Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 6, No. 4 • Du 8 au 14 Août 2012 |
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Laurent Lamothe, un partenaire privilégié de Washington! |
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Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
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Maintes fois, dans les colonnes de ce journal nous soulignions que Laurent Lamothe est l’éminence grise de ce pouvoir placé en Haiti par les forces impériales. C’est lui qui a facilité la tâche à Martelly sachant qu’il n’avait pas d’appui populaire et politique pour se présenter aux présidentielles.<p>
Et même pour le poste de Premier ministre, il savait tout comme Martelly que Rouzier, Gousse et Conille n’étaient que de simples figurants préalablement à son arrivée en douceur à la Primature. On a vu avec quel empressement les Clinton ont délaissé Gary Conille sans ménagement pour ouvrir la route à l’homme des grands industriels capitalistes qui décident dans le monde politique, comme nous l’avait enseigné Henri Krasucki « la classe économiquement dominante est aussi politiquement dominante »<p>
Ainsi, au delà de ces assurances, deux évènements ont bien montré que Lamothe c’est l’homme de l’avenir pour les impérialistes : l’amendement de la Constitution qu’il a forcé son subalterne Martelly à publier dans le Moniteur juste après sa ratification et la paternité de la mise en déroute de l’armée rose de ce dernier, le laissant comme un fantôme à gérer seulement ces coups de hanches aux différents carnavals.<p>
C’est après la visite de Laurent Lamothe à Washington DC, la semaine dernière (23-24 juillet 2012) visite au cours de laquelle, il a rencontré la secrétaire d’Etat Hillary Clinton et tant d’autres personnalités politiques américaines telles que des responsables du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale (BM), que le Premier ministre haïtien a reçu la bénédiction des forces obscures capitalistes réactionnaires pour passer à l’action et mettre en application la politique de Tonton Sam. Cette rencontre, en effet, représente justement l’ultime assurance pour les encourager à débloquer les fonds promis à Haïti, évoquer la question de la gouvernance financière de manière à activer le processus d’application du plan néolibéral dans le pays qu’ils souhaitent avoir définitivement sous contrôle une fois pour toutes. <p>
Confirmant les bonnes dispositions de la part de son valet, au cours d’une conférence de Presse conjointe avec le Premier ministre haïtien, le chef de la diplomatie américaine s’exprimait en ces termes « Lamothe est quelqu'un qui vient à temps pour ce travail avec une grande expérience du secteur privé, beaucoup d'engagement. Et nous sommes ravis de travailler avec lui ».<p>
Et Lamothe pour sa part, en bon enfant domestiqué dans les universités américaines, de répondre « Merci beaucoup, Madame la Secrétaire. Et je tiens également à vous remercier du leadership dont vous avez fait preuve dans la promotion d’Haïti, et pas seulement pour le leadership, mais aussi pour l'amour dont vous avez fait preuve envers le peuple haïtien, la compassion que les États-Unis montrent à l'égard d'Haïti, de même, le soutien que les Etats-Unis donnent à Haïti est grandement apprécié.<p>
» Je tiens donc fermement à profiter de cette occasion, de cette plate-forme pour remercier également le président Clinton pour tout son dévouement, son travail acharné, ses visites, et ses déplacements en hélicoptère dans les différentes parties du pays pour montrer ce qu’Haïti a de bon, et s’assurer qu’Haïti peut être dans les manchettes de la presse internationale pour les bonnes choses, et pas seulement pour les mauvaises. Le président Clinton a été un champion pour cela, et vous, Madame la Secrétaire, vous avez été également à la pointe de la promotion et à l'avant-garde d'Haïti. Nous vous en remercions».<p>
C’est dans ce contexte de bassesse qu’il convient de replacer la lutte entre cette bourgeoisie patripoche et le macoutisme. Qu’ont fait les Etats-Unis pour Haiti si non que l’exploiter, l’humilier et la dominer afin que cette nation ne soit plus cette puissance anticoloniale et antiesclavagiste qu’elle était ! <p>
En un sens Lamothe, ce représentant authentique de la bourgeoisie pro-capitaliste, n’a pas caché son admiration pour les Etats-Unis auxquels il voue un profond attachement. Ainsi, lors de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques à Londres, il était en première loge aux côtés de la première dame des Etats-Unis; la télévision montrait le Premier ministre haïtien agitant, de ses mains de valet, un petit drapeau étoilé, lors du passage des athlètes américains. Et qui pis est, on ne l’avait même pas vu lors de la présentation de la délégation haïtienne. <p>
Aussi, son petit remaniement ministériel n’est assurément pas fortuit. Il semble avoir compté de façon décisive sur l’appui des multinationales des Etats-Unis qui le considèrent comme l’homme fort du moment et qui assume la réalité du pouvoir en s’assurant que les intérêts des Etats-Unis soient bien gardés. Cet appui traduit tout à fait les vœux de Washington montrant qu’il dispose d’un atout majeur en la personne de Lamothe, lui-même confirmé de ses puissantes attaches et nettement soumis à l’Occident.
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