Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 6, No. 15 • Du 24 au 30 Octobre 2012 |
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Attention à une mobilisation sans issue! |
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Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
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Avec un immense espoir de stopper la dérive martellyste, les masses populaires haïtiennes ne se sont elles pas engagées dans un combat sans merci pour s’affranchir de la domination coloniale, de toutes les formes d’oppression et de la non-gouvernance que le régime Martelly-Lamothe veut instaurer pour satisfaire les multinationales ?<p>
Cependant l’absence d’un mouvement organisé sans un leadership avisé et conséquent pourrait les conduire à forger un bricolage politique circonstanciel surpassant allègrement l’incohérence pour flirter avec l’absurdité ; puisqu’en effet, un certain nombre d’éléments et de facteurs a priori devaient être pris en considération pour aboutir à mieux cerner l’ensemble de la situation politique sur laquelle débouche actuellement le pays.<p>
Ainsi dans la lutte contre le pouvoir en place, il y a deux secteurs qu’il faut clairement identifier : les masses populaires qui n’ont rien à perdre et tout à gagner quelle que soit la route prise pour le changement et la petite bourgeoisie pro électorale, pro impérialiste qui joue la politique de l’autruche, qui n’a jamais apporté aucune solution à quelque problème que ce fut. De tous temps, le plus grand objectif de cette bourgeoisie a été, à défaut de tout prendre, de partager le gâteau électoral avec le pouvoir en place, rien que pour toujours tenir en respect le peuple et éviter un chambardement populaire.<p>
Ces partis politiques traditionnels se sont saoulés d’ambition du pouvoir, et c’est ce qui a toujours expliqué la présence dans leur sein d’éléments troubles, sans convictions, prêts à toutes les trahisons. En ce sens, nous devons nous garder d’entrer dans une sorte d’amalgame politique avec ces gérontes. Il faut que les organisations de masse soient claires en créant leur propre leadership sans se laisser mener par les partenaires des classes dominantes, clientèles fidèles des puissances impérialistes. Il faut un vrai mouvement d’avant-garde révolutionnaire organisé qui correspond aux désirs et aux besoins des masses et pouvant également l’accompagner dans ses revendications.<p>
Où en sommes nous aujourd’hui ? Nous n’osons pas trop répondre à cette question, de crainte sans doute de découvrir le mal effroyable qui nous gangrène : le sous-développement politique. C’est là, le pire des maux et il devient urgent de le combattre sans trêves. Et pour lutter efficacement contre le sous-développement politique qui ne cesse d’engendrer des manœuvres de tout genre, qui possède cependant et toujours plusieurs cartes dans son jeu comme par exemple attiser les rivalités, déresponsabilisation généralisée, il nous faut construire l’alternative populaire afin que le mouvement trouve sa voie pour tenter de sauver ce qui peut l’être encore.<p>
A ce stade, tout se passe comme si la conspiration du silence à laquelle on assiste est étroitement liée à un compromis avec le diable. Nous avons trop hurlé dans le passé aux oreilles des loups impériaux pour pouvoir aujourd’hui nous illusionner dans l’indulgence. Malheur à tous ceux qui veulent entrer en compromis avec le pouvoir en place et les puissances d’argent sur le dos du peuple haïtien. <p>
À ce tournant difficile de l’histoire du pays, il nous faut cette volonté collective pour transcender les clivages sociaux et aller au-delà des pulsions individuelles pour combattre la dépendance de notre pays qui s’accentue à travers l’implantation des entreprises de sous-traitance. Les solutions que l’impérialisme tend à nous imposer ne sont qu’un moyen de légaliser le plan néolibéral. A la lumière de cela, pourquoi une mobilisation structurée ayant des slogans bien précis n’a pas été annoncée à Caracol pour dénoncer la réalisation du projet esclavagiste, des comploteurs, marchands de pays, Préval-Martelly-Lamothe, valets et agents à la solde des colonisateurs Moreno et les Clinton qui veulent non seulement détruire notre société mais nous conduire au chaos ?
Comme ce sont toujours les masses populaires qui subissent le plus durement les exigences imposées par les puissances financières exploiteuses, ce sont donc elles aussi qui peuvent également démonter le complot et le stopper net. En ce sens, le carton rouge émis à Martelly-Lamothe, c’est tout ou rien pour restaurer la dignité perdue. Le rôle de tout militant conscient et conséquent, c’est de rejoindre cette mobilisation afin qu’elle grandisse pour atteindre son objectif final.<p>
Que ceux qui ont perdu la foi et la confiance dans la force irrésistible de la volonté des peuples qui luttent contre la domination impérialiste sortent du fort !
Que ceux et celles qui parlent avec délectation, complaisance ou résignation sortent du fort !<p>
Mais que ceux qui au contraire veulent sauver la Résistance populaire entamée, pour mettre en échec l’ennemi et se débarrasser de l’emprise coloniale, sachent qu’il est temps, et même urgent de s’engager dans la voie Dessalinienne, la seule capable de conduire le peuple à bien assurer et à organiser sa propre défense. Que l’impérialisme trouve son tombeau en Haiti !
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