambassadeur américain d’alors, juste après les élections du 16 décembre 90 pour montrer son hostilité à la victoire populaire: « Apre dans tanbou lou ». Quant au coup d’Etat du 29 Février 2004, on ne s’y arrêtera pas trop longtemps, puisque les mains des autorités de la France, du Canada et des Etats-Unis ayant ouvertement baigné dans le sang du peuple, il n’y aura jamais moyen de les laver. Ils avaient investi des millions de dollars dans un processus de propagande et de déstabilisations inouïes du gouvernement d’alors à travers tout le pays et même au niveau international ; quand de fortes sommes d’argent avaient été délivrées aux organisations de droite ainsi qu’à quelques mercenaires se prévalant de la gauche.<p> Rappelons dans cette même veine, le coup d’état des militaires Himmler Rébu, Philippe Biambi et Qualo contre Prosper Avril, 3 putschistes. Après leur coup manqué, ils avaient réussi à quitter le pays ; mais arrivés aux Etats-Unis, ils ont été tout bonnement arrêtés et jetés en prison. Leur tort: ils n’avaient pas eu l’aval de Washington, ils ne travaillaient pas pour le grand patron des mauvais coups, alors que d’autres putschistes à l’instar d’un Cédras, d’un Michel François, d’un Michel Martelly des membres du FRAPH et ceux appartenant au groupe de Guy Philippe jouissent encore du fruit de leur travail bien fait. Ils sont toujours des protégés des Etats-Unis, au point qu’ils ont fait de l’un l’actuel président du pays. <p> Ainsi, dans l’esprit de la commémoration du 16 décembre 1990, acte de combat politique exprimant la volonté populaire de façonner son propre destin, on a assisté à l’aboutissement d’un tournant dans l’histoire du pays où les masses populaires se sentaient fières d’élire pour la première fois leur propre dirigeant au pouvoir. Ce fut l’échec de tout un système programmé depuis belle lurette par la bourgeoisie haïtienne et les forces dominantes impériales.<p> Mais, voici que nous vivons actuellement sous un régime qui n’a pour politique que le mensonge, l’injustice, les inégalités sociales et la corruption. Ce pouvoir dirigé par l’ancien putschiste Michel Martelly est la continuation de celui de Boniface et de Préval, et il se trouve en conséquence que les deux coups d’état sanglants qui avaient paralysé le pays continuent à répandre leurs méfaits. Ce sont les retombées de ces deux coups qui continuent encore coiffées par l’exclusion des masses populaires pour les retirer complètement de la scène politique. <p> Comment ne pas combattre un tel gouvernement, dont la majorité des cadres sont d’origine duvaliériste et jean-claudiste ? Comment faire confiance à Martelly quand il ne vise qu’à remettre le duvaliérisme en selle ? Les élections, s’il y en auront, ne seront jamais libres et démocratiques. Pourquoi pensons nous alors attendre les joutes électorales pour manifester notre position et qu’est-ce qui indique que Martelly compte organiser des élections ?<p> A ce compte, il se dégage deux conceptions de lutte ouverte contre le pouvoir en place. Deux mots d’ordre totalement opposés l’un à l’autre « : l’un exigeant le départ d’un pouvoir illégal, imposé et protégé par les grandes puissances et l’autre qui s’accroche à des principes constitutionnels. Comme quoi Martelly allait respecter la Constitution ! A ce carrefour, est-ce le dialogue dans la lignée de la logique d’Osner Fevry qui semble t-il est presque prêt à encadrer le gouvernement et à l’aider dans le processus de réformes bidon entamées pour amadouer les masses populaires, ou la confrontation qui devait être à l’ordre du jour comme l’expriment haut et fort le sénateur Moise Jean-Charles et les masses populaires dans toutes les manifestations?<p> Les jours à venir seront décisifs pour connaître dans quel camp se trouveront les partisans du dialogue et dans quel autre vont être ceux de la confrontation. Cependant, dans l’esprit des idéaux du 16 décembre, c’est du peuple seulement politiquement conscient que sortiront des hommes et des femmes conséquents, des patriotes convaincus pour un autre choix à savoir : briser de façon irréversible le mythe du caractère tabou de la servitude renforcé dans le régime actuel. Il est important que les gens disent, sachent et soient convaincus qu’une autre forme de l’Etat dans notre pays est possible ; et le seul moyen d’y parvenir reste la lutte des classes. Il serait en effet, extrêmement dangereux de faire du marronnage un outil ou une arme politique dans cette lutte si l’on tient compte des propos qui déjà prêtent grandement à confusion.<p> Dans l’esprit de la vérité et de la militance qui avait accouché 16 décembre 1990 avec ses mots d’ordre de Justice, Transparence et Participation, que les mots d’ordre soient clairs comme aux temps passés « Makout pa ladann », «oubyen nou pran l nèt, oubyen nou rejte l nèt». <p> Voilà à notre avis les leitmotivs qui doivent occuper la pensée des militants progressistes, de tous les citoyens honnêtes, pour une démarche mobilisatrice vers un mouvement de masse organisé, sous l’égide d’une direction politique éclairée, combative, patriotique, pour assumer notre libération de peuple et, ainsi, sortir du carcan d’une tutelle qui n’en finit pas.
 
 
 
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