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Notre Editorial
 
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Vol. 6, No. 3 • Du 1er au 7 Août 2012
Le grand écart entre la bourgeoisie et le peuple !

 
 
EDITORIAL
Le logement est une nécessité sociale. Le premier devoir de tout gouvernement soucieux et qui se respecte est de s’assurer que le peuple vit dans des conditions normales. Il y a depuis le tremblement de terre du 12 Janvier 2010, voire même avant, des milliers de nos compatriotes qui, à cause du mépris de la classe dirigeante, vivent dans des conditions infrahumaines. Une situation dégradante qui aurait bien pu susciter un profond mécontentement populaire. Cependant si le peuple n’a pu pendant tout ce temps exprimer sa douleur ouvertement et puissamment, cela tient à plusieurs facteurs que nous aurons un jour à évoquer, car il s’agit d’un sujet important et vital dans la lutte du peuple haïtien.<p> Aujourd’hui, tout le monde peut constater qu’en quelques semaines le gouvernement de Martelly-Lamothe a débloqué des milliers de dollars pour organiser un autre carnaval dans le pays : le carnaval des fleurs. Quelle en était l’urgence?<p> Tout le monde a pu constater les gigantesques bâtiments de plusieurs étages que la bourgeoisie patripoche en conciliabule avec le gouvernement a fait construire pour organiser ses réjouissances. Au sein de cette classe se consolide une diabolique solidarité, et pour couvrir cette incurie au sommet, elle s’adonne à mystifier le peuple.<p> Pendant que le peuple haïtien dispose statistiquement d’un revenu aux limites du minimum physiologique avec un taux de mortalité se situant parmi les plus élevés de l’hémisphère, Haiti est le pays le plus appauvri, parce que pillé et exploité. Alors que l’Etat haïtien ne pouvait même pas construire des logements décents pour ses citoyens, en quelques semaines, on a construit de beaux stands, à la limite des châteaux, pour festoyer au mépris des grands besoins des masses populaires. Sans oublier ces luxueuses villas que ces bourgeois se font construire avec l’argent destiné aux victimes.<p> Jusqu’à nos jours, l’Etat n’a pu loger décemment les victimes du séisme mais voilà qu’ils ont pu trouver des fonds pour construire de magnifiques stands qui ne dureront que l’espace des trois jours de bamboche carnavalesque pour plaire à la bourgeoisie. Ce carnaval n’est pas une fête culturelle, elle a été conçue essentiellement pour maintenir les pauvres à leur place, leur faire oublier leurs problèmes, les détourner de leurs véritables malheurs qui sont la famine, le chômage. Le peuple, lui, crève de faim et de choléra. Ces longues files de personne en haillons, aux ventres ballonnés, sont les signes cruels de la misère, pourtant le gouvernement Martelly Lamothe n’a trouvé d’autre moyen de soulager leur misère que de leur donner trois jours gras de plus.<p> On n’est pas contre le carnaval pour autant, mais était-ce la priorité du moment ? Même le Palais National au Champ de Mars n’a pas été reconstruit ; quiconque peut se rendre compte de l’état des rues jonchées de tonnes de fatras accompagnés des carcasses de voitures délaissées sur le pavé. C’est l’échec programmé d’un système qui favorise l’enrichissement d’un petit clan en éteignant la vie de la grande majorité et entraînant le pays vers l’abîme. Au rythme où le pouvoir Martelly-Lamothe gaspille l’argent du pays, on peut sans crainte dire que le pire n’est pas derrière nous, il est juste devant nous.<p> A quoi rime cette politique ? D’une pierre Martelly et Lamothe ont voulu faire deux coups : détourner l’attention du peuple et prouver concrètement leur engagement à l’égard de l’impérialisme occidental. Mais ils se leurrent tristement car le peuple haïtien, fidèle à son riche passé de luttes, ne saurait accepter de plier l’échine.<p> Bien que la moindre manifestation de contestation et de résistance populaire commence à être brutalement réprimée comme le prouve l’emprisonnement au Pénitencier National des deux militants de l’organisation Moleghaf, David Oxygène et Dukens Charles, il n’empêche que les masses doivent continuer à s’organiser pour ne pas permettre au régime néo-duvaliériste de Martelly de se transformer en une véritable sanguinaire satrapie duvaliériste, mortelle pour les libertés citoyennes et les masses du pays.
 
 
 
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